Le pouvoir de Laurent Gbagbo existe visiblement partout sauf à Abobo, malgré le soutien d`éléments des Forces de défense et de sécurité, de miliciens et de mercenaires.
Un vrai chef d`Etat contrôle le moindre cm_ de son pays. Ici, le semblant pouvoir de Laurent Gbagbo existe-t-il partout… sauf à Abobo. Il est vrai que ``Bagdad`` n`est pas un bastion de l`époux de Simone- qui est la député de la localité- et que la population, dans sa grande majorité, ne le porte pas dans son cœur. Mais au pouvoir, il en était quand même le chef comme pour le reste de la partie Sud que l`ex-rébellion lui a laissé grâce à l`intervention de la force Licorne. La roue a tourné. Avec la radicalisation de la crise post-électorale, l`ex-chef d`Etat n`a visiblement plus le contrôle de cette commune qui se trouve pourtant à Abidjan. Malgré le soutien d`éléments des Forces de défense et de sécurité, de miliciens et de mercenaires.
Trop, c`était trop ! La population d`Abobo, martyrisée par Laurent Gbagbo depuis son arrivée au palais présidentiel, a décidé de ne plus subir. Sept ans après les charniers de 2004 composés essentiellement de ses habitants, elle commence à riposter. Le point de départ, un certain mardi 11 janvier 2011. Des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) fidèles à Gbagbo envahissent un sous-quartier d`Abobo PK 18, Bougounikin. Officiellement, ils sont à la recherche d`armes. Tout se passe bien jusque dans une cour où, insistant pour perquisitionner une maison dont les portes étaient fermées parce que le propriétaire est absent, une altercation éclate avec des jeunes. Des coups de feu partent. Deux éléments des Fds meurent sur-le-champ. Bis repetita !
Un jour après, soit dans la nuit de mercredi 12 janvier à jeudi 13 janvier, un affrontement à l`arme lourde entre des Fds en poste au rond-point d`Abobo-gare et des individus non-identifiés vient rompre le silence de la nuit. Le mystérieux commando du ``capitaine Fongnon`` s`invite dans la danse. Les forces loyales à Laurent Gbagbo sont mises en déroute par leurs adversaires. Bilan côté ami (c`est selon): au moins une dizaine de Fds tuées et plusieurs blessés.
Rebelote il y a deux jours (mardi 8 février). Le mystérieux commando riposte suite à des tirs de Fds sur des civils. Six Fds perdent la vie dans les combats. Abobo commence à rimer avec deuil pour les soldats fidèles à Laurent Gbagbo. Au point où, de source militaire, les hommes en treillis prient tous les saints pour ne pas y être envoyés en patrouille. On peut conclure que le président autoproclamé a perdu la main dans cette commune. Et, le couvre-feu inutilement inventé pour faire croire le contraire cache bien des humiliations pour les hommes pro-Gbagbo. Selon des jeunes habitants d`Abobo précisément du sous-quartier Sagbé, des hommes en treillis ont plusieurs fois été priés de sortir du quartier alors que le couvre-feu courait. « Que faites-vous là ? Vous ne savez pas que le quartier est sous couvre-feu ? Retournez d`où vous venez », tel est le genre de propos que tiennent les jeunes à l`endroit des corps habillés en mission. Chut ! N`allez pas le répéter au Woody. Ça lui briserait le cœur.
Bamba K. Inza
Un vrai chef d`Etat contrôle le moindre cm_ de son pays. Ici, le semblant pouvoir de Laurent Gbagbo existe-t-il partout… sauf à Abobo. Il est vrai que ``Bagdad`` n`est pas un bastion de l`époux de Simone- qui est la député de la localité- et que la population, dans sa grande majorité, ne le porte pas dans son cœur. Mais au pouvoir, il en était quand même le chef comme pour le reste de la partie Sud que l`ex-rébellion lui a laissé grâce à l`intervention de la force Licorne. La roue a tourné. Avec la radicalisation de la crise post-électorale, l`ex-chef d`Etat n`a visiblement plus le contrôle de cette commune qui se trouve pourtant à Abidjan. Malgré le soutien d`éléments des Forces de défense et de sécurité, de miliciens et de mercenaires.
Trop, c`était trop ! La population d`Abobo, martyrisée par Laurent Gbagbo depuis son arrivée au palais présidentiel, a décidé de ne plus subir. Sept ans après les charniers de 2004 composés essentiellement de ses habitants, elle commence à riposter. Le point de départ, un certain mardi 11 janvier 2011. Des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) fidèles à Gbagbo envahissent un sous-quartier d`Abobo PK 18, Bougounikin. Officiellement, ils sont à la recherche d`armes. Tout se passe bien jusque dans une cour où, insistant pour perquisitionner une maison dont les portes étaient fermées parce que le propriétaire est absent, une altercation éclate avec des jeunes. Des coups de feu partent. Deux éléments des Fds meurent sur-le-champ. Bis repetita !
Un jour après, soit dans la nuit de mercredi 12 janvier à jeudi 13 janvier, un affrontement à l`arme lourde entre des Fds en poste au rond-point d`Abobo-gare et des individus non-identifiés vient rompre le silence de la nuit. Le mystérieux commando du ``capitaine Fongnon`` s`invite dans la danse. Les forces loyales à Laurent Gbagbo sont mises en déroute par leurs adversaires. Bilan côté ami (c`est selon): au moins une dizaine de Fds tuées et plusieurs blessés.
Rebelote il y a deux jours (mardi 8 février). Le mystérieux commando riposte suite à des tirs de Fds sur des civils. Six Fds perdent la vie dans les combats. Abobo commence à rimer avec deuil pour les soldats fidèles à Laurent Gbagbo. Au point où, de source militaire, les hommes en treillis prient tous les saints pour ne pas y être envoyés en patrouille. On peut conclure que le président autoproclamé a perdu la main dans cette commune. Et, le couvre-feu inutilement inventé pour faire croire le contraire cache bien des humiliations pour les hommes pro-Gbagbo. Selon des jeunes habitants d`Abobo précisément du sous-quartier Sagbé, des hommes en treillis ont plusieurs fois été priés de sortir du quartier alors que le couvre-feu courait. « Que faites-vous là ? Vous ne savez pas que le quartier est sous couvre-feu ? Retournez d`où vous venez », tel est le genre de propos que tiennent les jeunes à l`endroit des corps habillés en mission. Chut ! N`allez pas le répéter au Woody. Ça lui briserait le cœur.
Bamba K. Inza