Les experts dépêchés à Abidjan par l'Union africaine pour s'informer sur la crise post-électorale ont échangé hier, à l'hôtel Pullman, avec une délégation du Forum des confessions religieuses. Selon nos informations, ont pris part à cette rencontre, entre autres, le pasteur Ediémou Blin Jacob de l'église du christianisme céleste et l'imam Idriss Koudous, président du Conseil national islamique(Cni). L'idée d'associer le monde religieux à ces consultations est à saluer. Mais cette initiative des experts pourrait pêcher par son caractère limitatif. Certes, le forum qui est une association œcuménique méritait effectivement d'être écouté, mais il est loin d'être représentatif de l'ensemble du monde religieux ivoirien. La preuve, plusieurs guides assez influents et qui ont été très actifs dans le processus électoral, n'ont pas été devant les missionnaires de l'Ua. Certainement parce qu'ils n'ont pas reçu d'invitation expresse. C'est le cas par exemple des leaders du Collectif des religieux pour la paix comme l'archevêque d'Abidjan, Mgr Jean Pierre Kutwa, ou du président du Conseil supérieur des imams, Cheikh Boikary Fofana. Les experts ne peuvent pas rencontrer toutes les organisations religieuses, mais il y en a qu'ils ne peuvent ne pas rencontrer. Parmi celles-là figure aussi la conférence épiscopale dont la prise de position a défrayé la chronique en janvier dernier. Pareil pour des prélats tels Mgrs Lézoutié, Ahouana, Agré…
Le groupe d'experts devrait aussi éviter de recevoir tout le monde ensemble comme il l'a fait hier. Car, s'ils ont eu à s'accorder pour lancer, d'une seule voix, des appels à la paix et au respect du verdict des urnes, nos chefs religieux n'ont malheureusement pas une position unique et uniforme face au comportement des politiques quant au résultat du vote. La preuve, selon nos sources, musulmans et chrétiens du forum n'ont pas tenu le même langage devant les envoyés de l'Union africaine.
Cissé Sindou
Le groupe d'experts devrait aussi éviter de recevoir tout le monde ensemble comme il l'a fait hier. Car, s'ils ont eu à s'accorder pour lancer, d'une seule voix, des appels à la paix et au respect du verdict des urnes, nos chefs religieux n'ont malheureusement pas une position unique et uniforme face au comportement des politiques quant au résultat du vote. La preuve, selon nos sources, musulmans et chrétiens du forum n'ont pas tenu le même langage devant les envoyés de l'Union africaine.
Cissé Sindou