New York, 17/03/2011 - Les acteurs humanitaires sont inquiets des conséquences humanitaires et sécuritaires de la crise ivoirienne sur un Libéria encore fragile, a confié aujourd’hui, le Coordonnateur de l’action humanitaire pour le Libéria lors de la conférence de presse qu’il a donnée au Siège des Nations Unies à New York, aux côtés de son homologue en Côte d’Ivoire.
Moustapha Soumaré a précisé que le Libéria, qui sort de 14 ans de guerre compte déjà 90 000 réfugiés ivoiriens dont la moitié est arrivée en trois jours la semaine dernière. Massés autour de la frontière entre les deux pays, les réfugiés, a prévenu le Coordonnateur de l’action humanitaire, compliquent si besoin en était les problèmes liés au manque de services sociaux de base et à la sécurité. Des hommes armés se mêlent aux réfugiés pour fuir les combats, a-t-il affirmé. Le pays, a-t-il rappelé, est toujours dans une phase de relèvement et pour la première fois, il s’apprête à préparer seul les prochaines élections.
M. Soumaré a parlé de l’appel éclair du 18 janvier visant à collecter 55 millions de dollars pour répondre aux besoins de 50 000 réfugiés. Après des promesses de contributions estimées à 18 millions de dollars, les États-Unis et l’Union européenne ont dit aujourd’hui leur intention de débloquer chacun 20 millions de dollars. Mais, compte tenu du rythme des arrivées, le Bureau du Coordonnateur de l’action humanitaire travaille déjà à un deuxième appel éclair de 100 millions de dollars pour répondre aux besoins de réfugiés qui dépasseront très bientôt le nombre de 100 000.
Avec 55 000 déplacés dans l’ouest et plus de 300 000 à Abidjan seulement, a expliqué le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général et Coordonnateur de l’action humanitaire pour l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Ndolamb Ngokwey, la crise humanitaire est non seulement sérieuse mais elle s’aggrave de jour en jour. Depuis décembre, le nombre de personnes déplacées a été multiplié par 10 alors que, compte tenu des tensions politiques, les problèmes d’accès aux déplacés et d’infrastructures sociales se compliquent. Il faut plus d’efforts et plus de fonds, a-t-il dit avant d’annoncer pour la semaine prochaine un appel éclair révisé pour répondre aux besoins d’un nombre estimé pour l’instant à 450 000 déplacés.
Le dernier appel éclair de 32 millions de dollars, lancé il y a quelques mois, n’a été financé qu’à 17%. Plus récemment, le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) a débloqué 10 millions de dollars. Tout en espérant que les personnes responsables de cette situation humanitaire se rendront compte rapidement qu’elles sont allées trop loin, M. Ngokwey a souligné que le dernier document que son Bureau a publié démontre clairement à la communauté internationale les conséquences néfastes de l’embargo sur l’économie locale et sur les populations. Aujourd’hui, la « Pharmacie centrale » connaît une pénurie de stocks avec toutes les conséquences que cela a sur la santé de la population, a-t-il dit, pour illustrer ses propos.
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York
Moustapha Soumaré a précisé que le Libéria, qui sort de 14 ans de guerre compte déjà 90 000 réfugiés ivoiriens dont la moitié est arrivée en trois jours la semaine dernière. Massés autour de la frontière entre les deux pays, les réfugiés, a prévenu le Coordonnateur de l’action humanitaire, compliquent si besoin en était les problèmes liés au manque de services sociaux de base et à la sécurité. Des hommes armés se mêlent aux réfugiés pour fuir les combats, a-t-il affirmé. Le pays, a-t-il rappelé, est toujours dans une phase de relèvement et pour la première fois, il s’apprête à préparer seul les prochaines élections.
M. Soumaré a parlé de l’appel éclair du 18 janvier visant à collecter 55 millions de dollars pour répondre aux besoins de 50 000 réfugiés. Après des promesses de contributions estimées à 18 millions de dollars, les États-Unis et l’Union européenne ont dit aujourd’hui leur intention de débloquer chacun 20 millions de dollars. Mais, compte tenu du rythme des arrivées, le Bureau du Coordonnateur de l’action humanitaire travaille déjà à un deuxième appel éclair de 100 millions de dollars pour répondre aux besoins de réfugiés qui dépasseront très bientôt le nombre de 100 000.
Avec 55 000 déplacés dans l’ouest et plus de 300 000 à Abidjan seulement, a expliqué le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général et Coordonnateur de l’action humanitaire pour l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Ndolamb Ngokwey, la crise humanitaire est non seulement sérieuse mais elle s’aggrave de jour en jour. Depuis décembre, le nombre de personnes déplacées a été multiplié par 10 alors que, compte tenu des tensions politiques, les problèmes d’accès aux déplacés et d’infrastructures sociales se compliquent. Il faut plus d’efforts et plus de fonds, a-t-il dit avant d’annoncer pour la semaine prochaine un appel éclair révisé pour répondre aux besoins d’un nombre estimé pour l’instant à 450 000 déplacés.
Le dernier appel éclair de 32 millions de dollars, lancé il y a quelques mois, n’a été financé qu’à 17%. Plus récemment, le Fonds central pour les interventions d'urgence (CERF) a débloqué 10 millions de dollars. Tout en espérant que les personnes responsables de cette situation humanitaire se rendront compte rapidement qu’elles sont allées trop loin, M. Ngokwey a souligné que le dernier document que son Bureau a publié démontre clairement à la communauté internationale les conséquences néfastes de l’embargo sur l’économie locale et sur les populations. Aujourd’hui, la « Pharmacie centrale » connaît une pénurie de stocks avec toutes les conséquences que cela a sur la santé de la population, a-t-il dit, pour illustrer ses propos.
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