New York, 19/01/2011 - Le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide a prévenu à propos de la Côte d’Ivoire: « nous demeurons gravement préoccupés par la possibilité de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de nettoyage ethnique ». Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, Francis Deng a appelé à des mesures d’urgence, au titre de la responsabilité de protéger.
Avec son homologue, Edward Luck, Conseiller spécial pour la responsabilité de protéger, M. Deng a invoqué les affrontements ethniques de Duékoué, Gabia et Lakota pour souligner le risque « bien réel » d’une propagation qui « pourrait conduire à des atrocités à grande échelle ».
Edward Luck s’est dit profondément préoccupé par les allégations selon lesquelles les forces armées et les milices qui soutiennent des camps adverses dans la crise politique actuelle cherchent à recruter et à armer des groupes ethniques alliés de chaque camp. « Nous sommes également très inquiets d’apprendre que des propos haineux visant à inciter des attaques violentes contre certains groupes ethniques et nationaux, continuent d’être tenus », a-t-il ajouté.
Dans leur déclaration commune, les deux Conseillers spéciaux demandent instamment aux parties ivoiriennes de s’abstenir de discours provocateurs. Ceux qui commettent des atrocités ou qui y incitent auront à répondre de leurs actes. Francis Deng a rappelé que la communauté internationale s’est dotée d’organes spécialisés pour ce faire.
S’il a dit ne pas savoir ce que l’Union africaine ferait si Laurent Gbagbo quittait le pouvoir, son homologue, Edward Luck, a jugé très encourageante la position commune de l’Union africaine, de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Conseil de sécurité sur la situation en Côte d’Ivoire.
Ce dernier ayant autorisé, ce matin-même, le déploiement de 2 000 soldats supplémentaires en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’Opération de l’ONU (ONUCI) M. Luck a considéré que le plus important n’était pas les effectifs mais la détermination affichée de la communauté internationale. Les parties doivent savoir que la communauté internationale surveille la situation, a-t-il insisté.
Edward Luck n’a pas échappé à quelques questions sur le concept de « responsabilité de protéger ». Comment mesurer quand, comme pour les chrétiens en Iraq ou les coptes en Égypte, un pays n’est plus en mesure de protéger une frange de sa population? Le Document final du Sommet du Millénaire de 2005 est une bonne référence, a répondu le Conseiller spécial. Se refusant à commenter la position du Conseil sur le concept, il a estimé que les communiqués de cet organe démontraient un certain degré de consensus sur la question.
Ce qui s’est passé au Kenya voilà un an est un bon exemple de ce que la communauté internationale peut faire pour éviter des atrocités de masse, a jugé son homologue, Francis Deng, qui s’est réjoui par ailleurs de l’issue pacifique du référendum au Sud-Soudan, en se montrant optimiste quant à un processus d’indépendance sans heurt.
En Côte d’Ivoire, depuis le début de la crise, 16 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur de leur pays et 28 000 autres ont fui vers les États voisins.
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Avec son homologue, Edward Luck, Conseiller spécial pour la responsabilité de protéger, M. Deng a invoqué les affrontements ethniques de Duékoué, Gabia et Lakota pour souligner le risque « bien réel » d’une propagation qui « pourrait conduire à des atrocités à grande échelle ».
Edward Luck s’est dit profondément préoccupé par les allégations selon lesquelles les forces armées et les milices qui soutiennent des camps adverses dans la crise politique actuelle cherchent à recruter et à armer des groupes ethniques alliés de chaque camp. « Nous sommes également très inquiets d’apprendre que des propos haineux visant à inciter des attaques violentes contre certains groupes ethniques et nationaux, continuent d’être tenus », a-t-il ajouté.
Dans leur déclaration commune, les deux Conseillers spéciaux demandent instamment aux parties ivoiriennes de s’abstenir de discours provocateurs. Ceux qui commettent des atrocités ou qui y incitent auront à répondre de leurs actes. Francis Deng a rappelé que la communauté internationale s’est dotée d’organes spécialisés pour ce faire.
S’il a dit ne pas savoir ce que l’Union africaine ferait si Laurent Gbagbo quittait le pouvoir, son homologue, Edward Luck, a jugé très encourageante la position commune de l’Union africaine, de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Conseil de sécurité sur la situation en Côte d’Ivoire.
Ce dernier ayant autorisé, ce matin-même, le déploiement de 2 000 soldats supplémentaires en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’Opération de l’ONU (ONUCI) M. Luck a considéré que le plus important n’était pas les effectifs mais la détermination affichée de la communauté internationale. Les parties doivent savoir que la communauté internationale surveille la situation, a-t-il insisté.
Edward Luck n’a pas échappé à quelques questions sur le concept de « responsabilité de protéger ». Comment mesurer quand, comme pour les chrétiens en Iraq ou les coptes en Égypte, un pays n’est plus en mesure de protéger une frange de sa population? Le Document final du Sommet du Millénaire de 2005 est une bonne référence, a répondu le Conseiller spécial. Se refusant à commenter la position du Conseil sur le concept, il a estimé que les communiqués de cet organe démontraient un certain degré de consensus sur la question.
Ce qui s’est passé au Kenya voilà un an est un bon exemple de ce que la communauté internationale peut faire pour éviter des atrocités de masse, a jugé son homologue, Francis Deng, qui s’est réjoui par ailleurs de l’issue pacifique du référendum au Sud-Soudan, en se montrant optimiste quant à un processus d’indépendance sans heurt.
En Côte d’Ivoire, depuis le début de la crise, 16 000 personnes se sont déplacées à l’intérieur de leur pays et 28 000 autres ont fui vers les États voisins.
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