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Politique Publié le mercredi 9 février 2011 | Le Patriote

Abobo / Après la descente musclée des forces de l`ordre : Le calme est revenu, mais…

© Le Patriote Par DR
Crise post-électorale : après les violents combats, le calme revenu à Abobo
A FDS soldier, loyal to incumbent president Laurent Gbagbo, walks at a checkpoint in the Abobo district of Abidjan on January 13, 2011. Ivory Coast`s main city Abidjan was reportedly calm overnight after strongman Laurent Ggabo on Wednesday slapped a curfew on a district loyal to his presidential rival following two nights of deadly unrest. Residents told AFP on Thursday morning they heard neither gunfire nor explosions in the northern districts of Abobo and Anyama where many people voted for Gbagbo`s rival Alassane Ouattara in a November election.
La scène est à la fois ahurissante et désolante. Des gendarmes qui assurent la garde devant un commissariat pour protéger les policiers qui s`y trouvent, contre le courroux d`une population qui dénonce les descentes punitives répétées des Forces de l`ordre dans leur quartier. Hier, c`est la scène que nous avons vécu au commissariat du 14e arrondissement d`Abobo. Ruelles du quartier barrées, des gendarmes en faction, armes au poing, des attroupements de gens à chaque carrefour. La tension était perceptible au moment où nous arrivions sur les lieux aux environs de 9h 30mn. En effet, avant-hier lundi, le commissariat du 14eme Arrondissement a été le théâtre d`échauffourées entre les jeunes du quartier peu après la descente musclée des forces de l`ordre à Abobo, Derrière rails. Par effet de propagation, le « quartier Mairie » s`est soulevé contre les tueries perpétrées par les miliciens du chef de l`Etat sortant, Laurent Gbagbo, dans le quartier de Derrière-Rails. Un habitant nous raconte : « On était là hier (lundi) aux environs de 14 H quand nous avons constaté que les policiers du 14e ont commencé à barricader les rues menant au commissariat. Quelques instants après, nous avons appris qu`il y avait des tirs à Derrière-Rails et même qu`il y avait eu deux ou trois morts là-bas », nous a confié le jeune Jean Claude. Et de poursuivre : « un peu plus tard, vers 19 H, des tirs ont commencé aux alentours du commissariat du 14e. Il y a eu des tirs pendant longtemps ». Au moment où il nous racontait cette folle journée, nous avons entendu une forte détonation venant du commissariat à moins d`une centaine de mètres de nous. Panique générale. Les gens courent dans tous les sens. « C`est leur plan. Ils viennent chercher des corps de leurs collègues. Ils veulent disperser les attroupements », lance un jeune homme, la trentaine bien révolue, apparemment très serein.

Effectivement, quelques instants après, sur le chemin du retour, nous rencontrons devant le centre culturel de la commune, une bâchée du CECOS qui escortait un corbillard en direction du commissariat. Certainement que notre interlocuteur n`avait pas tort. Alors quel est le bilan exact de ces affrontements ? Une chose est certaine, il y a eu au moins trois morts par balles perdues lundi et le lendemain, trois blessés dont une femme, ont rendu l`âme. Au niveau des policiers, aucun chiffre exact n`est avancé, tantôt trois, quatre ou même plus. En attendant une déclaration officielle des commanditaires de cette opération, on n`assiste qu`à des supputations.

Ibrahima B. Kamagaté
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