La ville de Lakota, à environ 300 Km au Nord d’Abidjan, réputée fief de Laurent Gbagbo, a été le théâtre de violents affrontements des communautés cohabitant dans ladite localité meurtriers hier mercredi 12 janvier 2011, selon une source indépendante que nous avons jointe en début d’après-midi. Il y a « eu, au moins 8 morts », affirme Mme J.B.G, une habitante de Lakota. Un bilan minoré par une source policière, proche de la Crs ( Compagnie républicaine de sécurité) basée à Divo et déployée sur le terrain, qui soutient, en ce qui la concerne « que ces affrontements ont fait 6 morts dont deux femmes ». Pour sa part, M. Sérikpa, de la jeunesse du village d’Attabreboua, qui jouxte le carrefour de « Lakota » d’où les affrontements ont débuté, soutient que « ces affrontements ont fait 10 morts dont des femmes et des bébé calcinés, une centaine de maisons incendiées, 58 blessés à la machette et
la radio locale ‘’Radio Sud-Bandama’’ incendiée. Selon lui, la circulation entre les villes de Gagnoa et Lakota a été interrompue. Un couvre-feu léger a été décrété, de sorte que la ville, selon un commerçant que nous avons contacté « avait les allures d’une ville morte ». « Nous nous sommes tous enfermés à la maison. Personne ne peut mettre le nez dehors. Des éléments de la Crs sont arrivés de Divo pour sécuriser la ville », a-t-il ajouté. Tout serait parti de la mise en œuvre du mot d’ordre « pays sans activités » lancé par le gouvernement Soro Guillaume, le Premier ministre d’Alassane Ouattara, proclamé élu par la Commission électorale indépendante ( Cei) à la présidentielle 2010. Depuis quelque temps, les activités commerciales et les transports inter-urbains dans la ville de Lakota sont au point mort, en dépit de l’intervention du préfet de département, M. Kpan Droh Joseph. Pour
éviter une asphyxie alimentaire et une paralysie totale du transport, des groupes de femmes et de jeunes se sont mis en place. Une suppléance qui n’est pas du goût de d’autres jeunes, qui ont lancé l’assaut hier pour les déloger. Les heurts ont éclaté, selon nos sources, aux environs de 10 heures au carrefour de Lakota lorsque « des syndicalistes» ont tenté de chasser des jeunes et des femmes qui tenaient leur commerce à cet endroit. La riposte de ces derniers s’est voulue foudroyante. La suite, on la connaît. Le calme semblait revenu en début de soirée.
Armand B. DEPEYLA
la radio locale ‘’Radio Sud-Bandama’’ incendiée. Selon lui, la circulation entre les villes de Gagnoa et Lakota a été interrompue. Un couvre-feu léger a été décrété, de sorte que la ville, selon un commerçant que nous avons contacté « avait les allures d’une ville morte ». « Nous nous sommes tous enfermés à la maison. Personne ne peut mettre le nez dehors. Des éléments de la Crs sont arrivés de Divo pour sécuriser la ville », a-t-il ajouté. Tout serait parti de la mise en œuvre du mot d’ordre « pays sans activités » lancé par le gouvernement Soro Guillaume, le Premier ministre d’Alassane Ouattara, proclamé élu par la Commission électorale indépendante ( Cei) à la présidentielle 2010. Depuis quelque temps, les activités commerciales et les transports inter-urbains dans la ville de Lakota sont au point mort, en dépit de l’intervention du préfet de département, M. Kpan Droh Joseph. Pour
éviter une asphyxie alimentaire et une paralysie totale du transport, des groupes de femmes et de jeunes se sont mis en place. Une suppléance qui n’est pas du goût de d’autres jeunes, qui ont lancé l’assaut hier pour les déloger. Les heurts ont éclaté, selon nos sources, aux environs de 10 heures au carrefour de Lakota lorsque « des syndicalistes» ont tenté de chasser des jeunes et des femmes qui tenaient leur commerce à cet endroit. La riposte de ces derniers s’est voulue foudroyante. La suite, on la connaît. Le calme semblait revenu en début de soirée.
Armand B. DEPEYLA