Le couvre-feu nocturne instauré dans deux
quartiers d`Abidjan à la suite de violences meurtrières a été prolongé samedi
jusqu`au 22 janvier, tandis que le médiateur de l`Union africaine Raila
Odinga, attendu dimanche, a reporté sa visite au début de la semaine.
"Le couvre-feu, institué par décret (...) dans les communes d`Abobo et
Anyama, est prorogé" jusqu`au 22 janvier au matin, toujours de 19H00 (locales
et GMT) à 6H00, selon un décret de Laurent Gbagbo lu à la télévision publique
ivoirienne. La mesure avait été d`abord en vigueur de mercredi à ce samedi
matin.
Fief d`Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo pour la présidence, Abobo
(nord d`Abidjan) a été en début de semaine le théâtre d`affrontements entre
des éléments armés non identifiés et des membres des Forces de défense et de
sécurité (FDS) fidèles au chef d`Etat sortant.
Au moins 11 personnes avaient été tuées, dont huit membres des forces de
l`ordre, certains attaqués au lance-roquettes RPG 7 selon la police.
"Il y a un certain nombre de points qui ont été identifiés comme abritant
des armes de guerre. L`ensemble de ces points n`a pas encore été examiné
totalement donc il est important que le couvre-feu se poursuive pour que nous
puissions rechercher ces armes", a expliqué à l`AFP le porte-parole du
gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
Le gouvernement Gbagbo a accusé le camp Ouattara ou les "rebelles" des
Forces nouvelles (FN) qui lui sont alliés d`être à l`origine des dernières
violences, ce que les intéressés ont fermement contesté.
Selon le dernier bilan de l`ONU, la crise née de la présidentielle du 28
novembre a été marquée par 247 morts depuis la mi-décembre.
Dans ce contexte toujours tendu, le Premier ministre kényan et médiateur de
l`Union africaine, Raila Odinga, se rendra en Côte d`Ivoire en début de
semaine prochaine et non dimanche comme précédemment annoncé.
M. Odinga doit faire étape à Abuja pour un entretien dimanche à 20H00
(locales, 19H00 GMT) avec le président en exercice de la Communauté économique
des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), le chef d`Etat nigérian Goodluck
Jonathan, a-t-on appris auprès de la présidence nigériane.
Le médiateur n`est pas attendu avant "lundi" à Abidjan, ont indiqué à l`AFP
des sources diplomatiques africaines.
Dans la suite d`une visite infructueuse début janvier, sa mission en vue
d`une solution pacifique paraît quasi impossible après l`appel à la force
lancé par M. Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté
internationale, pour faire partir M. Gbagbo.
Le chef d`Etat sortant se considère aussi comme seul légitime mais est
menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation,
s`il refuse de céder le pouvoir.
"Honte" à la Cédéao "manipulée", a lancé samedi son épouse Simone Gbagbo
lors d`un rassemblement de quelque 4.000 personnes à Abidjan pour soutenir M.
Gbagbo.
Elle a accusé le "chef bandit" Alassane Ouattara et le "diable" Nicolas
Sarkozy, président de l`ex-puissance coloniale française.
"Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et
il travaille", a-t-elle insisté.
Le gouvernement Gbagbo a par ailleurs de nouveau réclamé samedi le départ
de la force de l`ONU dans le pays, l`Onuci, "en raison de sa partialité
notoire".
"Toute action visant à perpétuer cette présence n`a plus d`objet véritable
pour la Côte d`Ivoire", a-t-il averti.
L`ONU recherche actuellement 1.000 à 2.000 Casques bleus supplémentaires
pour l`Onuci (déjà quelque 9.500 éléments). La mission a attribué cette
semaine une série d`incidents à son encontre aux partisans de M. Gbagbo.
quartiers d`Abidjan à la suite de violences meurtrières a été prolongé samedi
jusqu`au 22 janvier, tandis que le médiateur de l`Union africaine Raila
Odinga, attendu dimanche, a reporté sa visite au début de la semaine.
"Le couvre-feu, institué par décret (...) dans les communes d`Abobo et
Anyama, est prorogé" jusqu`au 22 janvier au matin, toujours de 19H00 (locales
et GMT) à 6H00, selon un décret de Laurent Gbagbo lu à la télévision publique
ivoirienne. La mesure avait été d`abord en vigueur de mercredi à ce samedi
matin.
Fief d`Alassane Ouattara, rival de M. Gbagbo pour la présidence, Abobo
(nord d`Abidjan) a été en début de semaine le théâtre d`affrontements entre
des éléments armés non identifiés et des membres des Forces de défense et de
sécurité (FDS) fidèles au chef d`Etat sortant.
Au moins 11 personnes avaient été tuées, dont huit membres des forces de
l`ordre, certains attaqués au lance-roquettes RPG 7 selon la police.
"Il y a un certain nombre de points qui ont été identifiés comme abritant
des armes de guerre. L`ensemble de ces points n`a pas encore été examiné
totalement donc il est important que le couvre-feu se poursuive pour que nous
puissions rechercher ces armes", a expliqué à l`AFP le porte-parole du
gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello.
Le gouvernement Gbagbo a accusé le camp Ouattara ou les "rebelles" des
Forces nouvelles (FN) qui lui sont alliés d`être à l`origine des dernières
violences, ce que les intéressés ont fermement contesté.
Selon le dernier bilan de l`ONU, la crise née de la présidentielle du 28
novembre a été marquée par 247 morts depuis la mi-décembre.
Dans ce contexte toujours tendu, le Premier ministre kényan et médiateur de
l`Union africaine, Raila Odinga, se rendra en Côte d`Ivoire en début de
semaine prochaine et non dimanche comme précédemment annoncé.
M. Odinga doit faire étape à Abuja pour un entretien dimanche à 20H00
(locales, 19H00 GMT) avec le président en exercice de la Communauté économique
des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), le chef d`Etat nigérian Goodluck
Jonathan, a-t-on appris auprès de la présidence nigériane.
Le médiateur n`est pas attendu avant "lundi" à Abidjan, ont indiqué à l`AFP
des sources diplomatiques africaines.
Dans la suite d`une visite infructueuse début janvier, sa mission en vue
d`une solution pacifique paraît quasi impossible après l`appel à la force
lancé par M. Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté
internationale, pour faire partir M. Gbagbo.
Le chef d`Etat sortant se considère aussi comme seul légitime mais est
menacé d`une opération militaire de la Cédéao, actuellement en préparation,
s`il refuse de céder le pouvoir.
"Honte" à la Cédéao "manipulée", a lancé samedi son épouse Simone Gbagbo
lors d`un rassemblement de quelque 4.000 personnes à Abidjan pour soutenir M.
Gbagbo.
Elle a accusé le "chef bandit" Alassane Ouattara et le "diable" Nicolas
Sarkozy, président de l`ex-puissance coloniale française.
"Notre président (Laurent Gbagbo) est vigoureusement installé au pouvoir et
il travaille", a-t-elle insisté.
Le gouvernement Gbagbo a par ailleurs de nouveau réclamé samedi le départ
de la force de l`ONU dans le pays, l`Onuci, "en raison de sa partialité
notoire".
"Toute action visant à perpétuer cette présence n`a plus d`objet véritable
pour la Côte d`Ivoire", a-t-il averti.
L`ONU recherche actuellement 1.000 à 2.000 Casques bleus supplémentaires
pour l`Onuci (déjà quelque 9.500 éléments). La mission a attribué cette
semaine une série d`incidents à son encontre aux partisans de M. Gbagbo.