Ils se présentent comme éléments des «Forces de défense et de sécurité volontaires pour la République », en abrégé FDS-VR. Eux, ce sont des soldats ivoiriens ayant décidé de se désolidariser du soutien aveugle qu’accorde la hiérarchie militaire au pouvoir illégal et illégitime de Laurent Gbagbo. Dans un courrier à nous adressé, hier par leur porte-parole qui se présente sous le nom de capitaine Dadié, le groupe de soldats fait d’abord un constat plutôt amer. « Depuis le 16 décembre 2010, certains de nos collègues FDS zélés, appuyés par des miliciens et mercenaires libériens et angolais, ont malheureusement fait 480 tués au sein de la population ivoirienne », déplore-t-il. Avant d’indiquer qu’au moment où les « jeunes patriotes » et des éléments zélés des FDS dansaient au stade Champroux, le dimanche 23 janvier dernier, des cadres proches de Laurent Gbagbo manœuvraient à mettre leurs familles à l’abri, notamment au Ghana. Dans ce même courrier, le porte-parole des FDS-VR révèle que, contrairement à tout ce qui été dit, il y a bel et bien eu des charniers à Biabou, N’Dotré, Anyama et à Issia. Des exactions et crimes qui, selon le capitaine Dadié, ne laissent pas indifférents les militaires. « Les FDS, qui ont encore un sens de l'honneur, prendront très bientôt leur responsabilité. Car, Gbagbo doit maintenant céder le pouvoir, parce qu’il est grand temps de faire respecter la légitimité et la légalité constitutionnelle en Côte d’Ivoire. Et celui qui a effectivement été élu par les Ivoiriens s’appelle Alassane Ouattara », a fait remarquer le porte-parole des FDS-VR.
Diawara Samou
Diawara Samou