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Politique Publié le vendredi 21 janvier 2011 | Le Patriote

Les victoires d’ADO sur Gbagbo - La diplomatie repositionnée

Il faut être aveugle pour ne pas voir la réalité qui se dessine. Dans le combat, au propre comme au figuré, que se livrent en ce moment, Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo, pour le contrôle de l’appareil d’Etat, il est indéniable que le premier, président élu démocratique à l’issue du scrutin du 28 novembre dernier, a indéniablement pris une sacrée avance sur le second, qui s’accroche piteusement à son fauteuil présidentiel. En tout cas, dans l’arène diplomatique, Laurent Gbagbo ne fait pas le poids devant son rival. Bien plus, il essuie de toutes parts, les coups de boutoir, d’un adversaire qui l’étouffe sur la scène internationale. A commencer par la reconnaissance par la quasi-unanimité de la communauté internationale de l’élection du président Ouattara. Une victoire certifiée par l’envoyé spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. Choi, et entérinée par l’Union Africaine, l’Union Européenne, la Cedeao, les Etats-Unis, le Canada, bref les Nations qui comptent dans ce monde.
Après avoir donc triomphé largement dans les urnes, Alassane Ouattara conforte sa légitimité, sur Laurent Gbagbo, en relevant les ambassadeurs-militants nommés par le président sortant de leurs postes. Le camp Gbagbo avait cru que c’était du bluff, quand il l’avait annoncé. Ainsi le président Ouattara va nommer quatre nouveaux ambassadeurs. Il s’agit de Mme Amani Sarah, auprès de la Belgique et de l’Union Européenne, avec résidence à Bruxelles, Bamba Youssouf aux Nations Unies, en remplacement du frontiste et belliqueux Alcide Djédjé, Daouda Diabaté à Washington(Etats-Unis) et récemment Ally Coulibaly, à Paris (France). Des pays comme la Grande-Bretagne et le Canada ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils attendaient les ambassadeurs désignés par le Chef de l’Etat. A cela, s’ajoutent d’autres victoires diplomatiques du président Ouattara, toute aussi probantes. Il y a notamment le contrôle de la signature des comptes du Trésor ivoirien logés à la Bceao, la présence récemment des ministres Albert Mabri Toikeusse et Charles Koffi Diby à la réunion des ministres de l’Economie et des Finances de l’espace UEMOA à Bamako (Mali), l’invitation du président légitime au sommet des Chefs d’Etat de l’UEMA, toujours à Bamako. Autre « uppercut » diplomatique incisif à Laurent Gbagbo, qui montre vraiment que le « boulanger d’Abidjan » a perdu la face aux yeux de ses pairs du continent, la participation du président Ouattara au prochain sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba (Ethiopie) dans une semaine.
Comme si cela ne suffisait pas, Laurent Gbagbo vient de recevoir un « direct du droit » du président élu de Côte d’Ivoire, avec l’invitation du Botswana à effectuer une visite officielle d’Etat dans ce pays d’Afrique australe en signe, selon les autorités de ce pays, « de reconnaissance de sa victoire au second tour de la présidentielle ivoirienne du 28 novembre dernier ». Pays estimé le plus démocratique d’Afrique, le Botswana donne là un signal fort à tous les dictateurs africains. L’imposture ne peut plus prospérer devant la démocratie.
Y.Sangaré

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