Mme Henriette Bédié a saisi l'occasion de la commémoration de la journée internationale de la femme en Côte d'Ivoire pour condamner le meurtre des femmes d'Abobo. Malgré cette atrocité, la présidente de l'Ong " Servir " a exhorté ses sœurs à ne pas baisser les bras. Mais plutôt à continuer le combat de la liberté. Ci-dessous, son important message aux femmes démocrates.
Mesdames et Mesdemoiselles,
Chères sœurs de la Côte d'Ivoire,
Avant tout propos, j'aimerais faire observer une minute de silence en la mémoire de toutes les femmes tombées le 03 mars 2011 sur le champ d'honneur. En ce jour du mardi 08 mars 2011 où le monde entier célèbre la femme, je voudrais volontiers, avoir une pensée spéciale pour la femme ivoirienne, surtout en cette période difficile et sans précédent que traverse notre cher pays, la Côte d'Ivoire. Est-il encore besoin de rappeler que la femme tient la vie au creux de son âme et qu'elle tient également entre ses mains le salut du monde? C'est pourquoi, je suis d'avis avec Gandhi pour dire, " appeler les femmes "le sexe - faible est une diffamation; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes ".
Femme politique, femme cadre ou chef d'Entreprise, femme de ménage et des champs, femme commerçante, bref, femme ivoirienne de toutes couches sociales, cette journée à nous dédiée est un hommage appuyé aux actions vertueuses que nous posons chaque jour, mais elle doit aussi nous inciter à plus d'émancipation, de liberté et de responsabilité. La dignité de la femme ne doit, en aucun cas, être négociable; c'est pourquoi là où subsistent des souffrances spécifiques infligées aux femmes parce qu'elles sont femmes, nous devons porter la plainte au grand jour. La femme en général et la femme ivoirienne en particulier, doit avoir constamment à cœur de contribuer, autant que faire se peut, au perfectionnement de notre système démocratique et en assurant la pleine participation des femmes qui en ont toutes les capacités. Le débat démocratique de notre pays ne peut se faire sans nous.
Par conséquent, nous devons revendiquer la place éminente qui nous revient.
C'est vrai, les femmes ivoiriennes ont été aux heures historiques de la lutte pour l'indépendance, notamment lors de leur mémorable marche sur Grand-Bassam en 1949, pour réclamer la libération des prisonniers politiques; mais elles doivent être maintenant à l'avant-garde de la restauration de la démocratie et de la justice en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, je salue la dernière forte et belle mobilisation des femmes ivoiriennes pour une marche pacifique le jeudi 03 mars 2011, à Abobo; marche malheureusement réprimée dans le sang par des individus sans foi ni loi, occasionnant ainsi de nombreuses pertes en vies humaines et des blessées graves.
Je voudrais marquer, ici, mon indignation face à cet acte inqualifiable qui n'honore point notre jeune nation.
Je profite de l'occasion pour présenter mes condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaiter un prompt rétablissement aux nombreuses blessées. Cette barbarie et intimidation ne doivent aucunement altérer notre détermination. Mais pour y arriver, nous devons reprendre à notre compte la célèbre exhortation de Danton qui dit: "Il vous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" ; le tout couronné par une réconciliation sincère et vraie de tous les Ivoiriens, sans exclusive; car je persiste à croire que la réconciliation, la vraie, des Ivoiriennes et des Ivoiriens se fera par les femmes et avec les femmes de notre pays.
Chères sœurs de Côte d'Ivoire, mobilisons-nous pour l'espérance, la paix et la prospérité de notre chère patrie, la Côte d'Ivoire.
Que DIEU nous fortifie et bénisse la Côte d'Ivoire. Je vous remercie.
Madame Henriette Konan BEDIE,
Présidente Fondatrice de L'ONG SERVIR
Fait à Abidjan, le 08 mars 2011
Mesdames et Mesdemoiselles,
Chères sœurs de la Côte d'Ivoire,
Avant tout propos, j'aimerais faire observer une minute de silence en la mémoire de toutes les femmes tombées le 03 mars 2011 sur le champ d'honneur. En ce jour du mardi 08 mars 2011 où le monde entier célèbre la femme, je voudrais volontiers, avoir une pensée spéciale pour la femme ivoirienne, surtout en cette période difficile et sans précédent que traverse notre cher pays, la Côte d'Ivoire. Est-il encore besoin de rappeler que la femme tient la vie au creux de son âme et qu'elle tient également entre ses mains le salut du monde? C'est pourquoi, je suis d'avis avec Gandhi pour dire, " appeler les femmes "le sexe - faible est une diffamation; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes ".
Femme politique, femme cadre ou chef d'Entreprise, femme de ménage et des champs, femme commerçante, bref, femme ivoirienne de toutes couches sociales, cette journée à nous dédiée est un hommage appuyé aux actions vertueuses que nous posons chaque jour, mais elle doit aussi nous inciter à plus d'émancipation, de liberté et de responsabilité. La dignité de la femme ne doit, en aucun cas, être négociable; c'est pourquoi là où subsistent des souffrances spécifiques infligées aux femmes parce qu'elles sont femmes, nous devons porter la plainte au grand jour. La femme en général et la femme ivoirienne en particulier, doit avoir constamment à cœur de contribuer, autant que faire se peut, au perfectionnement de notre système démocratique et en assurant la pleine participation des femmes qui en ont toutes les capacités. Le débat démocratique de notre pays ne peut se faire sans nous.
Par conséquent, nous devons revendiquer la place éminente qui nous revient.
C'est vrai, les femmes ivoiriennes ont été aux heures historiques de la lutte pour l'indépendance, notamment lors de leur mémorable marche sur Grand-Bassam en 1949, pour réclamer la libération des prisonniers politiques; mais elles doivent être maintenant à l'avant-garde de la restauration de la démocratie et de la justice en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, je salue la dernière forte et belle mobilisation des femmes ivoiriennes pour une marche pacifique le jeudi 03 mars 2011, à Abobo; marche malheureusement réprimée dans le sang par des individus sans foi ni loi, occasionnant ainsi de nombreuses pertes en vies humaines et des blessées graves.
Je voudrais marquer, ici, mon indignation face à cet acte inqualifiable qui n'honore point notre jeune nation.
Je profite de l'occasion pour présenter mes condoléances les plus attristées aux familles endeuillées et souhaiter un prompt rétablissement aux nombreuses blessées. Cette barbarie et intimidation ne doivent aucunement altérer notre détermination. Mais pour y arriver, nous devons reprendre à notre compte la célèbre exhortation de Danton qui dit: "Il vous faut de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace" ; le tout couronné par une réconciliation sincère et vraie de tous les Ivoiriens, sans exclusive; car je persiste à croire que la réconciliation, la vraie, des Ivoiriennes et des Ivoiriens se fera par les femmes et avec les femmes de notre pays.
Chères sœurs de Côte d'Ivoire, mobilisons-nous pour l'espérance, la paix et la prospérité de notre chère patrie, la Côte d'Ivoire.
Que DIEU nous fortifie et bénisse la Côte d'Ivoire. Je vous remercie.
Madame Henriette Konan BEDIE,
Présidente Fondatrice de L'ONG SERVIR
Fait à Abidjan, le 08 mars 2011