x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 14 janvier 2011 | L’expression

Affaire: «Je ne veux plus que le sang soit versé » - Laurent Gbagbo n’a pas respecté sa parole

© L’expression
Crise post-électorale : Le président Gbagbo accorde une interview à Canal+
Mardi 11 janvier 2011 à Abidjan
L’ancien président avait juré en décembre qu’il n’y aurait plus de sang versé. Les attaques des Fds contre Abobo viennent démontrer que cette promesse est restée un vœu pieux.


Laurent Gbagbo est un vrai maître du «Didiga», l’art qui consiste à faire le contraire de ce qu’on dit. L’ancien président ivoirien vient de mettre en pratique une nouvelle fois ses talents achevés de roublard en décrétant « la pacification » d’Abobo-PK 18. Une escouade de 400 à 500 policiers puissamment armés a fait le siège mardi de ce quartier pour, disent-ils, récupérer des armes qui y seraient cachées. Bilan de ce raid meurtrier qui a surpris les habitants dans leur sommeil : au moins quatre tués dont deux policiers et plusieurs blessés par balles. Le lendemain, 5 flics perdaient la vie toujours à Abobo dans des affrontements avec les habitants de cette commune martyre. Pourtant le 21 décembre, l’ancien président déclarait devant le monde entier, la main sur le cœur, qu’il n’allait plus verser une goutte de sang. « Je ne veux plus que le sang soit versé. Je ne veux plus de guerre. Je ne veux pas que le sang d`un seul Ivoirien soit versé », a juré « le boulanger » de Mama sur les antennes de la télé Lmp. Les dix ans de pouvoir de l’opposant historique ont rimé avec le sang. Lui-même déclarait dès les premières heures de son arrivée au pouvoir: « Mille morts à gauche, mille morts à droite, j’avance». Sous les soleils de la refondation, toutes les marches de l’opposition ont été réprimées dans le sang. Les 24, 25 et 26 mars 2004, le Woody de Mama a fait sortir ses avions de guerre contre les militants du « G7 » qui réclamaient l’application des Accords de Marcoussis. L’enquête de l’Onu a dénombré plus de 150 tués parmi les civils. En décembre 2000, Laurent Gbagbo a fait tirer sur les militants du Rdr qui protestaient contre l’annulation de la candidature de leur champion ADO aux législatives. En février 2010, 13 membres du Rhdp étaient assassinés à Gagnoa par les Fds après la double dissolution de la Cei et du gouvernement. L’appel du président du Fpi de bloquer par « tous les moyens » les audiences foraines ont entrainé plusieurs morts à Divo et Bassam. Ceux qui ont douté de la profession de foi de Laurent Gbagbo de mettre fin au bain de sang n’ont pas eu tort. Chasser le naturel, il revient au galop.


Nomel Essis
Légende : Laurent Gbagbo a encore fait couler le sang en lançant ses policiers contre les populations d’Abobo.




PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ