«Il est grand temps pour le Conseil de sécurité des Nations Unies d`imposer des sanctions contre Gbagbo et ses alliés directement impliqués dans les violations graves de droits humains durant la période postélectorale. La communauté internationale doit également envoyer un message clair au camp Ouattara que les meurtres commis en guise de représailles ne seront pas tolérés non plus. »
La campagne de violence organisée que mènent depuis trois mois les forces de sécurité contrôlées par Laurent Gbagbo et les milices qui le soutiennent s`apparente de toute évidence à une série de crimes contre l`humanité, a déclaré Human Rights Watch aujourd`hui. Une nouvelle enquête menée par Human Rights Watch à Abidjan indique que les forces pro-Gbagbo s`en prennent de plus en plus souvent aux immigrés originaires des pays ouest-africains voisins de la Côte d`Ivoire lors de leurs attaques acharnées contre les partisans réels ou supposés d`Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur de l`élection présidentielle de novembre 2010.
La crise s`est aggravée depuis la fin du mois de février 2011, avec des affrontements entre les forces armées fidèles à Gbagbo et Ouattara dans les régions occidentale et centrale du pays, ainsi que dans la capitale financière, Abidjan. Des combattants armés ont commis des crimes de guerre, y compris des exécutions de détenus et des assassinats ciblés de civils et la destruction de leurs biens, a déclaré Human Rights Watch. Les meurtres de civils par les forces pro-Ouattara, apparemment basés sur des motifs ethniques ou politiques dans certains cas, risquent aussi d`être considérés comme des crimes contre l`humanité s`ils devenaient généralisés ou systématiques. À ce jour personne n`a été tenu responsable de ces attaques qui ont fait des centaines de morts, et aucun des deux camps n`a même dénoncé publiquement les abus commis par ses propres forces.
« Il est grand temps pour le Conseil de sécurité des Nations Unies d`imposer des sanctions contre Gbagbo et ses alliés directement impliqués dans les violations graves de droits humains durant la période postélectorale », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « La communauté internationale doit également envoyer un message clair au camp Ouattara que les meurtres commis en guise de représailles ne seront pas tolérés non plus. »
Compte tenu de l`escalade de la violence commise par les deux camps, les forces de maintien de la paix des Nations Unies et françaises devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour remplir leur mandat de protéger les civils, a ajouté Human Rights Watch.
Les résidents non ivoiriens ont fait l`objet de nombreuses attaques, en particulier à la suite d`un discours prononcé le 25 février par Charles Blé Goudé, « ministre de la Jeunesse » nommé par Gbagbo, dans lequel il a appelé les « vrais » Ivoiriens à ériger des barrages routiers dans leurs quartiers et à « dénoncer » les étrangers. La situation pour les étrangers menace de s`empirer encore, ainsi qu`a averti une lettre à l`ambassadeur du Burkina Faso envoyée le 7 mars par la « Majorité Akan », un groupe de militants pro-Gbagbo. Cette lettre menace de « rompre le cordon ombilical » avec les ressortissants burkinabés qui ne quitteraient pas le pays d`ici le 22 mars.
La campagne de violence organisée que mènent depuis trois mois les forces de sécurité contrôlées par Laurent Gbagbo et les milices qui le soutiennent s`apparente de toute évidence à une série de crimes contre l`humanité, a déclaré Human Rights Watch aujourd`hui. Une nouvelle enquête menée par Human Rights Watch à Abidjan indique que les forces pro-Gbagbo s`en prennent de plus en plus souvent aux immigrés originaires des pays ouest-africains voisins de la Côte d`Ivoire lors de leurs attaques acharnées contre les partisans réels ou supposés d`Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme le vainqueur de l`élection présidentielle de novembre 2010.
La crise s`est aggravée depuis la fin du mois de février 2011, avec des affrontements entre les forces armées fidèles à Gbagbo et Ouattara dans les régions occidentale et centrale du pays, ainsi que dans la capitale financière, Abidjan. Des combattants armés ont commis des crimes de guerre, y compris des exécutions de détenus et des assassinats ciblés de civils et la destruction de leurs biens, a déclaré Human Rights Watch. Les meurtres de civils par les forces pro-Ouattara, apparemment basés sur des motifs ethniques ou politiques dans certains cas, risquent aussi d`être considérés comme des crimes contre l`humanité s`ils devenaient généralisés ou systématiques. À ce jour personne n`a été tenu responsable de ces attaques qui ont fait des centaines de morts, et aucun des deux camps n`a même dénoncé publiquement les abus commis par ses propres forces.
« Il est grand temps pour le Conseil de sécurité des Nations Unies d`imposer des sanctions contre Gbagbo et ses alliés directement impliqués dans les violations graves de droits humains durant la période postélectorale », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch. « La communauté internationale doit également envoyer un message clair au camp Ouattara que les meurtres commis en guise de représailles ne seront pas tolérés non plus. »
Compte tenu de l`escalade de la violence commise par les deux camps, les forces de maintien de la paix des Nations Unies et françaises devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour remplir leur mandat de protéger les civils, a ajouté Human Rights Watch.
Les résidents non ivoiriens ont fait l`objet de nombreuses attaques, en particulier à la suite d`un discours prononcé le 25 février par Charles Blé Goudé, « ministre de la Jeunesse » nommé par Gbagbo, dans lequel il a appelé les « vrais » Ivoiriens à ériger des barrages routiers dans leurs quartiers et à « dénoncer » les étrangers. La situation pour les étrangers menace de s`empirer encore, ainsi qu`a averti une lettre à l`ambassadeur du Burkina Faso envoyée le 7 mars par la « Majorité Akan », un groupe de militants pro-Gbagbo. Cette lettre menace de « rompre le cordon ombilical » avec les ressortissants burkinabés qui ne quitteraient pas le pays d`ici le 22 mars.