Dimanche dernier, lors d'une cérémonie d'ordination à la cathédrale saint Joseph d'Odienné, monseigneur Antoine Koné, évêque du diocèse d'Odienné s'est prononcé sur la situation socio-politique en Côte d'Ivoire.
“Je suis scandalisé par ce que je vois. Je me demande si les gens raisonnent encore. Parce que tout pousse à croire que tous, d'un coup, se sont donnés à la folie. La raison n'est plus au rendez-vous et l'on peut tuer impunément. Sans que cela ne scandalise quelqu'un. Alors, si nous voulons sortir de cette situation où chaque jour nous dénombrons plusieurs centaines de morts, nous devons avoir le courage de regarder la vérité en face. Parce que nous chrétiens, nous nous sommes mis à la suite de celui qui a dit : je suis « Jésus-Christ. Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité. Et celui qui est de la vérité écoute ma voix». Nous pouvons donc être amis de la vérité. J'ai l'impression qu'ils sont nombreux ceux qui sont au courant de la vérité. Mais ils ont choisi de la taire parce que peut-être cette vérité en la disant arrange un tel ou un autre. C'est pour cela qu'on cache la vérité. Mais en refusant de la dire on fait du mal au pays dans la mesure où les Ivoiriens continuent de mourir. Et cela, à tous les niveaux. Au niveau de nos dirigeants politiques, au niveau des journalistes qui tiennent le crachoir, tous les jours à la télévision et à la radio, au niveau du petit peuple. Tous sont appelés à regarder la vérité en face et à la dire. Concernant le panel, ce que nous attendons. Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des hommes de Dieu au service de la vérité. Et nous nous devons de dire les choses dans leur objectivité. Par exemple, si vous me demandez de me prononcer sur l'esprit et la situation qui ont prévalu lors des élections par exemple je pourrais dire qu'en tout cas, après m'être informé auprès de mes curés, après m'être renseigné auprès de mes religieux ici, et auprès des chrétiens qui habitent notre diocèse, tous sont unanimes pour dire que les élections se sont passées dans un esprit apaisé. Nous sommes étonnés de certaines images qu'on nous projette à la télévision, en nous faisant croire que ces images viennent des lieux où nous habitons, cela nous étonne. Les élections se sont très bien passées ici, dans notre diocèse. Et mon diocèse, depuis la frontière du Mali, et de la Guinée, de Konahiri jusqu'à Mankono, Dianra, Tiéniboué, Touba Ouaninou, toutes ces régions constituent notre diocèse. Il est vrai que nous n'étions pas partout à la fois, mais nos curés sur le terrain, nos religieuses et les fidèles laïcs étaient partout. Tous nous ont rapporté que les élections se sont bien passées. Et cette vérité, nous pouvons la tenir. Pour éclairer nos frères qui sont de l'autre côté. Et cette vérité, nous devons, en homme de Dieu, la dire. Parce que l'église n'est pas un parti politique. L'église est au service de l'évangile et l'évangile que nous servons est un évangile de la vérité. Et il faut qu'on accepte de dire cette vérité pour que la Côte d'Ivoire soit libérée”.
Propos recueillis sur Onuci-fm par
Tenin Bè Ousmane
à Odienné
“Je suis scandalisé par ce que je vois. Je me demande si les gens raisonnent encore. Parce que tout pousse à croire que tous, d'un coup, se sont donnés à la folie. La raison n'est plus au rendez-vous et l'on peut tuer impunément. Sans que cela ne scandalise quelqu'un. Alors, si nous voulons sortir de cette situation où chaque jour nous dénombrons plusieurs centaines de morts, nous devons avoir le courage de regarder la vérité en face. Parce que nous chrétiens, nous nous sommes mis à la suite de celui qui a dit : je suis « Jésus-Christ. Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité. Et celui qui est de la vérité écoute ma voix». Nous pouvons donc être amis de la vérité. J'ai l'impression qu'ils sont nombreux ceux qui sont au courant de la vérité. Mais ils ont choisi de la taire parce que peut-être cette vérité en la disant arrange un tel ou un autre. C'est pour cela qu'on cache la vérité. Mais en refusant de la dire on fait du mal au pays dans la mesure où les Ivoiriens continuent de mourir. Et cela, à tous les niveaux. Au niveau de nos dirigeants politiques, au niveau des journalistes qui tiennent le crachoir, tous les jours à la télévision et à la radio, au niveau du petit peuple. Tous sont appelés à regarder la vérité en face et à la dire. Concernant le panel, ce que nous attendons. Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des hommes de Dieu au service de la vérité. Et nous nous devons de dire les choses dans leur objectivité. Par exemple, si vous me demandez de me prononcer sur l'esprit et la situation qui ont prévalu lors des élections par exemple je pourrais dire qu'en tout cas, après m'être informé auprès de mes curés, après m'être renseigné auprès de mes religieux ici, et auprès des chrétiens qui habitent notre diocèse, tous sont unanimes pour dire que les élections se sont passées dans un esprit apaisé. Nous sommes étonnés de certaines images qu'on nous projette à la télévision, en nous faisant croire que ces images viennent des lieux où nous habitons, cela nous étonne. Les élections se sont très bien passées ici, dans notre diocèse. Et mon diocèse, depuis la frontière du Mali, et de la Guinée, de Konahiri jusqu'à Mankono, Dianra, Tiéniboué, Touba Ouaninou, toutes ces régions constituent notre diocèse. Il est vrai que nous n'étions pas partout à la fois, mais nos curés sur le terrain, nos religieuses et les fidèles laïcs étaient partout. Tous nous ont rapporté que les élections se sont bien passées. Et cette vérité, nous pouvons la tenir. Pour éclairer nos frères qui sont de l'autre côté. Et cette vérité, nous devons, en homme de Dieu, la dire. Parce que l'église n'est pas un parti politique. L'église est au service de l'évangile et l'évangile que nous servons est un évangile de la vérité. Et il faut qu'on accepte de dire cette vérité pour que la Côte d'Ivoire soit libérée”.
Propos recueillis sur Onuci-fm par
Tenin Bè Ousmane
à Odienné
