Des épouses de présidents d’institutions et de ministres étaient le week-end dernier à Duékoué où elles ont offert au nom de la première Dame 10 millions de dons dont un million en espèces et 9 millions en vivres et non vivres.
Environ 13 tonnes de riz, des cartons de médicaments, de vêtements, de sucre, de sardines… Tels sont quelques uns des dons qu’une délégation d’épouses de présidents d’institutions et de ministres sont allées faire aux sinistrés de Duékoué au nom de la première Dame Simone Gbagbo qui n’a pu faire le déplacement en raison de ses multiples occupations à Abidjan. Les dons personnels de ces épouses de ministres sont estimés à 3 millions et sont constitués de sacs de riz, de pates alimentaires, de couvertures, de nattes, de chaussures…
Conduite par madame Patricia Dano, cette délégation qui comprenait également mesdames Bintou Kahé et Jacqueline N’Dori pu visiter le quartier guéré, théâtre des exactions rebelles qui s’est vidé de ses populations, réfugiées comme les autres à la mission protestante (800 déplacés), la mission catholique (plus de 15.000 sinistrés) et l’EPP Carrefour (8500 personnes).
Plusieurs jours après ces violences dévastatrices, un halo de mystère teinté d’angoisse plane toujours sur ces maisons aux toits calcinés, aux murs noircis et aux tôles déformées par le feu. La crainte de voir surgir ces rebelles est encore palpable dans les yeux de ses hommes et femmes qui ont perdu tous les sacrifices d’une année, parfois d’une vie en quelques heures.
De fait, l’élan national de solidarité qui s’exprime depuis des dizaines de jours en faveur des déplacés de Duékoué, ainsi que le ballet de personnalités de premier plan doit certainement mettre un peu de baume à ces vingt mille cœurs meurtris. Car au-delà des dons, cette visite des représentantes de la première Dame visait avant tout à exprimer « sa compassion en ces moments tragiques où la mort a de nouveau déferlé sur cette région », a rappelé madame Dano Djédjé pour qui « l’absurdité de cette attaque » ne doit pas non plus condamner les victimes à ne plus croire à la protection de leur pays. « Vous devez continuer de croire en notre pays », ainsi qu’en la solidarité de tous ceux qui sont impliqués dans toutes les manifestations de collecte de dons.
Mais à Duékoué, il en faudra plus, à commencer par reconstruire les 400 maisons, une véritable nécessité, pour redonner vie aux quartiers dont le silence effrayant rappelle celui qui enveloppe les cimetières. Reconstruire certes, mais aussi sécuriser la région pour mettre fin au martyre des populations.
Joseph TITI
Correspondance particulière
Environ 13 tonnes de riz, des cartons de médicaments, de vêtements, de sucre, de sardines… Tels sont quelques uns des dons qu’une délégation d’épouses de présidents d’institutions et de ministres sont allées faire aux sinistrés de Duékoué au nom de la première Dame Simone Gbagbo qui n’a pu faire le déplacement en raison de ses multiples occupations à Abidjan. Les dons personnels de ces épouses de ministres sont estimés à 3 millions et sont constitués de sacs de riz, de pates alimentaires, de couvertures, de nattes, de chaussures…
Conduite par madame Patricia Dano, cette délégation qui comprenait également mesdames Bintou Kahé et Jacqueline N’Dori pu visiter le quartier guéré, théâtre des exactions rebelles qui s’est vidé de ses populations, réfugiées comme les autres à la mission protestante (800 déplacés), la mission catholique (plus de 15.000 sinistrés) et l’EPP Carrefour (8500 personnes).
Plusieurs jours après ces violences dévastatrices, un halo de mystère teinté d’angoisse plane toujours sur ces maisons aux toits calcinés, aux murs noircis et aux tôles déformées par le feu. La crainte de voir surgir ces rebelles est encore palpable dans les yeux de ses hommes et femmes qui ont perdu tous les sacrifices d’une année, parfois d’une vie en quelques heures.
De fait, l’élan national de solidarité qui s’exprime depuis des dizaines de jours en faveur des déplacés de Duékoué, ainsi que le ballet de personnalités de premier plan doit certainement mettre un peu de baume à ces vingt mille cœurs meurtris. Car au-delà des dons, cette visite des représentantes de la première Dame visait avant tout à exprimer « sa compassion en ces moments tragiques où la mort a de nouveau déferlé sur cette région », a rappelé madame Dano Djédjé pour qui « l’absurdité de cette attaque » ne doit pas non plus condamner les victimes à ne plus croire à la protection de leur pays. « Vous devez continuer de croire en notre pays », ainsi qu’en la solidarité de tous ceux qui sont impliqués dans toutes les manifestations de collecte de dons.
Mais à Duékoué, il en faudra plus, à commencer par reconstruire les 400 maisons, une véritable nécessité, pour redonner vie aux quartiers dont le silence effrayant rappelle celui qui enveloppe les cimetières. Reconstruire certes, mais aussi sécuriser la région pour mettre fin au martyre des populations.
Joseph TITI
Correspondance particulière