La Côte d`Ivoire était toujours sous haute
tension vendredi, avec des tirs nourris dans un quartier populaire d`Abidjan,
alors que l`absence de solution politique a éclaté au grand jour après plus de
trois mois d`une crise post-électorale meurtrière.
Dans le même temps, les relations se dégradent entre le camp du président
sortant Laurent Gbagbo et la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) appuyée
par la force française Licorne, à propos d`une interdiction de survol du
territoire ivoirien, décrétée par le camp Gbagbo mais rejetée par l`ONU et
Paris.
Cette interdiction vise, selon les observateurs, à rendre plus difficile le
retour à Abidjan en fin de semaine du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, arrivé vendredi au Nigeria après avoir
assisté la veille à un sommet de l`Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Le Conseil de sécurité de l`ONU s`est dit prêt vendredi à imposer des
"sanctions ciblées" contre ceux qui font obstruction à une solution pacifique
à la crise et aux forces de l`ONU, dans une menace voilée destinée à M. Gbagbo.
La fin de la crise née de la présidentielle de novembre "arrivera plus tôt
qu`on ne le prévoit", a de son côté assuré le chef de l`Onuci, Choi Young-jin,
se demandant si le président sortant n`avait pas "perdu le contrôle de ses
forces".
Dans la capitale économique Abidjan, la situation sécuritaire continuait de
se dégrader, après la réunion de l`UA ayant confirmé la victoire de M.
Ouattara, une décision aussitôt rejetée par le camp adverse.
Des tirs d`arme lourde ont de nouveau été entendus vendredi en fin
d`après-midi à Abobo (nord), quartier de quelque 1,5 million d`habitants, où
les militaires pro-Gbagbo ont maille à partir avec des insurgés, selon des
habitants d`une zone proche du quartier chic de Cocody, plus au sud, l`un des
centres du pouvoir.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des tirs - d`obus, selon des témoins -
avaient tué au moins une fillette de 12 ans et fait plusieurs blessés.
Abobo est devenu ces dernières semaines l`épicentre de la crise ayant fait
près de 400 morts depuis fin 2010 dans le pays, selon l`ONU.
Un couvre-feu nocturne a été instauré vendredi jusqu`au jeudi 17 mars à
Abobo et dans le quartier voisin d`Anyama, a annoncé la télévision publique.
Jeudi soir, des tirs à l`arme lourde avaient été entendus dans la localité
stratégique de Tiébissou (centre du pays), à la lisière entre la zone sud
contrôlée par le camp Gbagbo et la zone nord tenue depuis 2002 par les
ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara.
Tiébissou est située sur la route reliant Bouaké, deuxième ville du pays et
fief des FN, et la capitale politique Yamoussoukro. Elle est à seulement 40 km
au nord de Yamoussoukro.
Les ex-rebelles ont affirmé vendredi ne pas être impliqués dans ces tirs à
l`arme lourde, qui ont duré de 20H00 à 23H00 environ (locales et GMT).
Depuis trois semaines, des combats font aussi rage dans l`ouest du pays
entre FN et FDS appuyées par des miliciens, faisant craindre une guerre civile.
Les agences humanitaires de l`ONU ont déploré que le conflit ivoirien soit
"oublié" alors même que près de 500.000 personnes ont dû quitter leur domicile
pour fuir les violences.
Dans cette atmosphère très tendue, le camp Gbagbo a menacé l`Onuci et la
force Licorne de "sanctions" après leur refus de respecter l`interdiction de
survol du territoire ivoirien.
L`Onuci assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères,
des personnalités du camp Ouattara dans leur va-et-vient au Golf Hôtel, où M.
Ouattara et son équipe vivent retranchés depuis mi-décembre.
tension vendredi, avec des tirs nourris dans un quartier populaire d`Abidjan,
alors que l`absence de solution politique a éclaté au grand jour après plus de
trois mois d`une crise post-électorale meurtrière.
Dans le même temps, les relations se dégradent entre le camp du président
sortant Laurent Gbagbo et la mission de l`ONU en Côte d`Ivoire (Onuci) appuyée
par la force française Licorne, à propos d`une interdiction de survol du
territoire ivoirien, décrétée par le camp Gbagbo mais rejetée par l`ONU et
Paris.
Cette interdiction vise, selon les observateurs, à rendre plus difficile le
retour à Abidjan en fin de semaine du président reconnu par la communauté
internationale Alassane Ouattara, arrivé vendredi au Nigeria après avoir
assisté la veille à un sommet de l`Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Le Conseil de sécurité de l`ONU s`est dit prêt vendredi à imposer des
"sanctions ciblées" contre ceux qui font obstruction à une solution pacifique
à la crise et aux forces de l`ONU, dans une menace voilée destinée à M. Gbagbo.
La fin de la crise née de la présidentielle de novembre "arrivera plus tôt
qu`on ne le prévoit", a de son côté assuré le chef de l`Onuci, Choi Young-jin,
se demandant si le président sortant n`avait pas "perdu le contrôle de ses
forces".
Dans la capitale économique Abidjan, la situation sécuritaire continuait de
se dégrader, après la réunion de l`UA ayant confirmé la victoire de M.
Ouattara, une décision aussitôt rejetée par le camp adverse.
Des tirs d`arme lourde ont de nouveau été entendus vendredi en fin
d`après-midi à Abobo (nord), quartier de quelque 1,5 million d`habitants, où
les militaires pro-Gbagbo ont maille à partir avec des insurgés, selon des
habitants d`une zone proche du quartier chic de Cocody, plus au sud, l`un des
centres du pouvoir.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des tirs - d`obus, selon des témoins -
avaient tué au moins une fillette de 12 ans et fait plusieurs blessés.
Abobo est devenu ces dernières semaines l`épicentre de la crise ayant fait
près de 400 morts depuis fin 2010 dans le pays, selon l`ONU.
Un couvre-feu nocturne a été instauré vendredi jusqu`au jeudi 17 mars à
Abobo et dans le quartier voisin d`Anyama, a annoncé la télévision publique.
Jeudi soir, des tirs à l`arme lourde avaient été entendus dans la localité
stratégique de Tiébissou (centre du pays), à la lisière entre la zone sud
contrôlée par le camp Gbagbo et la zone nord tenue depuis 2002 par les
ex-rebelles des Forces nouvelles (FN), alliés à M. Ouattara.
Tiébissou est située sur la route reliant Bouaké, deuxième ville du pays et
fief des FN, et la capitale politique Yamoussoukro. Elle est à seulement 40 km
au nord de Yamoussoukro.
Les ex-rebelles ont affirmé vendredi ne pas être impliqués dans ces tirs à
l`arme lourde, qui ont duré de 20H00 à 23H00 environ (locales et GMT).
Depuis trois semaines, des combats font aussi rage dans l`ouest du pays
entre FN et FDS appuyées par des miliciens, faisant craindre une guerre civile.
Les agences humanitaires de l`ONU ont déploré que le conflit ivoirien soit
"oublié" alors même que près de 500.000 personnes ont dû quitter leur domicile
pour fuir les violences.
Dans cette atmosphère très tendue, le camp Gbagbo a menacé l`Onuci et la
force Licorne de "sanctions" après leur refus de respecter l`interdiction de
survol du territoire ivoirien.
L`Onuci assure traditionnellement le transport, grâce à ses hélicoptères,
des personnalités du camp Ouattara dans leur va-et-vient au Golf Hôtel, où M.
Ouattara et son équipe vivent retranchés depuis mi-décembre.