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Politique Publié le vendredi 18 février 2011 | Le Patriote

Il y a 20 ans, sous Alassane Ouattara : Gbagbo et le FPI marchaient, l’armée n’a pas tiré sur eux

© Le Patriote
Marche sur la RTI du camp Ouattara.
Marche sur la RTI du camp Ouattara. Jeudi 16 décembre 2010 Abidjan
18 février 1992 ! Cela fait aujourd’hui, 19 ans, jour pour jour, que Laurent Gbagbo, ses camarades socialistes et le Front Populaire Ivoirien ont conforté la thèse de parti violent, anti- républicain qu’ils n’ont jamais cessé d’être, tant ils portent en eux la violence et la chienlit, comme des tares congénitales. En effet, ce mardi 18 février 1992, prétextant une marche pour réclamer la démocratie, Laurent Gbagbo et les siens ont lancé ce qu’ils ont appelé à juste titre « l’assaut final », selon la belle récitation de Georges Coffie, pour mettre en péril la paix sociale et les institutions de la République incarnées par le Président Félix Houphouët Boigny. A cette époque, ces « démocrates » d’un genre bien curieux, qui voulaient marcher « pacifiquement », avaient sur eux, des armes, des machettes et des gourdins. Leur intention était toute signifiée. Nonobstant l’encadrement des forces de l’ordre, les militants du FPI ont mis le Plateau, centre névralgique des affaires d’Abidjan, à feu et à sang, cassant tout sur leur passage, sans autre forme de procès.

Alors premier ministre du gouvernement, Alassane Ouattara a certes fait régner l’ordre mais il faut lui reconnaitre de n’avoir pas occasionné une seule perte en vie humaine. Le FPI et ses mandarins auront beau jacasser, ils ne pourront pas le prendre à défaut et mettre en doute ses grands penchants démocratiques. Bien au contraire, il a aidé à la libération de Gbagbo et de ses lieutenants emprisonnés à la Maca, conformément à la loi « anti-casseur ». Autant le dire tout net.

Le 19 février 92 marque donc l’avènement de la violence en politique sous la poussée de Laurent Gbagbo et de la refondation. A preuve, cet homme, dernièrement battu aux élections, qui a passé le clair de son temps à marcher et à vitupérer contre les tenants du pouvoir, s’est érigé en un bourreau des marches, durant toute sa décennie durant. Le chef de file de la refondation qui a marché sans crainte et parfois même en toute impunité, s’est avéré le victimaire des démocrates de son pays. De 2000 à 2010, sous son règne, on peut compter sur les doigts d’une main amputée, sa seule marche que l’opposition a inaugurée sans que les forces de l’ordre ne tuent des manifestants. En octobre 2000, quand Gbagbo a pris les rênes du pays par un coup d’Etat militaro- civil, il a fait tuer des centaines de militants du RDR, qui ont dénoncé un scrutin à deux présidents déclarés. C’est à cette même date que Gbagbo a créé le premier charnier de l’histoire de la Côte d’Ivoire. En décembre 2000, il a demandé aux forces de l’ordre de « châtier les marcheurs » avec la dernière énergie. Là encore, la Côte d’Ivoire a pleuré de nombreux morts.

En janvier 2001, à la faveur du complot de la Mercedes noire, les soldats de Gbagbo ont encore endeuillé des familles. En mars 2004, il s’est illustré de belle manière, à la veille de la marche de l’opposition réclamant l’application des accords de paix. « Si vous marchez, l’armée fera son travail », avait-il dit sans sourciller. Effectivement l’armée aux ordres a fait « son travail » et on dénombré plus de 100 morts. A moins d’être amnésiques ou de faire preuve de mauvaise foi, la différence est nette entre la période Ouattara et celle du vaincu de la dernière présidentielle, Laurent Gbagbo.

De 1990 à 1993, sous Alassane Ouattara et le PDCI, Gbagbo et le FPI ont marché, cassé, pillé et saccagé, sans être tué. De 2000 à 2010, sous Gbagbo, les rares marches du RHDP ont été sauvagement réprimées par la soldatesque de Gbagbo, faisant plusieurs centaines de morts. Pour dire que la violence et le refus de la démocratie sont des comportements propres au camarade socialiste et à ses proches. C’est encore eux qui se donnent en ce moment en spectacle, refusant d’accepter le verdict des urnes qui leur est défavorable. Vraiment triste et désolant de voir les bourreaux et victimaires de la démocratie, s’habillant maladroitement en peau d’agneau, et voulant trouver des boucs émissaires pour satisfaire leurs lubies. On aura tout vu dans ce pays !

Bakary Nimaga
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