Des généraux sur écoute, des officiers et sous-officiers suspectés de collaborer avec "le camp ennemi" ou de ne pas suffisamment faire preuve de loyauté et d`engagement aux côtés de M. Gbagbo, des éléments des Fds qui prétendent avoir essuyé des tirs dans le dos alors que l`ennemi se trouvait en face lors des récents combats d`Abobo Pk 18, la grande muette, ultime pilier du pouvoir Gbagbo, devient de jour en jour un gros point d`interrogation.
Au lendemain du spectaculaire hold-up électoral de M. Gbagbo après le second tour de la présidentielle, les Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire, à l`instar de tous les Ivoiriens, n`avaient pas montré trop d`enthousiasme et de spontanéité à faire allégeance à M. Gbagbo. Il a fallu que des généraux, à l`égard de qui Gbagbo avait fait preuve d`une exceptionnelle générosité, prennent "courageusement" la décision d`aller présenter leurs civilités au président illégitime pour que le suspense se brise. Mais partiellement puisque l`ensemble des troupes refuse de suivre les généraux fidèles comme des moutons. Les réticences étaient devenues si frappantes et les appels à rallier le président élu Alassane Ouattara si fréquents que le commandant de la Garde républicaine allait faire une sortie fracassante à Treichville, demandant à tous les éléments des Fds qui ne se sentaient pas prêts à soutenir Gbagbo de rejoindre l`autre camp. Depuis cette déclaration publique, on avait compris deux choses : à savoir que l`appel des généraux n`était pas passé ou bien passé et que l`armée était divisée.
Division accentuée
Les évènements de ces dernières semaines ont quelque peu accentué les lignes de fracture au sein de l`armée. Même si les uns et les autres se sont abstenus de prendre publiquement et à visage découvert position, le massacre des populations civiles lors de la marche du Rhdp sur la Rti, les enlèvements et les tueries nocturnes des habitants de certains quartiers d`Abidjan, l`attaque sanglante du siège du Pdci-Rda sont autant de dérives que la grande majorité des Fds ne pouvaient admettre ou tolérer. C`est donc un truisme de dire que dans cette armée tout le monde s`observe et se surveille désormais.
Lors des affrontements récents d`Abobo, les Fds ont essuyé pour la première fois des pertes considérables. Au moins 9 morts en deux jours. Plus grave, lors des réunions de débriefing à l`état-major, certains éléments des Fds auraient déclaré qu`on leur avait tiré dans le dos alors que l`ennemi était en face d`eux lors des affrontements. Des éléments des Fds auraient-ils pris pour cible leurs frères d`armes ? En tout cas, la suspicion est plus que jamais grande. Ajouter à cela le fait que certains éléments de l`armée ne cachent pas leur manque de volonté à aller combattre pour Gbagbo. Pas question de se faire tuer pour quelqu`un qui a perdu les élections et qui veut se maintenir au pouvoir à tout prix. Le vrai problème de Gbagbo, c`est qu`il est assis sur une chaise dont il n`est pas sûr de la solidité des 4 pieds. Avec qui peut-il ou doit-il composer ? De qui doit-il se méfier ? Quand on se résout à mettre des généraux sur écoute, c`est qu`on est conscient que le danger peut venir de partout et frapper à tout moment. Comme on le voit, les choses ne sont pas aussi aisées pour Gbagbo comme on pourrait le croire. Et c`est pour cette raison qu`il a confié l`essentiel de son arsenal de guerre à Dogbo Blé, l`un des généraux en qui il a le plus confiance. Alors qu`il existe un CEMA et un commandant de la gendarmerie quatre étoiles.
Paul Koudou
Au lendemain du spectaculaire hold-up électoral de M. Gbagbo après le second tour de la présidentielle, les Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire, à l`instar de tous les Ivoiriens, n`avaient pas montré trop d`enthousiasme et de spontanéité à faire allégeance à M. Gbagbo. Il a fallu que des généraux, à l`égard de qui Gbagbo avait fait preuve d`une exceptionnelle générosité, prennent "courageusement" la décision d`aller présenter leurs civilités au président illégitime pour que le suspense se brise. Mais partiellement puisque l`ensemble des troupes refuse de suivre les généraux fidèles comme des moutons. Les réticences étaient devenues si frappantes et les appels à rallier le président élu Alassane Ouattara si fréquents que le commandant de la Garde républicaine allait faire une sortie fracassante à Treichville, demandant à tous les éléments des Fds qui ne se sentaient pas prêts à soutenir Gbagbo de rejoindre l`autre camp. Depuis cette déclaration publique, on avait compris deux choses : à savoir que l`appel des généraux n`était pas passé ou bien passé et que l`armée était divisée.
Division accentuée
Les évènements de ces dernières semaines ont quelque peu accentué les lignes de fracture au sein de l`armée. Même si les uns et les autres se sont abstenus de prendre publiquement et à visage découvert position, le massacre des populations civiles lors de la marche du Rhdp sur la Rti, les enlèvements et les tueries nocturnes des habitants de certains quartiers d`Abidjan, l`attaque sanglante du siège du Pdci-Rda sont autant de dérives que la grande majorité des Fds ne pouvaient admettre ou tolérer. C`est donc un truisme de dire que dans cette armée tout le monde s`observe et se surveille désormais.
Lors des affrontements récents d`Abobo, les Fds ont essuyé pour la première fois des pertes considérables. Au moins 9 morts en deux jours. Plus grave, lors des réunions de débriefing à l`état-major, certains éléments des Fds auraient déclaré qu`on leur avait tiré dans le dos alors que l`ennemi était en face d`eux lors des affrontements. Des éléments des Fds auraient-ils pris pour cible leurs frères d`armes ? En tout cas, la suspicion est plus que jamais grande. Ajouter à cela le fait que certains éléments de l`armée ne cachent pas leur manque de volonté à aller combattre pour Gbagbo. Pas question de se faire tuer pour quelqu`un qui a perdu les élections et qui veut se maintenir au pouvoir à tout prix. Le vrai problème de Gbagbo, c`est qu`il est assis sur une chaise dont il n`est pas sûr de la solidité des 4 pieds. Avec qui peut-il ou doit-il composer ? De qui doit-il se méfier ? Quand on se résout à mettre des généraux sur écoute, c`est qu`on est conscient que le danger peut venir de partout et frapper à tout moment. Comme on le voit, les choses ne sont pas aussi aisées pour Gbagbo comme on pourrait le croire. Et c`est pour cette raison qu`il a confié l`essentiel de son arsenal de guerre à Dogbo Blé, l`un des généraux en qui il a le plus confiance. Alors qu`il existe un CEMA et un commandant de la gendarmerie quatre étoiles.
Paul Koudou