Croyant bien faire en brandissant un rapport militaire sur des exactions présumées sur ses militants, La majorité présidentielle s’est fait désavouer.
Tous les arguments sont bons pour se défendre. Même s’ils sont moins plausibles, en pareille occasion de la présence des experts de l’Union africaine, il faut en donner à profusion. C’est probablement les idées qui guident la démarche de La majorité présidentielle (Lmp). Elle, qui est allée jusqu’à sortir la ‘’grande muette‘’ de son mutisme. Ceci, au motif qu’elle qui saurait « tout » doit jouer sa partition dans la quête de la vérité sur la « fraude » électorale. Dans cette quête donc elle a pu arracher à l’armée un rapport sur des « exactions » commises selon elle en zone centre-nord-ouest (Cno). Le document dit ceci d’emblée : « le dimanche 28 novembre 2010, aux environs de 09 heures, le PC central du Cci (Centre de commandement intégré) en charge de la sécurisation du scrutin présidentiel a enregistré l’arrivée d’un convoi de quatre (04) cars de transport en commun ayant à bord un contingent de deux cent dix sept (217) personnes, pour la plupart des jeunes gens et des jeunes filles de La majorité présidentielle (Lmp), déboutés de leur mission en tant que représentants du candidat Laurent Gbagbo dans les bureaux de vote en zone Cno ». Première observation, Lmp dit que ses représentants ont été chassés de la zone Cno. Et que par conséquent, elle n’a pas eu d’accesseurs dans les bureaux de vote de cette partie du pays. Enfin, sur ce point le seul rapport suffirait pour étayer sa plainte qu’elle a subi d’énormes préjudices à cet effet. Seconde observation, il n’y avait que 217 personnes affectées dans quatre départements : Bouaké, Korhogo, Katiola et Dabakala. Or, la Cno en compte plus de quatre. Alors question, comment les accesseurs d’autres départements n’ont-ils pas été arrêtés et refoulés ? Sinon, pourquoi est-ce que Lmp n’en fait pas cas et s’appuie seulement sur ces seuls « infortunés ». Troisième observation, le Conseil constitutionnel a annulé les résultats dans sept départements à savoir les quatre cités plus haut et ceux de Boundiali, Ferkessédougou et Séguéla. Pourtant, le cas de refoulement d’accesseurs n’a pas été constaté pour ces trois départements et des preuves matérielles n’ont pas été produites à ce jour justifiant l’annulation des voix. Le rapport signé du général de brigade Kouakou Nicolas, commandant du Cci se retourne cependant contre les pro-Gbagbo. Car, il montre bien qu’il y a eu un désistement clairement manifesté par les 217 jeunes de regagner leurs lieux d’affectation respectifs malgré la protection que leur a proposée le Cci. « Arrivés au Cci, les chefs de mission ont pris contact avec le chef du Cci qui, après les avoir écoutés, leur a prodigué des conseils avisés pour leur remonter le moral et leur a proposé de les reconduire à leur destination de mission sous escorte Cci », précise l’armée. Qui regrette, indiquant que « cette proposition a été réfutée ». Les raisons opposées à la force mixte par les émissaires de Lmp sont « pour les uns les élongations ne permettront pas d’arriver dans les délais convenables pour assurer la mission ». Sur ce point, il ne serait pas excessif de leur rétorquer que l’armée s’était suffisamment portée garante de leur intégrité physique et que, eux ont failli à assumer leur mandat. Parce qu’ils avaient obligation d’être les yeux et les oreilles du candidat Laurent Gbagbo là où ce dernier ne pouvait être. Hélas, ils y ont vu une mission suicide et préférer rebrousser chemin, purement et simplement. Le Cci finit de les désavouer à la limite, en faisant une mention qui vaudra son pesant d’or dans la polémique autour des « exactions dans le Nord ». C’est que le rapport précise que pour d’ « autres (accesseurs), ils ont été démotivés par l’expérience des traumatismes subis ». A ce niveau des choses, les envoyés de Lmp engagent leur responsabilité dans le non-accomplissement d’une mission hautement vitale pour leur mandant. Ils auraient pu croire en l’armée mixte et expérimenter sa proposition. Mieux, ils auraient pu se souvenir qu’à la veille du second tour, Laurent Gbagbo avait fait déployer 2000 forces de l’ordre en zone Cno pour la sécurisation du scrutin, prioritairement, des personnes et des biens.
Bidi Ignace
Tous les arguments sont bons pour se défendre. Même s’ils sont moins plausibles, en pareille occasion de la présence des experts de l’Union africaine, il faut en donner à profusion. C’est probablement les idées qui guident la démarche de La majorité présidentielle (Lmp). Elle, qui est allée jusqu’à sortir la ‘’grande muette‘’ de son mutisme. Ceci, au motif qu’elle qui saurait « tout » doit jouer sa partition dans la quête de la vérité sur la « fraude » électorale. Dans cette quête donc elle a pu arracher à l’armée un rapport sur des « exactions » commises selon elle en zone centre-nord-ouest (Cno). Le document dit ceci d’emblée : « le dimanche 28 novembre 2010, aux environs de 09 heures, le PC central du Cci (Centre de commandement intégré) en charge de la sécurisation du scrutin présidentiel a enregistré l’arrivée d’un convoi de quatre (04) cars de transport en commun ayant à bord un contingent de deux cent dix sept (217) personnes, pour la plupart des jeunes gens et des jeunes filles de La majorité présidentielle (Lmp), déboutés de leur mission en tant que représentants du candidat Laurent Gbagbo dans les bureaux de vote en zone Cno ». Première observation, Lmp dit que ses représentants ont été chassés de la zone Cno. Et que par conséquent, elle n’a pas eu d’accesseurs dans les bureaux de vote de cette partie du pays. Enfin, sur ce point le seul rapport suffirait pour étayer sa plainte qu’elle a subi d’énormes préjudices à cet effet. Seconde observation, il n’y avait que 217 personnes affectées dans quatre départements : Bouaké, Korhogo, Katiola et Dabakala. Or, la Cno en compte plus de quatre. Alors question, comment les accesseurs d’autres départements n’ont-ils pas été arrêtés et refoulés ? Sinon, pourquoi est-ce que Lmp n’en fait pas cas et s’appuie seulement sur ces seuls « infortunés ». Troisième observation, le Conseil constitutionnel a annulé les résultats dans sept départements à savoir les quatre cités plus haut et ceux de Boundiali, Ferkessédougou et Séguéla. Pourtant, le cas de refoulement d’accesseurs n’a pas été constaté pour ces trois départements et des preuves matérielles n’ont pas été produites à ce jour justifiant l’annulation des voix. Le rapport signé du général de brigade Kouakou Nicolas, commandant du Cci se retourne cependant contre les pro-Gbagbo. Car, il montre bien qu’il y a eu un désistement clairement manifesté par les 217 jeunes de regagner leurs lieux d’affectation respectifs malgré la protection que leur a proposée le Cci. « Arrivés au Cci, les chefs de mission ont pris contact avec le chef du Cci qui, après les avoir écoutés, leur a prodigué des conseils avisés pour leur remonter le moral et leur a proposé de les reconduire à leur destination de mission sous escorte Cci », précise l’armée. Qui regrette, indiquant que « cette proposition a été réfutée ». Les raisons opposées à la force mixte par les émissaires de Lmp sont « pour les uns les élongations ne permettront pas d’arriver dans les délais convenables pour assurer la mission ». Sur ce point, il ne serait pas excessif de leur rétorquer que l’armée s’était suffisamment portée garante de leur intégrité physique et que, eux ont failli à assumer leur mandat. Parce qu’ils avaient obligation d’être les yeux et les oreilles du candidat Laurent Gbagbo là où ce dernier ne pouvait être. Hélas, ils y ont vu une mission suicide et préférer rebrousser chemin, purement et simplement. Le Cci finit de les désavouer à la limite, en faisant une mention qui vaudra son pesant d’or dans la polémique autour des « exactions dans le Nord ». C’est que le rapport précise que pour d’ « autres (accesseurs), ils ont été démotivés par l’expérience des traumatismes subis ». A ce niveau des choses, les envoyés de Lmp engagent leur responsabilité dans le non-accomplissement d’une mission hautement vitale pour leur mandant. Ils auraient pu croire en l’armée mixte et expérimenter sa proposition. Mieux, ils auraient pu se souvenir qu’à la veille du second tour, Laurent Gbagbo avait fait déployer 2000 forces de l’ordre en zone Cno pour la sécurisation du scrutin, prioritairement, des personnes et des biens.
Bidi Ignace