Les refondateurs ont perdu l’élection présidentielle. Ils ne veulent pas quitter le pouvoir. Pour tordre le cou à la volonté du bon peuple de Côte d’Ivoire, ils passent d’un discours à un autre.
D’une posture à une autre. Au début, ils affirmaient, gaillardement, avoir remporté le scrutin. Bien droits dans leurs bottes, ils demandaient au véritable vainqueur de la présidentielle, de s’effacer de la scène. Comme le temps effaçait leurs certitudes, ils se sont mis à dire que la communauté internationale devait ravaler son crachat en se remettant à compter les bulletins de vote restés sous leur surveillance depuis des semaines et des mois. A présent, on ne sait pour quelles raisons, ils invitent l’élu du peuple à la table de la négociation. A son endroit, ils tentent de donner un autre sens à une sagesse du père spirituel du vainqueur qu’ils veulent déposséder de sa victoire : le dialogue est l’arme du fort. Ici, qui est donc ce fort qui doit accepter le dialogue, disons, les négociations ? Ils se gardent bien de le dire. Seulement, l’observateur avisé note une évolution dans leur discours. Nos refondateurs sont passés du bâton à la carotte. Ils ont dû se rendre compte, entre-temps, qu’en face, il y avait plus que du maïs. Non seulement « l’en-face » leur a fait mordre la poussière, à l’issue de la consultation présidentielle, mais, il est en train de les réduire en poussière devant la communauté internationale. Le pot qu’ils portent est tellement truffé de trous qu’ils ne savent plus ce qu’il faut faire pour colmater les brèches. Au début de l’histoire, ils nous invitaient à reconnaître leur victoire. Ensuite, ils ont demandé à la Communauté internationale de venir recompter les votes. Aujourd’hui, ils invitent leur adversaire à accepter de discuter avec eux. Mais, pour dire quoi et surtout, pour obtenir quoi ? Ils proposent un dialogue sans objet et des négociations sans objectif. A cette allure, les échanges peuvent durer une éternité. Pendant ce temps, le vaincu de la présidentielle reste dans notre palais sans bail. Ainsi, avec ses partisans, comme des rats, ils vont continuer à « nettoyer » les caisses de l’Etat, la seule chose qu’ils ont faite depuis qu’ils sont parvenus au pouvoir dans des conditions calamiteuses. Le temps gagné, ne pourrait servir qu’à cela. Pour les refondateurs, il n’y a rien de plus mortel que de se voir éloigné de la manne publique. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a tout compris depuis l
Raoul Mapiéchon
D’une posture à une autre. Au début, ils affirmaient, gaillardement, avoir remporté le scrutin. Bien droits dans leurs bottes, ils demandaient au véritable vainqueur de la présidentielle, de s’effacer de la scène. Comme le temps effaçait leurs certitudes, ils se sont mis à dire que la communauté internationale devait ravaler son crachat en se remettant à compter les bulletins de vote restés sous leur surveillance depuis des semaines et des mois. A présent, on ne sait pour quelles raisons, ils invitent l’élu du peuple à la table de la négociation. A son endroit, ils tentent de donner un autre sens à une sagesse du père spirituel du vainqueur qu’ils veulent déposséder de sa victoire : le dialogue est l’arme du fort. Ici, qui est donc ce fort qui doit accepter le dialogue, disons, les négociations ? Ils se gardent bien de le dire. Seulement, l’observateur avisé note une évolution dans leur discours. Nos refondateurs sont passés du bâton à la carotte. Ils ont dû se rendre compte, entre-temps, qu’en face, il y avait plus que du maïs. Non seulement « l’en-face » leur a fait mordre la poussière, à l’issue de la consultation présidentielle, mais, il est en train de les réduire en poussière devant la communauté internationale. Le pot qu’ils portent est tellement truffé de trous qu’ils ne savent plus ce qu’il faut faire pour colmater les brèches. Au début de l’histoire, ils nous invitaient à reconnaître leur victoire. Ensuite, ils ont demandé à la Communauté internationale de venir recompter les votes. Aujourd’hui, ils invitent leur adversaire à accepter de discuter avec eux. Mais, pour dire quoi et surtout, pour obtenir quoi ? Ils proposent un dialogue sans objet et des négociations sans objectif. A cette allure, les échanges peuvent durer une éternité. Pendant ce temps, le vaincu de la présidentielle reste dans notre palais sans bail. Ainsi, avec ses partisans, comme des rats, ils vont continuer à « nettoyer » les caisses de l’Etat, la seule chose qu’ils ont faite depuis qu’ils sont parvenus au pouvoir dans des conditions calamiteuses. Le temps gagné, ne pourrait servir qu’à cela. Pour les refondateurs, il n’y a rien de plus mortel que de se voir éloigné de la manne publique. Le bon peuple de Côte d’Ivoire a tout compris depuis l
Raoul Mapiéchon
