Ce lundi 10 janvier 2011, il ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. Il a vaqué comme il le fait usuellement à ses occupations. La nuit tombée, avec le brusque regain de tension à Abobo où il loge, il a pris la sage décision de rester en compagnie de sa famille. Le Fédéral Fpi de Madinani, Fanny Kassoum, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dévissait ce soir-là avec son oncle Ibrahim Fanny, policier de son état, venu de Gagnoa pour faire ses papiers en vue de rejoindre Bondoukou, son nouveau poste d’affectatation. Hélas, ce dernier ne prendra jamais fonction dans la ville aux mille mosquées. Les hommes de Ouattara ayant décidé de mettre fin à leur souffle de vie. En effet, des hommes en armes qui veulent casser du «Gbagbo» et tous ceux qui se réclament de lui ont fait irruption dans sa résidence sise à Pk 18 avant de contraindre Fanny Kassoum et Ibrahim Kassoum à les suivre sous la menace des armes de guerre. Et loin des regards de femmes, enfants et autres membres de la famille, on les a exécutés sans aucune forme de procès. Leurs corps ont été découverts au petit matin par des policiers du 32e arrondissement. Affable, Fanny Kassoum, par ailleurs Dlc de Gbagbo à Madinani était un homme sans histoires. Sa famille, dit-on, est inconsolable. Cette tragique disparition soulève une question : jusqu’où Ouattara est prêt à aller ? L’avenir nous le dira.
Tché Bi Tché.
Tché Bi Tché.
