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Politique Publié le mercredi 12 janvier 2011 | Le Nouveau Réveil

Les escadrons de la mort font encore une descente chez Traoré Badra Aliou

© Le Nouveau Réveil
Crise post-électorale : encore des morts à Abidjan
Mercredi 12 janvier 2011. Abidjan. Affrontements meurtriers entre des éléments des Forces de défense et de sécurité et la population dans la commune d`Abobo.
Traoré Badra Aliou, 36 ans, militant du Rassemblement des républicains (RDR) habitait à Abobo Sagbé Palmeraie. Depuis les manifestations pacifiques de l’opposition, en mars 2004, réprimées dans le sang, il est porté disparu. Cependant, la semaine dernière, des individus « en armes et en treillis », soupçonnées d’appartenir aux fameux escadrons de la mort, ont fait irruption à son domicile.

Selon ses parents et son épouse qui redoutent le pire, il a quitté précipitamment son domicile à la suite d'une tentative d'enlèvement orchestrée par des hommes « en armes et en treillis ». Son épouse soupçonne les escadrons de la mort de Laurent Gbagbo. En effet, selon les parents et l’épouse de celui-ci, les hommes qui ont mené l’expédition disaient qu’ils cherchaient des armes qu’il aurait convoyées d’Odienné, en zone ex-rebelle.

''Faux ! », rétorque son épouse et son entourage, Badra Aliou est tout ce qu'il y a de plus honnête. En plus, avec les nombreux barrages de l'armée et de la police sur l'axe Odiénné-Abidjan, ce serait suicidaire de transporter des armes dans un véhicule de transport en commun ».

En réalité, les motivations de ceux qui en veulent à Traoré Badra Aliou sont ailleurs. Ils lui en veulent et en veulent à ses proches, parce qu’il milite dans le parti d’Alassane Ouattara, le président élu et reconnu par la communauté internationale. Cette thèse se vérifie, puisque lors de leur dernière descente au domicile de Badra Aliou, les hommes « en armes et en treillis » ont clairement indiqué qu'ils étaient revenus le chercher parce qu'ils auraient appris qu'il était revenu de son exil pour participer aux différentes manifestations du RHDP.

Il faut dire que sa fille de sept (7) ans et toute sa famille sont traumatisées par ces descentes répétées. Tous craignent non seulement pour sa sécurité, mais désormais pour leur propre sécurité.

P.B.
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