L’arrivée dans les jours à venir de l’ECOMOG à Bouaké se précise. Sékongo Félicien, porte parole des Forces nouvelles qui s’est prêté aux préoccupations de l’IA fait des précisions.
Pensez-vous que la solution négociée peut garantir une bonne sortie de crise en Côte d’Ivoire?
Si on veut être objectif, on va vous dire clairement que si la solution négociée, était bien appropriée, on aurait déjà fini avec cette histoire de crise en Côte d’Ivoire. Si c’était la voie idéale pour faire sortir la Côte d’Ivoire de la crise, elle en serait déjà sortie. Elle serait même à présent en train d’être oubliée par les ivoiriens. C’est vrai que des pays se lèvent pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec l’option militaire, mais en même temps, quelle est la proposition véritable que ces pays font au peuple de Côte d’Ivoire ? A la limite, on se demande si ces différentes oppositions ou réserves par rapport à l’option militaire ne sont pas une autre forme de cynisme à l’égard du peuple de Côte d’Ivoire ; une autre forme de non assistance à un peuple qui est en proie aux meurtres, aux assassinats. Depuis un bon moment, c’est la voie du dialogue qui est engagée. Et quels sont les résultats à ce jour ? Bien malin, celui qui pourra nous présenter des résultats probants des aboutissements aux dialogues entamés depuis le déclenchement de la crise. Alors aujourd’hui, les Ivoiriens sont en droit de s’interroger et de ne plus être dans la position de ceux qui estiment qu’il ne faut pas faire usage de la force. Donc pour nous Forces nouvelles, il est question de faire un bilan de la médiation qui est en cours (…) La meilleure alternative qui s’offre, c’est d’aider le peuple ivoirien à sortir de cette situation calamiteuse.
Pourtant, il faudra faire l’économie de vies humaines …?
Absolument ! Mais en même temps qu’il faut faire l’économie des vies humaines, je vous dis que chaque jour que Dieu fait, des Ivoiriens sont assassinés sans pour autant qu’il y ait une action militaire. L’option militaire va permettre d’économiser des vies humaines. C’est vrai qu’il y aura peut-être des pertes en vies humaines mais elles seront négligeables par rapport au fait que plus l’on perdure dans cette médiation plus chaque jour, des Ivoiriens meurent.
Il y a des rumeurs qui font état d’une imminente arrivée des forces de l’ECOMOG à Bouaké. Confirmez-vous cette rumeur ?
Des informations précises et directes vont intervenir au moment opportun. Mais ce que je veux dire, est que si les chefs d’état majors arrivent effectivement à Bouaké, je vous assure que si on ne fait pas attention, les populations vont quitter Yamoussoukro, Daloa, Abidjan, Gagnoa, Abengourou, pour venir accueillir ces chefs d’état major comme des ‘’messies’’.
Les Forces nouvelles sont-elles disposées à accueillir les troupes de l’ECOMOG ?
Nous ne ferions pas qu’accepter. Nous allons danser. Parce que pour nous, ce serait la volonté de la communauté internationale d’aider la Côte d’Ivoire. Vous savez, les discours n’ont pas d’effet sur Gbagbo Laurent.
Les Forces nouvelles entreront-elles en action au moment donné avec les soldats de l’ECOMOG?
Le Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro l’a déjà dit. Que Les Forces nouvelles seront aux côtés de l’ECOMOG pour combattre la dictature.
Les casques bleus des Nations Unies ont été plusieurs fois pris à partie par des patriotes, appuyés par certains soldats des forces de défense et de sécurité. Quel interprétation faites-vous de cette situation?
Pour nous Forces nouvelles, c’est déplorable ; c’est une manière de tirer la Côte d’Ivoire vers le bas. C’est une manière de ridiculiser le peuple de Côte d’Ivoire et de porter atteinte à la moralité de celui-ci que d’attaquer des gens qui sont venus aider la Côte d’Ivoire à sortir de la crise. Cette action ne peut pas être menée par des gens qui aiment la Côte d’Ivoire. Cette manière d’attaquer l’Onu ci relève de personnes qui ambitionnent de soumettre la Côte d’Ivoire à une mort certaine. Ce sont donc des actions qu’il faut condamner avec la dernière énergie. Il va sans dire que pour les Forces nouvelles, il faut que l’ONU se donne les moyens de se protéger.
Que répondez-vous au camp LMP qui fait la propagande d’une guerre civile dans le cas où il y a une quelconque intervention militaire dans le but de déloger Gbagbo ?
Pour qu’il y ait guerre civile, il aurait fallu que ce soit le peuple de Côte d’Ivoire qui le veuille. Or la Côte d’Ivoire a envie d’aller à la paix ; a envie d’instaurer la démocratie en Côte d’Ivoire. Le peuple ivoirien s’est exprimé et il est en train de se battre pour le respect de sa volonté. Si cette volonté du peuple qui s’est manifestée par le choix d’un président de la République en la personne du docteur Alassane Dramane Ouattara pour présider aux destinées du peuple de Côte d’Ivoire est respectée, qui ira en guerre contre qui et pour qui ? Au nom de quel idéal, de quelle motivation ? La chute de Gbagbo sera plutôt un motif de joie qu’un motif de guerre civile. La chute de Gbagbo n’entraînera absolument rien que de la joie. C’est pour ça que nous voulons appeler les ivoiriens à la sérénité, en la confiance en le président Alassane Dramane Ouattara, à Guillaume Soro, Premier Ministre. Que les Ivoiriens s’assurent que l’exécutif qu’ils se sont choisi, va mener les actions nécessaires, pour sortir le pays de la crise. Les Ivoiriens doivent comprendre que nous jouons notre destin ; nous jouons le destin de la démocratie en Afrique. Notre appel est à la mobilisation, au soutien de la communauté internationale qui pense qu’il faut qu’on sorte la Côte d’Ivoire de la crise (…) nous voulons dire à certains Etats qui continuent d’accorder un minimum de caution à Laurent Gbagbo qu’au nom de la dignité humaine et de leur responsabilité de comprendre qu’une vie humaine est meilleure à la défense de quelques prébendes, de quelques intérêts donnés. Je leur demande de faire le choix entre la promotion de la démocratie et la promotion de la dictature. Qu’ils fassent enfin le choix entre la promotion de la liberté des peuples et la promotion de la mise à mort et de l’embrigadement des peuples. Si non tous ceux qui pensent qu’il faut continuer à soutenir Laurent Gbagbo à quelque niveau qu’ils se trouvent, ils contribuent ainsi à convaincre les Ivoiriens qu’ils s’érigent en ennemi de la Côte d’Ivoire.
Par Bosco de Paré
Pensez-vous que la solution négociée peut garantir une bonne sortie de crise en Côte d’Ivoire?
Si on veut être objectif, on va vous dire clairement que si la solution négociée, était bien appropriée, on aurait déjà fini avec cette histoire de crise en Côte d’Ivoire. Si c’était la voie idéale pour faire sortir la Côte d’Ivoire de la crise, elle en serait déjà sortie. Elle serait même à présent en train d’être oubliée par les ivoiriens. C’est vrai que des pays se lèvent pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec l’option militaire, mais en même temps, quelle est la proposition véritable que ces pays font au peuple de Côte d’Ivoire ? A la limite, on se demande si ces différentes oppositions ou réserves par rapport à l’option militaire ne sont pas une autre forme de cynisme à l’égard du peuple de Côte d’Ivoire ; une autre forme de non assistance à un peuple qui est en proie aux meurtres, aux assassinats. Depuis un bon moment, c’est la voie du dialogue qui est engagée. Et quels sont les résultats à ce jour ? Bien malin, celui qui pourra nous présenter des résultats probants des aboutissements aux dialogues entamés depuis le déclenchement de la crise. Alors aujourd’hui, les Ivoiriens sont en droit de s’interroger et de ne plus être dans la position de ceux qui estiment qu’il ne faut pas faire usage de la force. Donc pour nous Forces nouvelles, il est question de faire un bilan de la médiation qui est en cours (…) La meilleure alternative qui s’offre, c’est d’aider le peuple ivoirien à sortir de cette situation calamiteuse.
Pourtant, il faudra faire l’économie de vies humaines …?
Absolument ! Mais en même temps qu’il faut faire l’économie des vies humaines, je vous dis que chaque jour que Dieu fait, des Ivoiriens sont assassinés sans pour autant qu’il y ait une action militaire. L’option militaire va permettre d’économiser des vies humaines. C’est vrai qu’il y aura peut-être des pertes en vies humaines mais elles seront négligeables par rapport au fait que plus l’on perdure dans cette médiation plus chaque jour, des Ivoiriens meurent.
Il y a des rumeurs qui font état d’une imminente arrivée des forces de l’ECOMOG à Bouaké. Confirmez-vous cette rumeur ?
Des informations précises et directes vont intervenir au moment opportun. Mais ce que je veux dire, est que si les chefs d’état majors arrivent effectivement à Bouaké, je vous assure que si on ne fait pas attention, les populations vont quitter Yamoussoukro, Daloa, Abidjan, Gagnoa, Abengourou, pour venir accueillir ces chefs d’état major comme des ‘’messies’’.
Les Forces nouvelles sont-elles disposées à accueillir les troupes de l’ECOMOG ?
Nous ne ferions pas qu’accepter. Nous allons danser. Parce que pour nous, ce serait la volonté de la communauté internationale d’aider la Côte d’Ivoire. Vous savez, les discours n’ont pas d’effet sur Gbagbo Laurent.
Les Forces nouvelles entreront-elles en action au moment donné avec les soldats de l’ECOMOG?
Le Premier ministre de la République de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro l’a déjà dit. Que Les Forces nouvelles seront aux côtés de l’ECOMOG pour combattre la dictature.
Les casques bleus des Nations Unies ont été plusieurs fois pris à partie par des patriotes, appuyés par certains soldats des forces de défense et de sécurité. Quel interprétation faites-vous de cette situation?
Pour nous Forces nouvelles, c’est déplorable ; c’est une manière de tirer la Côte d’Ivoire vers le bas. C’est une manière de ridiculiser le peuple de Côte d’Ivoire et de porter atteinte à la moralité de celui-ci que d’attaquer des gens qui sont venus aider la Côte d’Ivoire à sortir de la crise. Cette action ne peut pas être menée par des gens qui aiment la Côte d’Ivoire. Cette manière d’attaquer l’Onu ci relève de personnes qui ambitionnent de soumettre la Côte d’Ivoire à une mort certaine. Ce sont donc des actions qu’il faut condamner avec la dernière énergie. Il va sans dire que pour les Forces nouvelles, il faut que l’ONU se donne les moyens de se protéger.
Que répondez-vous au camp LMP qui fait la propagande d’une guerre civile dans le cas où il y a une quelconque intervention militaire dans le but de déloger Gbagbo ?
Pour qu’il y ait guerre civile, il aurait fallu que ce soit le peuple de Côte d’Ivoire qui le veuille. Or la Côte d’Ivoire a envie d’aller à la paix ; a envie d’instaurer la démocratie en Côte d’Ivoire. Le peuple ivoirien s’est exprimé et il est en train de se battre pour le respect de sa volonté. Si cette volonté du peuple qui s’est manifestée par le choix d’un président de la République en la personne du docteur Alassane Dramane Ouattara pour présider aux destinées du peuple de Côte d’Ivoire est respectée, qui ira en guerre contre qui et pour qui ? Au nom de quel idéal, de quelle motivation ? La chute de Gbagbo sera plutôt un motif de joie qu’un motif de guerre civile. La chute de Gbagbo n’entraînera absolument rien que de la joie. C’est pour ça que nous voulons appeler les ivoiriens à la sérénité, en la confiance en le président Alassane Dramane Ouattara, à Guillaume Soro, Premier Ministre. Que les Ivoiriens s’assurent que l’exécutif qu’ils se sont choisi, va mener les actions nécessaires, pour sortir le pays de la crise. Les Ivoiriens doivent comprendre que nous jouons notre destin ; nous jouons le destin de la démocratie en Afrique. Notre appel est à la mobilisation, au soutien de la communauté internationale qui pense qu’il faut qu’on sorte la Côte d’Ivoire de la crise (…) nous voulons dire à certains Etats qui continuent d’accorder un minimum de caution à Laurent Gbagbo qu’au nom de la dignité humaine et de leur responsabilité de comprendre qu’une vie humaine est meilleure à la défense de quelques prébendes, de quelques intérêts donnés. Je leur demande de faire le choix entre la promotion de la démocratie et la promotion de la dictature. Qu’ils fassent enfin le choix entre la promotion de la liberté des peuples et la promotion de la mise à mort et de l’embrigadement des peuples. Si non tous ceux qui pensent qu’il faut continuer à soutenir Laurent Gbagbo à quelque niveau qu’ils se trouvent, ils contribuent ainsi à convaincre les Ivoiriens qu’ils s’érigent en ennemi de la Côte d’Ivoire.
Par Bosco de Paré