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Politique Publié le mardi 18 janvier 2011 | L’expression

Après les tueries d’Abobo - Le commando invisible menace à nouveau

Une semaine après les affrontements d’Abobo Pk 18, la lancinante question revient toujours sur les lèvres. Qui a organisé et opposé cette farouche résistance qui a mis en déroute les mercenaires de Gbagbo ? Le mystérieux commando rompt le silence et menace Mangou et ses hommes.

« Qui tue qui à Abobo ? » Au lendemain des affrontements du mercredi 12 janvier entre les populations aux mains vides et des forces de défense et de sécurité restées fidèles à Laurent Gbagbo, cette question était sur toutes les lèvres. Comme lors de la bataille de Dien Bien Phu qui a coûté la vie à plus 3.000 soldats français, plus de 70 FDS ont trouvé dans la cité martyre d’Abobo Pk 18 un tombeau pendant l’opération baptisée « bouclage-pénétration ». De lourdes pertes que la hiérarchie a camouflées en parlant de six policiers tués. Une semaine après le début des affrontements, la lancinante question revient toujours sur les lèvres. Qui a organisé et opposé cette farouche résistance qui a mis en déroute les mercenaires de Gbagbo ? Le porte parole du gouvernement fantoche du Premier ministre Aké N’Gbo a vu derrière cette frappe la main des ex-rebelles de Guillaume Soro. Il a dénoncé une « infiltration des rebelles dans la zone gouvernementale. L’équipe Aké N’Gbo entendait tout mettre en œuvre pour « neutraliser les rebelles » en initiant des « actions de ratissage » menées par les forces de défense et de sécurité. Jusque-là, le couvre feu décrété à Abobo et Anyama par Gbagbo et ses hommes n’a pas permis de neutraliser les tueurs du 12 janvier. Pour couper court aux supputations, le mystérieux commando est sorti au grand jour. Dans une lettre ouverte au général Philippe Mangou, chef d’état-major des armées, le Cercle des officiers pour la renaissance des Fanci (Corfa)- des officiers des Fanci et de la gendarmerie- ont pris la courageuse décision de réagir pour protéger les populations martyrisées contre les plus zélés des Fds. « Renseignez-vous et vous saurez que ceux qui ont pris des plombs, sont ceux qui avaient entrepris de profiter de la situation pour déposséder les pauvres populations de leurs biens. Il en sera désormais ainsi », ont promis les officiers membres du Corfa. Avant d’ajouter : « Désormais, à chaque fois que vous programmerez de telles descentes meurtrières, nous réagirons ; certains d’entre nous seront toujours sur le terrain pour défendre les pauvres populations. Plus jamais de 16 décembre (Ndlr, répression dans le sang de la marche du Rhdp), car il vous faut tenir compte de l’état d’esprit de vos hommes, de tous vos hommes. D’ailleurs, si vous aviez encore vos réflexes de soldat, vous auriez remarqué le professionnalisme de la riposte et de toutes les autres actions menées dans le secteur d’Abobo ce jour-là. » Ce commando, véritable cellule dormante, ne fait pas de menaces en l’air. La preuve, l’opération de ratissage annoncée par Mangou et ses hommes tarde à être lancée à Pk 18. Malgré le couvre feu qui a été reconduit à deux reprises. Il a y a toujours un Dieu pour les faibles. Abobo ne manquera aucune occasion de louer ses ‘‘Supermen’’.

Jean Roche Kouamé
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