Les forces de l`ordre en faction à la mairie d`Abobo ont été attaquées à l`arme lourde par des individus résidant au quartier Pk 18 dans la matinée du mardi 11 janvier dernier. Les hostilités ainsi déclenchées se sont poursuivies dans la nuit du mardi jusqu`au petit matin du mercredi 12 janvier, aux environs de 4 heures. Les détonations de tirs d`armes lourdes et automatiques ont perturbé le sommeil des populations de la zone d`Abobo nord (Zone allant de l`entrée de la commune par la voie expresse jusqu`à Pk 18). « Notre position au niveau de la mairie d`Abobo a essuyé des tirs aux environs de 24 heures, dans la nuit du mardi. Aussitôt, nous avons répliqué en repoussant les assaillants qui se sont repliés vers Abobo Pk 18 où se sont poursuivis les échanges de tirs », a confié un officier qui a requis l`anonymat. Le bilan de ces affrontements fait état de 5 policiers tués, 3 cargos militaires brûlés et de nombreuses pertes en vies humaines, tant du côté des assaillants que des civils. A l`origine, c`est depuis le matin de ce mardi 11 janvier 2011 que ces hostilités ont tiré de leur sommeil les habitants de ce quartier. « C`est vers 7 heures du matin que nous avons entendu les premières détonations d`armes automatiques. Si bien que je n`ai pas pu me rendre au travail parce que les tirs ont continué jusqu`à la mi-journée », a confié Fulbert Aké, habitant de la zone. Selon une source anonyme, il s`agissait plutôt d`une opération qui visait à neutraliser une cache d`armes signalée en ce lieu. « Il nous a été signalé une cache d`armes dans cette zone. Une enquête minutieuse en ce lieu nous a permis de localiser le site. C`est au moment où nous avons mené l`opération pour neutraliser les occupants de ce site que nous avons été attaqués », a expliqué un élément de la police qui a pris part aux opérations. Au -delà des affrontements, la grande inconnue au sein de la famille des Fds-ci au lendemain de ces affrontements est bien l`origine des armes lourdes aux mains de ceux qui les ont attaqués. « Comment des gens qui prétendent être des civils peuvent-ils avoir par devers eux des armes d`assaut de telle envergure », s`est interrogé un officier au cœur des opérations. « Nous sommes plongés dans une psychose totale depuis la nuit dernière (ndrl, celle mardi au mercredi). Toute la nuit, nous ne pouvions pas dormir, on a eu très peur de perdre notre vie. Malheureusement, c`est devenu régulier depuis le déclenchement de la crise post-électorale », a déploré dame Camara vivant à Abobo. Mercredi en fin de matinée, la situation restait tendue dans cette commune où les environs de la gare étaient bloqués par de petites barricades érigées avec des tables en bois, par des jeunes de la gare. Ils les ont ensuite abandonnées sur la chaussée, obstruant ainsi la circulation dans cette commune qui est restée paralysée jusqu’en fin d`après-midi.
Germain Dja K
Germain Dja K