GENEVE - L`attaque à l`arme lourde causant 25 à 30
morts à Abidjan jeudi par "les forces armées du camp" du président sortant
ivoirien Laurent Gbagbo pourrait constituer un "crime contre l`humanité", a
indiqué vendredi un porte-parole du Haut commissariat de l`ONU aux droits de
l`homme.
"Nous condamnons les attaques avec des obus sur des zones avec des civils
(...) à Abobo à Abidjan hier (jeudi)", a déclaré Rupert Colville, porte-parole
du Haut commissariat, lors d`un point presse.
Il a souligné qu`"il est difficile" de ne pas arriver à la "conclusion
qu`il s`agit de crimes (...) possiblement d`un crime contre l`humanité".
De 25 à 30 civils ont été tués jeudi, selon l`ONU, au cours de cette
attaque.
Ce massacre intervient alors que la communauté internationale s`inquiète de
plus en plus des répercussions sur les civils d`une crise qui avant cette
attaque avait fait, selon l`ONU, plus de 410 morts depuis mi-décembre et
menace de plonger le pays dans une guerre civile.
De son côté, le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé vendredi un
"complot", en démentant toute implication de ses forces dans cette attaque.
"Pour nous, c`est un vrai complot. On était en conseil des ministres et
c`est à la sortie que nous apprenons que les soldats de l`armée régulière ont
tiré sur la foule", a indiqué à l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo,
Ahoua Don Mello.
Pour sa part, une porte-parole du Bureau de coordination des affaires
humanitaires de l`ONU (Ocha) a exprimé "sa plus vive inquiétude devant cette
escalade sans précédent de la violence et joint sa voix à celle des autres
organisations pour la cessation des hostilités et la protection des civils".
"Ces violences sont un frein à l`aide humanitaire", a averti Elisabeth
Byrs, parlant notamment de "barrages" érigés à l`ouest.
Environ 300.000 personnes ont été déplacées par les violences à Abidjan,
selon l`ONU qui dénombre 31 sites où sont recensées 18.000 personnes.
Dans un communiqué, Ocha signale que le "caractère civil des sites
accueillant des déplacés est menacé" et que la "protection des populations sur
ces sites n`est pas assurée", estimant qu`il y a un "réel risque d`embrasement
de la zone".
De son côté, une porte-parole du Haut commissariat de l`ONU pour les
réfugiés (HCR), Melissa Fleming, a indiqué que le Haut commissaire Antonio
Guterres allait se rendre la semaine prochaine au Liberia où des dizaines de
milliers d`Ivoiriens ont trouvé refuge.
Elle a également parlé d`une "nouvelle tendance" avec une augmentation du
nombre d`Ivoiriens fuyant vers le Ghana.
Plus de 90.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia depuis le début de la
crise, dont plus de la moitié depuis fin février, un "énorme défi" pour les
infrastructures humanitaires dans le pays, selon l`ONU.
morts à Abidjan jeudi par "les forces armées du camp" du président sortant
ivoirien Laurent Gbagbo pourrait constituer un "crime contre l`humanité", a
indiqué vendredi un porte-parole du Haut commissariat de l`ONU aux droits de
l`homme.
"Nous condamnons les attaques avec des obus sur des zones avec des civils
(...) à Abobo à Abidjan hier (jeudi)", a déclaré Rupert Colville, porte-parole
du Haut commissariat, lors d`un point presse.
Il a souligné qu`"il est difficile" de ne pas arriver à la "conclusion
qu`il s`agit de crimes (...) possiblement d`un crime contre l`humanité".
De 25 à 30 civils ont été tués jeudi, selon l`ONU, au cours de cette
attaque.
Ce massacre intervient alors que la communauté internationale s`inquiète de
plus en plus des répercussions sur les civils d`une crise qui avant cette
attaque avait fait, selon l`ONU, plus de 410 morts depuis mi-décembre et
menace de plonger le pays dans une guerre civile.
De son côté, le gouvernement de Laurent Gbagbo a dénoncé vendredi un
"complot", en démentant toute implication de ses forces dans cette attaque.
"Pour nous, c`est un vrai complot. On était en conseil des ministres et
c`est à la sortie que nous apprenons que les soldats de l`armée régulière ont
tiré sur la foule", a indiqué à l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo,
Ahoua Don Mello.
Pour sa part, une porte-parole du Bureau de coordination des affaires
humanitaires de l`ONU (Ocha) a exprimé "sa plus vive inquiétude devant cette
escalade sans précédent de la violence et joint sa voix à celle des autres
organisations pour la cessation des hostilités et la protection des civils".
"Ces violences sont un frein à l`aide humanitaire", a averti Elisabeth
Byrs, parlant notamment de "barrages" érigés à l`ouest.
Environ 300.000 personnes ont été déplacées par les violences à Abidjan,
selon l`ONU qui dénombre 31 sites où sont recensées 18.000 personnes.
Dans un communiqué, Ocha signale que le "caractère civil des sites
accueillant des déplacés est menacé" et que la "protection des populations sur
ces sites n`est pas assurée", estimant qu`il y a un "réel risque d`embrasement
de la zone".
De son côté, une porte-parole du Haut commissariat de l`ONU pour les
réfugiés (HCR), Melissa Fleming, a indiqué que le Haut commissaire Antonio
Guterres allait se rendre la semaine prochaine au Liberia où des dizaines de
milliers d`Ivoiriens ont trouvé refuge.
Elle a également parlé d`une "nouvelle tendance" avec une augmentation du
nombre d`Ivoiriens fuyant vers le Ghana.
Plus de 90.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia depuis le début de la
crise, dont plus de la moitié depuis fin février, un "énorme défi" pour les
infrastructures humanitaires dans le pays, selon l`ONU.