La prestigieuse société de transport abidjanais qui faisait la fierté des Ivoiriens est l’ombre d’elle-même aujourd’hui. Et pour cause, la gestion mafieuse de son directeur général.
Malgré sa nomination au poste de ministre, le Directeur général de la Société des transports abidjanais (Sotra), Attey Philipe, n’entend point se débarrasser de cette prestigieuse entreprise. Et pourtant les 3/4 du personnel de l’entreprise ne veulent plus de lui selon des sources qui nous ont approchés. Un fait majeur, c’est qu’Attey Philipe a fait de la gestion de l’entreprise une affaire privée et a pris en otage tout le personnel. Depuis son arrivée à la tête de la société, les chiffres d’affaires ont considérablement baissé. Comme conséquence, le parc automobile de la Sotra est aujourd’hui dans une situation peu désirable. Le nombre de bateaux bus en circulation est passé de 26 à 4. Et pour ce qui est des bus, seulement moins de 500 véhicules assurent le transport.
Ces moyens de transport en nombre très insuffisant ne satisfont pas les populations cibles de l’entreprise. Malgré cette triste gestion, Attey Philipe a bénéficié des éloges du pouvoir d’alors. A en juger par la visite des locaux de Sotra industrie par Laurent Gbagbo. Les faits marquant négativement la gestion du DG de la Sotra sont nombreux. Les détournements de fonds, les nominations arbitraires, les balades inutiles et surtout la prise en otage du personnel qui n’est pas libre de réclamer ses droits. Un projet de construction de logements a été mis sur pied par le personnel à qui la société faisait des prélèvements sur les salaires. 90.800 Fcfa pour les techniciens supérieurs et cadres, 42.000 Fcfa pour les ouvriers, machinistes et agents de maîtrise. Selon une source digne de foi, ces précomptes se sont étendus sur deux années. Et ce projet parrainé par Agoh Marthe, vice-présidente de l’Assemblée nationale, est jusqu’aujourd’hui resté sans suite. Les nombreuses protestations suscitées par ce dossier sans issue favorable trainent encore sur la table du Dg qui dit ne pas avoir de moyens pour un quelconque remboursement des prélèvements. Ce fait suscite l’interrogation suivante de la part du personnel : ‘’Où est alors passé cet argent ‘’. Outre ce faux coup au personnel, le Dg lui fait encore vivre un autre calvaire. Hors mis les nombreux renvois abusifs, le personnel de la Sotra ne peut pas accéder à des soins appropriés. La plupart des retraités courent jusqu'à présent après leurs premières pensions. Les causes, l’entreprise reste devoir près de 10 milliards à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Or ces prélèvements sont faits sur les salaires.
Une gestion décriée
A en croire bon nombre d’agents de l’entreprise, le Dg de la Sotra a mis la main sur ces fonds pour des fins personnelles. La survie de l’entreprise étant reléguée à l’arrière plan par son responsable, il a jugé utile de rompre avec ses fournisseurs et de procéder à des renvois abusifs des techniciens et des personnes qui osent revendiquer. Conséquence, réduction du parc automobile et des bus, faute des pannes régulières des engins. A cela s’ajoutent les nombreuses balades du Dg. Des balades avec des surfacturations sur les fonds de l’entreprise. Des sources précisent que le budget de l’entreprise a énormément servi au Dg à soutenir la politique de son mentor, Laurent Gbagbo, dans l’Agnéby et de créer Lmp. Sentant la faillite de l’entreprise venir progressivement suite à ses coups bas et aux nombreuses malversations, le Dg ne veut pas ‘’ mourir seul’’. Il a procédé par des embauches arbitraires de ses proches, des fils de ses amis de la Refondation. Il a même, selon des sources, fait revenir des anciens amis qui étaient à la retraite.
Le but de ces embauches pléthoriques par la création de postes fictifs est de se faire entourer de personnes acquises à sa cause. Aussi, a-t-il mis une tactique sur place lui permettant d’échapper à la furia de la justice et de l’inspection du travail. Selon nos sources, le socle de cette tactique est l’achat des consciences des responsables chargés de défendre le droit des travailleurs. Pour intimider les employés, Attey Philipe ne cesse de leur répéter :’’ Celui qui me gène, je le licencie et nous allons nous rendre à la justice et le temps fera le reste’’. Mais pire, c’est que les techniciens et les cadres sont confrontés à un problème salarial en ce moment et la gratification de décembre n’est pas encore payée. Aujourd’hui, les 3 /4 du personnel sont braqués contre Attey Philipe et souhaitent son limogeage immédiat. ‘’Nous ne voulons plus du Dg. A cause de lui, la Sotra a perdu son expertise et son chiffre d’affaires a baissé. Pourtant la société regorge de cadres compétents capables d’exporter leur savoir-faire à d’autres entreprises au niveau continental. Avec sa mauvaise gestion, l’entreprise est en faillite aujourd’hui. Le personnel de la Sotra est pris en otage et n’a plus de dignité. Comme il est conscient qu’il sera poursuivi le jour où il ne sera plus là, il fait tout pour rester à la tête de l’entreprise malgré son échec‘’, regrette désespérément un employé.
L’interrogation suscitée aujourd’hui par le personnel de la Sotra sur la collaboration d’Attey Philipe et Laurent Gbagbo est grande :’’Nous ne comprenons pas pourquoi Gbagbo fait la promotion d’un individu qui a fait tomber une prestigieuse entreprise ‘’, s’indigne-t-il.
Sylvain Beugré
Malgré sa nomination au poste de ministre, le Directeur général de la Société des transports abidjanais (Sotra), Attey Philipe, n’entend point se débarrasser de cette prestigieuse entreprise. Et pourtant les 3/4 du personnel de l’entreprise ne veulent plus de lui selon des sources qui nous ont approchés. Un fait majeur, c’est qu’Attey Philipe a fait de la gestion de l’entreprise une affaire privée et a pris en otage tout le personnel. Depuis son arrivée à la tête de la société, les chiffres d’affaires ont considérablement baissé. Comme conséquence, le parc automobile de la Sotra est aujourd’hui dans une situation peu désirable. Le nombre de bateaux bus en circulation est passé de 26 à 4. Et pour ce qui est des bus, seulement moins de 500 véhicules assurent le transport.
Ces moyens de transport en nombre très insuffisant ne satisfont pas les populations cibles de l’entreprise. Malgré cette triste gestion, Attey Philipe a bénéficié des éloges du pouvoir d’alors. A en juger par la visite des locaux de Sotra industrie par Laurent Gbagbo. Les faits marquant négativement la gestion du DG de la Sotra sont nombreux. Les détournements de fonds, les nominations arbitraires, les balades inutiles et surtout la prise en otage du personnel qui n’est pas libre de réclamer ses droits. Un projet de construction de logements a été mis sur pied par le personnel à qui la société faisait des prélèvements sur les salaires. 90.800 Fcfa pour les techniciens supérieurs et cadres, 42.000 Fcfa pour les ouvriers, machinistes et agents de maîtrise. Selon une source digne de foi, ces précomptes se sont étendus sur deux années. Et ce projet parrainé par Agoh Marthe, vice-présidente de l’Assemblée nationale, est jusqu’aujourd’hui resté sans suite. Les nombreuses protestations suscitées par ce dossier sans issue favorable trainent encore sur la table du Dg qui dit ne pas avoir de moyens pour un quelconque remboursement des prélèvements. Ce fait suscite l’interrogation suivante de la part du personnel : ‘’Où est alors passé cet argent ‘’. Outre ce faux coup au personnel, le Dg lui fait encore vivre un autre calvaire. Hors mis les nombreux renvois abusifs, le personnel de la Sotra ne peut pas accéder à des soins appropriés. La plupart des retraités courent jusqu'à présent après leurs premières pensions. Les causes, l’entreprise reste devoir près de 10 milliards à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Or ces prélèvements sont faits sur les salaires.
Une gestion décriée
A en croire bon nombre d’agents de l’entreprise, le Dg de la Sotra a mis la main sur ces fonds pour des fins personnelles. La survie de l’entreprise étant reléguée à l’arrière plan par son responsable, il a jugé utile de rompre avec ses fournisseurs et de procéder à des renvois abusifs des techniciens et des personnes qui osent revendiquer. Conséquence, réduction du parc automobile et des bus, faute des pannes régulières des engins. A cela s’ajoutent les nombreuses balades du Dg. Des balades avec des surfacturations sur les fonds de l’entreprise. Des sources précisent que le budget de l’entreprise a énormément servi au Dg à soutenir la politique de son mentor, Laurent Gbagbo, dans l’Agnéby et de créer Lmp. Sentant la faillite de l’entreprise venir progressivement suite à ses coups bas et aux nombreuses malversations, le Dg ne veut pas ‘’ mourir seul’’. Il a procédé par des embauches arbitraires de ses proches, des fils de ses amis de la Refondation. Il a même, selon des sources, fait revenir des anciens amis qui étaient à la retraite.
Le but de ces embauches pléthoriques par la création de postes fictifs est de se faire entourer de personnes acquises à sa cause. Aussi, a-t-il mis une tactique sur place lui permettant d’échapper à la furia de la justice et de l’inspection du travail. Selon nos sources, le socle de cette tactique est l’achat des consciences des responsables chargés de défendre le droit des travailleurs. Pour intimider les employés, Attey Philipe ne cesse de leur répéter :’’ Celui qui me gène, je le licencie et nous allons nous rendre à la justice et le temps fera le reste’’. Mais pire, c’est que les techniciens et les cadres sont confrontés à un problème salarial en ce moment et la gratification de décembre n’est pas encore payée. Aujourd’hui, les 3 /4 du personnel sont braqués contre Attey Philipe et souhaitent son limogeage immédiat. ‘’Nous ne voulons plus du Dg. A cause de lui, la Sotra a perdu son expertise et son chiffre d’affaires a baissé. Pourtant la société regorge de cadres compétents capables d’exporter leur savoir-faire à d’autres entreprises au niveau continental. Avec sa mauvaise gestion, l’entreprise est en faillite aujourd’hui. Le personnel de la Sotra est pris en otage et n’a plus de dignité. Comme il est conscient qu’il sera poursuivi le jour où il ne sera plus là, il fait tout pour rester à la tête de l’entreprise malgré son échec‘’, regrette désespérément un employé.
L’interrogation suscitée aujourd’hui par le personnel de la Sotra sur la collaboration d’Attey Philipe et Laurent Gbagbo est grande :’’Nous ne comprenons pas pourquoi Gbagbo fait la promotion d’un individu qui a fait tomber une prestigieuse entreprise ‘’, s’indigne-t-il.
Sylvain Beugré