Les femmes de l’Indénié ont tenu à marquer la journée de la femme d’une double signification. Au-delà de cette commémoration, il s’agissait pour elles, d’honorer leurs sœurs lâchement assassinées par les soldats de Laurent Gbagbo, dont deux sont ressortissantes de la capitale de l’Indénié. Au cours d’une marche, les femmes d’Abengourou ont exprimé leur colère contre le tyran de la lagune Ebrié. Les pancartes étaient très explicites à l’endroit de celui qu’elles considèrent comme le tueur de femmes : « Gbagbo assassin, le RHDP et le TPI sont prêts à t’offrir un box doré », « Gbagbo tueur de femmes et cambrioleur de banques », « Gbagbo, Hitler de Mama » sont autant de messages qui traduisaient la douleur de ces mères face à la barbarie dont l’ex Président s’est rendu coupable sur des femmes aux mains nues à Abobo. A la maison du PDCI, point de chute de la marche, c’est en plusieurs langues du terroir que la gente féminine a dénoncé les abus et souffrances que Gbagbo impose à la côte d’Ivoire depuis trois mois. « Il a instrumentalisé nos enfants qui sont devenus des machines à tuer. Mais le Président Alassane Ouattara mettra fin à tout cela très bientôt » ont-elles unanimement soutenu. Pour elles, Gbagbo a atteint la fin de son parcours en touchant aux femmes. Pour elles, il se retrouvera bientôt devant la CPI avec ses complices. C’est pourquoi, Mme Tanoh Marguerite, au nom de ses sœurs, a crié sa douleur de voir cloîtrés leurs maris au Golf pendant que Gbagbo fait brûler leurs demeures, enlever leurs enfants et tuer atrocement leurs militants. Des prières pour le repos de l’âme des victimes et pour la sauvegarde de la paix en Côte d’Ivoire ont couronné la rencontre magistralement encadrée par les jeunes du Rhdp.
Armand Déa, Correspondant
Armand Déa, Correspondant