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Politique Publié le mercredi 9 mars 2011 | Le Patriote

Journée internationale de la femme - Koumassi/ Dié Bonaho (Représentante des femmes du RHDP) : “Gbagbo a assez endeuillé la Côte d’Ivoire”

Un air de recueillement, de souvenir, mais également, une atmosphère de révolte. Voilà la situation qui prévalait dans l’enceinte de "la Maison blanche" à Koumassi. Hier, pour rendre hommage « aux sept héroïnes », les sept militantes du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) sauvagement assassinées, jeudi dernier à Abobo avec des armes de guerre, les femmes du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) se sont retrouvées en ce lieu. Combien étaient-elles ? Nul ne saurait les dénombrer, tellement nombreuses que l’espace s’est avéré extrêmement exigu pour l’occasion. Toutes de blanc vêtues, pour les unes ; de rouge ou de noir pour les autres, les femmes du RHDP venues des sous quartiers de la commune de Koumassi (Divo, Sopim, Agouti, Pangolin, "Houphouët- Boigny", "Adjoukrou", Saint- Etienne…) tenaient ainsi à crier leur ras le bol, mais également à béatifier leurs sœurs tombées au champ d’honneur. Mais, plus, écœurées et excédées par les tueries sauvages de Gbagbo, depuis sa prise de pouvoir, dont le pic a été atteint avec « la boucherie d’Abobo », les militantes du RHDP ont voulu interpeler la communauté nationale et internationale. Surtout que la journée d’hier coïncidait avec la commémoration du 100ème anniversaire de "la Journée mondiale de la Femme". Et c’est Céline Dié Bonaho, Présidente des Femmes de l’UDPCI qui portait le message du Bureau national des femmes du RHDP à ses sœurs de Koumassi. « Depuis que Gbagbo a pris le pouvoir, la Côte d’Ivoire n’a jamais connu la paix. Il a semé la haine au sein de la population ivoirienne. Ce matin donc, outre nos sœurs, nos mères lâchement tuées à Abobo, nous pleurons tous ceux à qui Gbagbo a ôté la vie et Dieu seul sait combien ils sont ! Gbagbo a assez endeuillé la Côte d’Ivoire, il a osé tirer sur des femmes, donneuses de vie, aux mains nues. Il est temps de mettre Gbagbo hors d’état de nuire pour que le président, Alassane Ouattara, que nous avons élu prenne le pouvoir qui lui revient de droit. »
Avant que Dié Bonaho ne livre son message, c’est une prière œcuménique qui a été dite pour confier l’âme des défunts au Seigneur. Ce sont les chrétiens catholiques qui ouvrent la série en récitant "une dizaine de chapelets". Les Evangélistes suivront, par la suite, avant que les musulmans ne bouclent les supplications dans lesquels il a été aussi demandé à Dieu de « prendre Gbagbo en pitié et que la sagesse l’habite pour que plus jamais il ne verse une seule goute de sang… » Des paroles qui ont plongé l’immense public dans l’émoi et le calme, souvent brisés par des sanglots et des pleurs.
Après quelques consignes d’usages sur la discipline et l’itinéraire, données par Dame Coulibaly Ténin, une sexagénaire, la procession pouvait s’ébranler à travers quelques artères de la commune de Koumassi avant de revenir à "la Maison Blanche". A travers chants et slogans les femmes ont prouvé leur indignation face à la barbarie des mercenaires, miliciens et des éléments de la Garde républicaine qui osé tuer des femmes. " Gbagbo, es-tu tombé du ciel pour tuer une femme ?" ; "Tuer une femme, c’est supprimer une génération tout entière", "Simone, as-tu un cœur de pierre à la place d’un cœur de chair ?"...Ce sont, entre autres messages que l’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les femmes.
C’est au son de "on va installer ADO", "Gbagbo voleur de pouvoir" "Au revoir, Gbagbo s’en va" que les militantes du RHDP ont achevé leur procession sans heurts.
Jean- Antoine Doudou
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