Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), James Victor Gbeho, voit d'un mauvais œil la mission d'experts de l'Ua en Côte d'Ivoire et estime qu'il s'agit « d'une tentative de contrer » le travail de la Cedeao.
James Victor Gbeho ne veut pas se compromettre. Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a critiqué sévèrement, hier, à Abuja, les tentatives de compromis avec le président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir malgré sa défaite dans les urnes. « Je pense que toute tentative de changer le résultat de la consultation électorale librement obtenue est quelque chose que nous pourrions regretter et j'espère qu'on n'en arrivera pas là à la fin de l'analyse (des experts de l'Ua)», a-t-il dit au cours d'un point-presse. Il a également exprimé sa déception sur la gestion de la crise ivoirienne par l'Union africaine (Ua). « Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s'est vite érodée », a-t-il dénoncé. Les 15 Etats-membres de la Cedeao ont menacé, en décembre, d'user de la force contre Laurent Gbagbo s'il n'acceptait pas de céder le pouvoir au vainqueur à la suite de la présidentielle de novembre. Alors qu'elle a également reconnu la victoire d'Alassane Ouattara, l'Ua a opté, au terme de sa 16ème réunion en fin janvier dernier à Addis-Abeba, d'opter pour la voie pacifique. Il a été décidé de l'envoi d'un panel de chefs d'Etat et d'experts pour « évaluer » le processus électoral. James Victor Gbeho estime qu'il s'agit pour l'Ua, à travers cette missison « d'une tentative de contrer ce que cette région (l'Afrique de l'Ouest à travers la Cedeao) fait ». « Notre préoccupation est, qu'en raison d'intérêts géopolitiques, certains pays essaient de susciter un échec des chefs d'Etat de la Cedeao », a affirmé le responsable de la Cedeao, sans plus de précision. Il a aussi critiqué l'Afrique du Sud, l'accusant d'avoir envoyé un navire de guerre en Côte d'Ivoire. « Je suis surpris qu'un pays aussi éminent que l'Afrique du Sud décide d'envoyer une frégate en ce moment en Côte d'Ivoire », a-t-il dit. « Au moment où nous parlons, a-t-il indiqué, un navire de guerre sud-africain est à quai en Côte d'Ivoire » : « Cela ne peut que compliquer les choses ». Un journal sud-africain avait indiqué, le 31 janvier, que le navire de guerre SAS Drakensberg avait été envoyé dans l'éventualité d'une évacuation du personnel de l'ambassade d'Afrique du Sud à Abidjan. Le ministère sud-africain de la Défense avait refusé tout commentaire à ce sujet.
Bamba K. Inza avec Afp
James Victor Gbeho ne veut pas se compromettre. Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), a critiqué sévèrement, hier, à Abuja, les tentatives de compromis avec le président sortant, Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir malgré sa défaite dans les urnes. « Je pense que toute tentative de changer le résultat de la consultation électorale librement obtenue est quelque chose que nous pourrions regretter et j'espère qu'on n'en arrivera pas là à la fin de l'analyse (des experts de l'Ua)», a-t-il dit au cours d'un point-presse. Il a également exprimé sa déception sur la gestion de la crise ivoirienne par l'Union africaine (Ua). « Certains parmi nous encouragent Gbagbo à ne pas céder (...). La solidarité (...) au sein de la communauté internationale s'est vite érodée », a-t-il dénoncé. Les 15 Etats-membres de la Cedeao ont menacé, en décembre, d'user de la force contre Laurent Gbagbo s'il n'acceptait pas de céder le pouvoir au vainqueur à la suite de la présidentielle de novembre. Alors qu'elle a également reconnu la victoire d'Alassane Ouattara, l'Ua a opté, au terme de sa 16ème réunion en fin janvier dernier à Addis-Abeba, d'opter pour la voie pacifique. Il a été décidé de l'envoi d'un panel de chefs d'Etat et d'experts pour « évaluer » le processus électoral. James Victor Gbeho estime qu'il s'agit pour l'Ua, à travers cette missison « d'une tentative de contrer ce que cette région (l'Afrique de l'Ouest à travers la Cedeao) fait ». « Notre préoccupation est, qu'en raison d'intérêts géopolitiques, certains pays essaient de susciter un échec des chefs d'Etat de la Cedeao », a affirmé le responsable de la Cedeao, sans plus de précision. Il a aussi critiqué l'Afrique du Sud, l'accusant d'avoir envoyé un navire de guerre en Côte d'Ivoire. « Je suis surpris qu'un pays aussi éminent que l'Afrique du Sud décide d'envoyer une frégate en ce moment en Côte d'Ivoire », a-t-il dit. « Au moment où nous parlons, a-t-il indiqué, un navire de guerre sud-africain est à quai en Côte d'Ivoire » : « Cela ne peut que compliquer les choses ». Un journal sud-africain avait indiqué, le 31 janvier, que le navire de guerre SAS Drakensberg avait été envoyé dans l'éventualité d'une évacuation du personnel de l'ambassade d'Afrique du Sud à Abidjan. Le ministère sud-africain de la Défense avait refusé tout commentaire à ce sujet.
Bamba K. Inza avec Afp