Regardez bien le comportement de Gbagbo Laurent et ses suiveurs et vous y verrez bien, la technique de la souris musaraigne. Celle qui mord le dormeur et souffle aussitôt la plaie pour empêcher ce dernier de se réveiller. C’est exactement ce que fait l’ancien président ivoirien. Au même moment qu’il crie sur tous les toits, en même temps que ses affidés s’égosillent à dénoncer une intervention militaire de la CEDEAO, ces derniers continuent de tuer les pauvres populations. Depuis qu’il a décidé de confisquer le pouvoir après l’avoir perdu face à Alassane Ouattara, le candidat malheureux LMP a entrepris de s’imposer par la force et la violence. Face à des Ivoiriens aux mains nues, qui réclament juste que leur volonté soit respectée, Gbagbo répond par des balles réelles. En moins d’une semaine, après le 16 décembre, plus de 200 de nos compatriotes sont passés de vie à trépas. Aujourd’hui, le nombre d’exécutés est encore plus renversant. Ses miliciens, mercenaires et partisans de l’armée régulière ont trouvé de nouveaux terrains de tirs et des cibles toute faites. Les quartiers de Koumassi, d’Adjamé, Treichville et surtout Abobo. Les militants du RHDP et les Ivoiriens qui ont décidé d’accorder leur suffrage à Alassane Ouattara, pour que ce dernier sorte la Côte d’Ivoire du bourbier dans lequel Gbagbo l’a jetée, sont sauvagement arrachés à la vie. Il ne se passe plus un seul jour ou une seule nuit sans que le peuple ne décompte de nouvelles tueries. Les assassinats continuent au vu et au su de tous. Surtout de la communauté internationale qui compte pourtant sur le sol ivoirien une force militaire, ONUCI. Malgré les appels des dirigeants politiques, l’appel du Président légalement élu, Alassane Ouattara et les cris de détresse des populations, les soldats onusiens n’arrivent pas à empêcher ce génocide programmé par celui qui a décidé de diriger désormais la Côte d’Ivoire d’une main de fer. Tournées désormais vers la communauté ouest africaine, les populations attendent toujours que les décideurs de la CEDEAO leur envoie la force légitime pour, non seulement mettre fin à la forfaiture de Gbagbo et son clan, mais également, apporter la paix, la sécurité et surtout la démocratie à un peuple qui ne demande qu’à travailler pour sortir du sous développement. Seulement voilà, les choses traînent encore au niveau et d’incessants ballets de médiateurs ne donnent rien. Pendant ce temps, les tueurs de Gbagbo ne chôment pas. Finalement, depuis trois jours, les populations, surtout dans la commune d’Abobo, ont décidé de se défendre elles-mêmes. Et cela donne ce qu’on constate aujourd’hui dans ce quartier pro-Ouattara. C’est le lieu de dire à la CEDEAO qu’elle doit agir, ici et maintenant, pour freiner la folie meurtrière de Gbagbo. Si les soldats onusiens restent coincés dans les balbutiements de leurs règles d’engagement, l’Ecomog doit, comme le stipule le protocole de la CEDEAO, intervenir vite avant que le pays ne plonge dans un chaos général. Ce qui serait l’aboutissement du plan d’un Laurent Gbagbo vomi par son peuple et qui, pour se venger, ne veut lui laisser que ruine et désolation.
Koné Lassiné
Koné Lassiné