Le théâtre n'existe aujourd'hui que de nom. La belle époque où des comédiens nous servaient des pièces théâtrales est désormais un vieux souvenir. Même le théâtre scolaire a pris du plomb dans l'aile. Si Adjé Daniel et ses camarades sont malgré tout prêts pour le service, ce n'est pas le cas cependant des salles qui ont fait les beaux jours des planches. Ces dernières à part le palais de la culture, ne sont plus adaptées à ces genres de cérémonie. Qu'est ce qui a provoqué cette situation ? Qu'elles en sont les conséquences et comment faire pour sauver le théâtre Ivoirien ?
Les années fastes
du théâtre
Tout à commencé en 1970. A cette époque, les Ivoiriens étaient de grands amoureux du théâtre. Chaque semaine, ils sont nombreux à envahir les salles du " théâtre de la cité de cocody", " de Jacques Aka de Bouaké " etc. pour suivre des pièces tels " les mangeurs de poulets crevés " d'Adjé Daniel, " Adama champion" de l'ensemble Kotéba et bien d'autres représentations bien appréciées des populations. Elles avaient aussi la possibilité de suivre la prestation de ces comédiens à travers le petit écran. Et cela, tous les jeudis en quinze " Théâtre chez nous" était leur émission préférée et personne ne veut à cette époque qui a duré jusqu'aux années 80, la rater. Malheureusement, cette période où ces artistes ont servi de beaux spectacles aux amoureux du théâtre commencé à disparaître. Ce constat a été fait également par M. Ehoulé Kablan, opérateur économique de son état. "Avant on allait beaucoup assister à des pièces théâtrales. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Et c'est dommage " a-t-il regretté. Kouamé Koffi, commerçant aussi, ne dit pas le contraire de cette situation " On ne peut plus aller au théâtre parce qu'il n'y a plus rien " a lui également ajouté. " Le théâtre vrai a disparu on ne voit que des sketches et des scénettes " a quant à lui, fait savoir Diallo Ticoui Vincent dans une interview a lui accordée. Qu'est-ce qui a bien pu causer ce déclin ?
Les raisons
La première, est économique. Parce qu'en réalité, organiser un spectacle par ces temps qui courent n'est pas chose aisée. A cause surtout des investissements. La salle d'abord coûte chère sans compter les habits, le décor etc. Quand le comédien réussit à faire face à toutes ces difficultés, il lui reste de rentrer dans ses fonds. Or ne n'est pas toujours le cas. La crise a touché également les populations, rares sont celles aujourd'hui qui se mobilisent pour le théâtre au regard de leur pouvoir d'achat. " Je ne vais plus au théâtre parce que je n'ai pas assez de moyen " fait savoir Blé N'guessan. Celui-ci par ailleurs, a accusé les nouvelles technologies de l'information comme étant aussi à la base de cette atmosphère " Il y a des films partout à des prix défiant toute concurrence. On les trouve à tous les coins de rue. Dans ces conditions comment voulez-vous qu'on s'en merde pour aller au théâtre. Quand on sait qu'il est devenu aujourd'hui moribond. On ne peut pas faire autrement. La situation s'impose à nous " a signifié Brou Thomas. Par ailleurs il faut reconnaître que des comédiens eux-mêmes accompagnent cette chute. Ils préfèrent aller vers les téléfilms parfois pour de l'argent mais surtout pour maintenir le contact avec le public " On voit de plus en plus les comédiens dans les téléfilms. C'est un constat mais qui ne nous déplait pas " a expliqué M. Doua Hervé fonctionnaire à la retraite. " Les gens ne vont pas au théâtre parce que ce n'est pas promu, soutenu et valorisé. Et quand vous n'êtes pas valorisés dans les médias, personne ne s'occupe de vous. Aujourd'hui, Sidiki Bakaba travaille d'arrache- pied et crée des spectacles, mais personne ne va les voir … Ceux qui font le théâtre sont vraiment fous, ils sont passionnés. Mais ils ne peuvent pas le faire de façon continue, comme on le faisait avant, parce qu'on ne pourra plus se relever…Moi, j'ai créé des spectacles. Mais qui sait le prix de Sogolon. Alors on ne peut pas faire du théâtre dans un tel contexte. On fait ce qui est léger. Et ce qui est promu " "a soutenu Were-Were Liking dans les colonnes d'un confrère. Quant à M. Désiré Allou, amateur du théâtre, il est très amer. Ce denier ne comprend pas ce métier puisse tomber aussi bas. Il accuse plutôt les comédiens eux-mêmes d'avoir voulu la mort de ce secteur. Pour lui, ils n'ont rien fait pour redonner vie au théâtre
. Danho Nina met cette situation au compte de la crise. Parce que selon lui, la crise économique que vit le monde en général et la Côte d' Ivoire en particulier, à bouleverser toutes les pratiques et conduit certaines personnes à adopter la voie de la faciliter. " La situation dans laquelle nous vivons, n'est pas venue pour arranger le contexte. Ce n'est pas le théâtre en lui-même qui est malade, c'est la situation du pays qui est catastrophique et qui ne permet pas à certaines formes d'art d'avancer " a fait savoir Were-Were Liking toujours dans une interview accordée à un confrère.
Que faire?
La balle est d'abord dans le camp des comédiens. "Aide-toi, Dieu t'aidera" dit l'adage. Si les hommes de théâtre commencent eux-mêmes à donner de la valeur à leur profession, les populations les suivront. Et finiront certainement, à mettre fin aux pratiques qui nuisent dangereusement au secteur. Du côté de l'Etat également, il y a également, un manque de volonté politique. " Il y a un problème politique culturel et de conjoncture politique sinon, les créateurs de théâtre sont légion " a fait savoir Weré-Were Liking. Avant de poursuivre " Le théâtre n'a jamais bénéficié de subvention. Il doit être subventionné " Comme on le voit, les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la culture prête une oreille peu attentive aux cris de cœur des comédiens.
Même le théâtre scolaire a pris du plomb dans l'aile. C'est seulement l'année dernière précisément dans le courant avril -mai que le ministère de l'éducation nationale a repris ce programme à la grande satisfaction des élèves et leurs enseignants qui se sont déplacés à Yamoussoukro pour la grande finale. Et c'est le lycée moderne Abdoulaye Fadiga de Touba qui l'a remportée avec 38, 58 points. Ce sont 26 troupes qui ont pris part à la compétition, soit 11 établissements secondaires, 11 du primaire et 4 troupes d'enseignants. A cette occasion, le ministre Gilbert Bleu-Lainé félicitant les participants, a parlé de renaissance du festival du théâtre scolaire. Le mot est lâché, il faut passer aux actes Mais quand ? Que fait exactement le gouvernement pour maintenir le cap et redonner un pouce au théâtre qui se meurt ? Il y a danger, une réelle menace à prendre au sérieux.
DJE KM
Les années fastes
du théâtre
Tout à commencé en 1970. A cette époque, les Ivoiriens étaient de grands amoureux du théâtre. Chaque semaine, ils sont nombreux à envahir les salles du " théâtre de la cité de cocody", " de Jacques Aka de Bouaké " etc. pour suivre des pièces tels " les mangeurs de poulets crevés " d'Adjé Daniel, " Adama champion" de l'ensemble Kotéba et bien d'autres représentations bien appréciées des populations. Elles avaient aussi la possibilité de suivre la prestation de ces comédiens à travers le petit écran. Et cela, tous les jeudis en quinze " Théâtre chez nous" était leur émission préférée et personne ne veut à cette époque qui a duré jusqu'aux années 80, la rater. Malheureusement, cette période où ces artistes ont servi de beaux spectacles aux amoureux du théâtre commencé à disparaître. Ce constat a été fait également par M. Ehoulé Kablan, opérateur économique de son état. "Avant on allait beaucoup assister à des pièces théâtrales. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Et c'est dommage " a-t-il regretté. Kouamé Koffi, commerçant aussi, ne dit pas le contraire de cette situation " On ne peut plus aller au théâtre parce qu'il n'y a plus rien " a lui également ajouté. " Le théâtre vrai a disparu on ne voit que des sketches et des scénettes " a quant à lui, fait savoir Diallo Ticoui Vincent dans une interview a lui accordée. Qu'est-ce qui a bien pu causer ce déclin ?
Les raisons
La première, est économique. Parce qu'en réalité, organiser un spectacle par ces temps qui courent n'est pas chose aisée. A cause surtout des investissements. La salle d'abord coûte chère sans compter les habits, le décor etc. Quand le comédien réussit à faire face à toutes ces difficultés, il lui reste de rentrer dans ses fonds. Or ne n'est pas toujours le cas. La crise a touché également les populations, rares sont celles aujourd'hui qui se mobilisent pour le théâtre au regard de leur pouvoir d'achat. " Je ne vais plus au théâtre parce que je n'ai pas assez de moyen " fait savoir Blé N'guessan. Celui-ci par ailleurs, a accusé les nouvelles technologies de l'information comme étant aussi à la base de cette atmosphère " Il y a des films partout à des prix défiant toute concurrence. On les trouve à tous les coins de rue. Dans ces conditions comment voulez-vous qu'on s'en merde pour aller au théâtre. Quand on sait qu'il est devenu aujourd'hui moribond. On ne peut pas faire autrement. La situation s'impose à nous " a signifié Brou Thomas. Par ailleurs il faut reconnaître que des comédiens eux-mêmes accompagnent cette chute. Ils préfèrent aller vers les téléfilms parfois pour de l'argent mais surtout pour maintenir le contact avec le public " On voit de plus en plus les comédiens dans les téléfilms. C'est un constat mais qui ne nous déplait pas " a expliqué M. Doua Hervé fonctionnaire à la retraite. " Les gens ne vont pas au théâtre parce que ce n'est pas promu, soutenu et valorisé. Et quand vous n'êtes pas valorisés dans les médias, personne ne s'occupe de vous. Aujourd'hui, Sidiki Bakaba travaille d'arrache- pied et crée des spectacles, mais personne ne va les voir … Ceux qui font le théâtre sont vraiment fous, ils sont passionnés. Mais ils ne peuvent pas le faire de façon continue, comme on le faisait avant, parce qu'on ne pourra plus se relever…Moi, j'ai créé des spectacles. Mais qui sait le prix de Sogolon. Alors on ne peut pas faire du théâtre dans un tel contexte. On fait ce qui est léger. Et ce qui est promu " "a soutenu Were-Were Liking dans les colonnes d'un confrère. Quant à M. Désiré Allou, amateur du théâtre, il est très amer. Ce denier ne comprend pas ce métier puisse tomber aussi bas. Il accuse plutôt les comédiens eux-mêmes d'avoir voulu la mort de ce secteur. Pour lui, ils n'ont rien fait pour redonner vie au théâtre
. Danho Nina met cette situation au compte de la crise. Parce que selon lui, la crise économique que vit le monde en général et la Côte d' Ivoire en particulier, à bouleverser toutes les pratiques et conduit certaines personnes à adopter la voie de la faciliter. " La situation dans laquelle nous vivons, n'est pas venue pour arranger le contexte. Ce n'est pas le théâtre en lui-même qui est malade, c'est la situation du pays qui est catastrophique et qui ne permet pas à certaines formes d'art d'avancer " a fait savoir Were-Were Liking toujours dans une interview accordée à un confrère.
Que faire?
La balle est d'abord dans le camp des comédiens. "Aide-toi, Dieu t'aidera" dit l'adage. Si les hommes de théâtre commencent eux-mêmes à donner de la valeur à leur profession, les populations les suivront. Et finiront certainement, à mettre fin aux pratiques qui nuisent dangereusement au secteur. Du côté de l'Etat également, il y a également, un manque de volonté politique. " Il y a un problème politique culturel et de conjoncture politique sinon, les créateurs de théâtre sont légion " a fait savoir Weré-Were Liking. Avant de poursuivre " Le théâtre n'a jamais bénéficié de subvention. Il doit être subventionné " Comme on le voit, les ministres qui se sont succédé à la tête du ministère de la culture prête une oreille peu attentive aux cris de cœur des comédiens.
Même le théâtre scolaire a pris du plomb dans l'aile. C'est seulement l'année dernière précisément dans le courant avril -mai que le ministère de l'éducation nationale a repris ce programme à la grande satisfaction des élèves et leurs enseignants qui se sont déplacés à Yamoussoukro pour la grande finale. Et c'est le lycée moderne Abdoulaye Fadiga de Touba qui l'a remportée avec 38, 58 points. Ce sont 26 troupes qui ont pris part à la compétition, soit 11 établissements secondaires, 11 du primaire et 4 troupes d'enseignants. A cette occasion, le ministre Gilbert Bleu-Lainé félicitant les participants, a parlé de renaissance du festival du théâtre scolaire. Le mot est lâché, il faut passer aux actes Mais quand ? Que fait exactement le gouvernement pour maintenir le cap et redonner un pouce au théâtre qui se meurt ? Il y a danger, une réelle menace à prendre au sérieux.
DJE KM