Abidjan a connu jeudi de nouvelles violences
avec la mort d`au moins six femmes, tuées par balles par les forces du
président ivoirien sortant Laurent Gbagbo qui ont dispersé un rassemblement
dans le quartier d`Abobo, fief d`Alassane Ouattara, ont rapporté des témoins.
La montée des tensions depuis la mi-février ne cesse d`inquiéter à
l`extérieur, où l`on redoute que la crise née du scrutin de novembre ne tourne
à la guerre civile.
Cinquante personnes avaient déjà été tuées dans la semaine précédent cet
incident, portant à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon
l`ONU.
Les violences de jeudi sont survenues à Abobo, dans le nord de la capitale
économique, épicentre du conflit entre le régime de Laurent Gbagbo et le camp
d`Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Plusieurs centaines de femmes s`étaient réunies dans la matinée à un
rond-point du quartier et scandaient les slogans "Gbagbo, dégage!" ou
"Alassane président", a indiqué à l`AFP un habitant.
Quand les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales au dirigeant
sortant, à bord notamment d`un blindé, "sont arrivées au niveau du
regroupement, elles ont ouvert le feu", a raconté un autre.
"Six femmes ont été tuées sur-le-champ", a-t-il dit, tandis que d`autres
témoins évoquaient des bilans plus lourds. Il y a eu "beaucoup de blessés",
ont-ils précisé.
Des traces de sang restaient sur la chaussée après la dispersion des
manifestantes. Sur la voie principale d`Abobo et dans nombre de ruelles, des
jeunes pro-Ouattara avaient barré les accès avec des carcasses de voitures,
des pneus brûlés ou des tables renversées.
Abobo a aussi été le théâtre d`affrontements d`une tout autre nature la
semaine dernière, avec des combats à l`arme lourde entre FDS et insurgés.
Sur les 50 décès survenus dans des violences dans la semaine écoulée, "26
civils" ont été tués à Abobo, selon Guillaume Ngefa, un responsable des droits
de l`Homme au sein de la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.
En outre, "plus de 200.000 personnes" ont déjà fui le quartier (au moins
1,5 million d`habitants), a-t-il dit.
Après les violences de jeudi, les Etats-Unis, qui avaient recommandé la
veille à leurs ressortissants de quitter la Côte d`Ivoire, ont dénoncé la
"faillite morale" de Laurent Gbagbo.
La Haut commissaire de l`ONU aux droits de l`Homme, Navi Pillay, s`est dite
"extrêmement préoccupée" par l`escalade de la violence et a fustigé "les
attaques de supporters de Gbagbo contre le personnel de l`ONU, des civils et
des Casques bleus".
Des membres du Conseil de sécurité de l`ONU - qui tenait des consultations
à huis clos sur la Côte d`Ivoire - ont fait part de leur "profonde
inquiétude", selon l`expression d`un diplomate allemand. "Le statu quo n`est
pas la solution", a renchéri l`ambassadeur d`Allemagne à l`ONU Peter Wittig.
Alors que la situation intérieure se dégrade rapidement, aucune issue
politique ne se dessine pourtant.
Le panel de cinq chefs d`Etat africains chargé par l`Union africaine de
dénouer la crise ivoirienne, censé arrêter fin février des solutions
"contraignantes", a finalement tout le mois de mars pour y arriver, signe des
divisions en son sein.
Il doit se retrouver vendredi à Nouakchott, sous la présidence du chef de
l`Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
avec la mort d`au moins six femmes, tuées par balles par les forces du
président ivoirien sortant Laurent Gbagbo qui ont dispersé un rassemblement
dans le quartier d`Abobo, fief d`Alassane Ouattara, ont rapporté des témoins.
La montée des tensions depuis la mi-février ne cesse d`inquiéter à
l`extérieur, où l`on redoute que la crise née du scrutin de novembre ne tourne
à la guerre civile.
Cinquante personnes avaient déjà été tuées dans la semaine précédent cet
incident, portant à au moins 365 le nombre de tués depuis fin 2010, selon
l`ONU.
Les violences de jeudi sont survenues à Abobo, dans le nord de la capitale
économique, épicentre du conflit entre le régime de Laurent Gbagbo et le camp
d`Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale.
Plusieurs centaines de femmes s`étaient réunies dans la matinée à un
rond-point du quartier et scandaient les slogans "Gbagbo, dégage!" ou
"Alassane président", a indiqué à l`AFP un habitant.
Quand les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales au dirigeant
sortant, à bord notamment d`un blindé, "sont arrivées au niveau du
regroupement, elles ont ouvert le feu", a raconté un autre.
"Six femmes ont été tuées sur-le-champ", a-t-il dit, tandis que d`autres
témoins évoquaient des bilans plus lourds. Il y a eu "beaucoup de blessés",
ont-ils précisé.
Des traces de sang restaient sur la chaussée après la dispersion des
manifestantes. Sur la voie principale d`Abobo et dans nombre de ruelles, des
jeunes pro-Ouattara avaient barré les accès avec des carcasses de voitures,
des pneus brûlés ou des tables renversées.
Abobo a aussi été le théâtre d`affrontements d`une tout autre nature la
semaine dernière, avec des combats à l`arme lourde entre FDS et insurgés.
Sur les 50 décès survenus dans des violences dans la semaine écoulée, "26
civils" ont été tués à Abobo, selon Guillaume Ngefa, un responsable des droits
de l`Homme au sein de la mission de l`ONU dans le pays, l`Onuci.
En outre, "plus de 200.000 personnes" ont déjà fui le quartier (au moins
1,5 million d`habitants), a-t-il dit.
Après les violences de jeudi, les Etats-Unis, qui avaient recommandé la
veille à leurs ressortissants de quitter la Côte d`Ivoire, ont dénoncé la
"faillite morale" de Laurent Gbagbo.
La Haut commissaire de l`ONU aux droits de l`Homme, Navi Pillay, s`est dite
"extrêmement préoccupée" par l`escalade de la violence et a fustigé "les
attaques de supporters de Gbagbo contre le personnel de l`ONU, des civils et
des Casques bleus".
Des membres du Conseil de sécurité de l`ONU - qui tenait des consultations
à huis clos sur la Côte d`Ivoire - ont fait part de leur "profonde
inquiétude", selon l`expression d`un diplomate allemand. "Le statu quo n`est
pas la solution", a renchéri l`ambassadeur d`Allemagne à l`ONU Peter Wittig.
Alors que la situation intérieure se dégrade rapidement, aucune issue
politique ne se dessine pourtant.
Le panel de cinq chefs d`Etat africains chargé par l`Union africaine de
dénouer la crise ivoirienne, censé arrêter fin février des solutions
"contraignantes", a finalement tout le mois de mars pour y arriver, signe des
divisions en son sein.
Il doit se retrouver vendredi à Nouakchott, sous la présidence du chef de
l`Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.