Avant d’affronter sans doute les forces internationales, le chef de l’Etat sortant tient visiblement à avoir avec lui, des soldats et des policiers prêts à mourir pour lui. Pour ce faire, Laurent Gbagbo a entrepris, depuis mardi dernier, de changer les commandants de certains corps de la police nationale. Sont visés par les premières mesures, les principales unités de la police, à savoir, la préfecture de police d’Abidjan, la brigade de surveillance des personnalités (Bsp). Doivent certainement suivre, la brigade anti-émeute, la compagnie républicaine de sécurité (Crs) et la brigade anti-criminalité (Bac) et la police criminelle (ex-Pj). En cette période de crise où la suspicion est la chose la mieux partagée dans le camp Gbagbo, il y a fort à parier que ce mouvement qui commence par la police nationale, va s’étendre à l’ensemble des forces de défense et de sécurité. Et, de l’avis de certains observateurs, le fait que la police ait perdu de nombreux éléments dans les événements d’Abobo, ne serait pas étranger à ce redéploiement des effectifs, surtout que certains journaux ont rapporté un certain malaise au sein de ces forces de sécurité.
M.D.
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