Suite au second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, la Côte d’Ivoire est plongée dans une grave crise sociopolitique. Depuis environ 02 mois, la violence qui était au départ verbale et politique, s’est progressivement transformée en une violence physique et armée mettant en confit le camp des partisans de Mr Ouattara, opposés à ceux du Président sortant, Mr Laurent Gbagbo . Pourtant, les ivoiriens, convaincus que les élections étaient la solution de résolution définitive de la crise en Côte d’Ivoire, se sont massivement engagés dans l’organisation d’élections justes, libres et transparentes. Cela, à travers un fort taux de participation et une implication active des ONG nationales.
Depuis lors, les ivoiriens sont confrontés à une crise post électorale caracterisée par un bicéphalisme au sommet de l’Etat et par une fragilisation importante de la cohésion sociale aggravant ainsi l’insécurité. Des initiatives de résolution pacifique de la crise dont la dernière en date est le Panel des 05 Chefs d’Etat de l’Union Africaine n’ont pu arrêter les violences et les crimes en cours.
La répression sanglante des manifestations des populations civiles, la fermeture des banques, le blocage de l’exportation des matières première (Café, Cacao), les sanctions de l’Union Européenne et des Etats Unis, la fermeture des entreprises et la paupérisation croissante des populations rendent de plus en plus explosive la situation sociale en Côte d’Ivoire. Les libertés fondamentales notamment le droit de manifester, d’association et de libre mouvement, le droit à la vie sont sérieusement menacés.
Depuis l’appel du RHDP à manifester le 21 février 2011, nous assistons à une répression disproportionnée des manifestants par les soldats proches de Mr Laurent Gbagbo dans les quartiers de Koumassi, Treichville et Abobo faisant de nombreuses victimes.
Une Guérilla Urbaine s’installe progressivement et nous assistons à des combats à l’arme lourde entre les Forces de défense et de sécurité et les partisans pros Ouattara, faisant de nombreux morts et blessés à Abidjan, et dans certaines villes de la Côte d’ Ivoire (Zouan Hounien, Danané, Yamoussoukro etc.…).
Des milliers de personnes apeurées se déplacent massivement des zones conflictuelles vers des zones plus sures. Même la ville d’Abidjan connait pour la première fois depuis 2002 , des vagues de déplacés internes.
Le Centre Féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEFCI) :
• constate que les victimes de ces violences sont, quelque soit leur appartenance politiques des ivoiriens et ont droit à la vie et à la dignité humaine.
• constate que les populations déplacées sont composées en majorité de femmes et d’enfants (plus de 80%) désemparés qui empruntent le chemin de l’inconnu à la recherche d’une zone plus sécurisée à Abidjan et à l’Ouest de la Côte d’Ivoire.
• dénonce cette nième crise qui est due au refus par le Camp Gbagbo d’accepter le résultat des urnes mettant ainsi en peril la vie de la population ivoirienne et fragilisant de plus en plus la situation des femmes déjà précaire.
• condamne vivement cette recrudescence de la violence et cette dégradation des droits de l’homme en général et des droits de la femme en particulier.
• Lance un appel aux Forces de défense et de sécurité et aux Forces Nouvelles à la retenue et qu’elles évitent d’utiliser les populations civiles comme arme de guerre tout en respectant le Droit International humanitaire et tous les instruments internationaux relatifs à la protection des populations civiles en période de conflit.
• lance un appel à toute la bonne volonté pour un appui humanitaire aux populations concernées en prenant en compte les besoins sexospecifiques des femmes en vue de réduire leur vulnerabilité en cette grave période de crise.
Le CEFCI, Organisation de promotion des droits des femmes interpelle la communauté internationale, les Nations unies, l’Union africaine et plus particulièrement la CEDEAO sur leur responsabilité historique dans la gestion de la crise ivoirienne et pour une meilleure prise en charge humanitaire des populations qui ne demandent qu’à vivre dans la paix , le respect des droits humains et la préservation de leur dignité.
Fait à Abidjan le samedi 26 février 2011
Pour le CEFCI
La Présidente
Nathalie Koné TRAORE
Depuis lors, les ivoiriens sont confrontés à une crise post électorale caracterisée par un bicéphalisme au sommet de l’Etat et par une fragilisation importante de la cohésion sociale aggravant ainsi l’insécurité. Des initiatives de résolution pacifique de la crise dont la dernière en date est le Panel des 05 Chefs d’Etat de l’Union Africaine n’ont pu arrêter les violences et les crimes en cours.
La répression sanglante des manifestations des populations civiles, la fermeture des banques, le blocage de l’exportation des matières première (Café, Cacao), les sanctions de l’Union Européenne et des Etats Unis, la fermeture des entreprises et la paupérisation croissante des populations rendent de plus en plus explosive la situation sociale en Côte d’Ivoire. Les libertés fondamentales notamment le droit de manifester, d’association et de libre mouvement, le droit à la vie sont sérieusement menacés.
Depuis l’appel du RHDP à manifester le 21 février 2011, nous assistons à une répression disproportionnée des manifestants par les soldats proches de Mr Laurent Gbagbo dans les quartiers de Koumassi, Treichville et Abobo faisant de nombreuses victimes.
Une Guérilla Urbaine s’installe progressivement et nous assistons à des combats à l’arme lourde entre les Forces de défense et de sécurité et les partisans pros Ouattara, faisant de nombreux morts et blessés à Abidjan, et dans certaines villes de la Côte d’ Ivoire (Zouan Hounien, Danané, Yamoussoukro etc.…).
Des milliers de personnes apeurées se déplacent massivement des zones conflictuelles vers des zones plus sures. Même la ville d’Abidjan connait pour la première fois depuis 2002 , des vagues de déplacés internes.
Le Centre Féminin pour la démocratie et les droits humains en Côte d’Ivoire (CEFCI) :
• constate que les victimes de ces violences sont, quelque soit leur appartenance politiques des ivoiriens et ont droit à la vie et à la dignité humaine.
• constate que les populations déplacées sont composées en majorité de femmes et d’enfants (plus de 80%) désemparés qui empruntent le chemin de l’inconnu à la recherche d’une zone plus sécurisée à Abidjan et à l’Ouest de la Côte d’Ivoire.
• dénonce cette nième crise qui est due au refus par le Camp Gbagbo d’accepter le résultat des urnes mettant ainsi en peril la vie de la population ivoirienne et fragilisant de plus en plus la situation des femmes déjà précaire.
• condamne vivement cette recrudescence de la violence et cette dégradation des droits de l’homme en général et des droits de la femme en particulier.
• Lance un appel aux Forces de défense et de sécurité et aux Forces Nouvelles à la retenue et qu’elles évitent d’utiliser les populations civiles comme arme de guerre tout en respectant le Droit International humanitaire et tous les instruments internationaux relatifs à la protection des populations civiles en période de conflit.
• lance un appel à toute la bonne volonté pour un appui humanitaire aux populations concernées en prenant en compte les besoins sexospecifiques des femmes en vue de réduire leur vulnerabilité en cette grave période de crise.
Le CEFCI, Organisation de promotion des droits des femmes interpelle la communauté internationale, les Nations unies, l’Union africaine et plus particulièrement la CEDEAO sur leur responsabilité historique dans la gestion de la crise ivoirienne et pour une meilleure prise en charge humanitaire des populations qui ne demandent qu’à vivre dans la paix , le respect des droits humains et la préservation de leur dignité.
Fait à Abidjan le samedi 26 février 2011
Pour le CEFCI
La Présidente
Nathalie Koné TRAORE