Les forces armées fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo ont lancé samedi à Abidjan une "grande offensive" pour "débarrasser" le quartier d`Abobo (nord) des insurgés, selon une source à l`état-major, des habitants rapportant des tirs à l`arme lourde.
Cette opération survient deux jours après un sommet de l`Union africaine à
Addis Abeba qui s`est achevé sur le constat du blocage politique né de la
présidentielle du 28 novembre: l`UA a reconnu Alassane Ouattara comme
président élu, mais cette position a été catégoriquement rejetée par le camp
adverse.
"Nous venons de lancer une grande offensive pour débarrasser Abobo des
terroristes. Ca passe ou ça casse", a indiqué à l`AFP une source à
l`état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo.
Aux environs de 12H00 (locales et GMT), des tirs d`arme lourde ont été
entendus dans Abobo et depuis le nord du quartier voisin de Cocody, un des
centres du pouvoir qui abrite notamment la résidence de M. Gbagbo et la
télévision publique, selon des habitants.
L`un d`eux a dit à l`AFP avoir vu en fin de matinée rouler vers Abobo
quatre blindés, quatre transports de troupe "remplis de militaires", et "deux
pick-up avec des mortiers".
Les FDS affrontent depuis mi-février des insurgés pro-Ouattara, qui se font
appeler "commando invisible", dans ce quartier devenu l`épicentre de la crise
post-électorale, qui a fait près de 400 morts dans le pays selon l`ONU.
Dans les environs de la gare d`Abobo, "il y a des échanges de tirs de
blindés et de kalachnikov", a rapporté un habitant du quartier. "Les
commerçants ont fermé les magasins, ils sont en train de courir pour rentrer
chez eux".
Un habitant de PK-18, sous-quartier d`Abobo situé plus au nord et qui avait
été dans les premiers jours au coeur de la zone des combats, a raconté: "on
entend des tirs à l`arme lourde au loin, mais chez nous, c`est le calme plat".
"Des hommes en armes se promènent à pied et nous disent de rester calmes.
D`autres se promènent en 4x4 avec à bord des lance-roquettes, des +kalach+. On
se croirait à Bouaké" (centre du pays), fief de l`ex-rébellion des Forces
nouvelles (FN), alliées à M. Ouattara, a-t-il dit.
Un habitant du sous-quartier Anador, plus au sud-ouest, a affirmé avant
14H00 que les tirs avaient cessé depuis quelques minutes.
"Il n`y a plus personne dans les rues, sauf les éléments du +commando
invisible+ qui, armes au poing, à bord de pick-up et de taxis, font des
patrouilles dans la zone. Ce sont eux qui ont demandé à la population de
rentrer. Ils ont des éléments encore au barrage" le plus proche, a-t-il
indiqué.
Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait reconnu
samedi matin qu`Abobo, placé vendredi sous couvre-feu nocturne avec le
quartier voisin d`Anyama, était "truffé de rebelles". "Ils tiennent des
positions avec des armes lourdes", avait-il ajouté.
Cette opération survient deux jours après un sommet de l`Union africaine à
Addis Abeba qui s`est achevé sur le constat du blocage politique né de la
présidentielle du 28 novembre: l`UA a reconnu Alassane Ouattara comme
président élu, mais cette position a été catégoriquement rejetée par le camp
adverse.
"Nous venons de lancer une grande offensive pour débarrasser Abobo des
terroristes. Ca passe ou ça casse", a indiqué à l`AFP une source à
l`état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo.
Aux environs de 12H00 (locales et GMT), des tirs d`arme lourde ont été
entendus dans Abobo et depuis le nord du quartier voisin de Cocody, un des
centres du pouvoir qui abrite notamment la résidence de M. Gbagbo et la
télévision publique, selon des habitants.
L`un d`eux a dit à l`AFP avoir vu en fin de matinée rouler vers Abobo
quatre blindés, quatre transports de troupe "remplis de militaires", et "deux
pick-up avec des mortiers".
Les FDS affrontent depuis mi-février des insurgés pro-Ouattara, qui se font
appeler "commando invisible", dans ce quartier devenu l`épicentre de la crise
post-électorale, qui a fait près de 400 morts dans le pays selon l`ONU.
Dans les environs de la gare d`Abobo, "il y a des échanges de tirs de
blindés et de kalachnikov", a rapporté un habitant du quartier. "Les
commerçants ont fermé les magasins, ils sont en train de courir pour rentrer
chez eux".
Un habitant de PK-18, sous-quartier d`Abobo situé plus au nord et qui avait
été dans les premiers jours au coeur de la zone des combats, a raconté: "on
entend des tirs à l`arme lourde au loin, mais chez nous, c`est le calme plat".
"Des hommes en armes se promènent à pied et nous disent de rester calmes.
D`autres se promènent en 4x4 avec à bord des lance-roquettes, des +kalach+. On
se croirait à Bouaké" (centre du pays), fief de l`ex-rébellion des Forces
nouvelles (FN), alliées à M. Ouattara, a-t-il dit.
Un habitant du sous-quartier Anador, plus au sud-ouest, a affirmé avant
14H00 que les tirs avaient cessé depuis quelques minutes.
"Il n`y a plus personne dans les rues, sauf les éléments du +commando
invisible+ qui, armes au poing, à bord de pick-up et de taxis, font des
patrouilles dans la zone. Ce sont eux qui ont demandé à la population de
rentrer. Ils ont des éléments encore au barrage" le plus proche, a-t-il
indiqué.
Le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello, avait reconnu
samedi matin qu`Abobo, placé vendredi sous couvre-feu nocturne avec le
quartier voisin d`Anyama, était "truffé de rebelles". "Ils tiennent des
positions avec des armes lourdes", avait-il ajouté.