Les forces soutenant le président ivoirien
reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé lundi une
grande offensive militaire, de l`ouest à l`est du pays, quatre mois jour pour
jour après le début d`une meurtrière crise post-électorale.
Les combattants pro-Ouattara, qui progressent dans l`Ouest frontalier du
Liberia depuis fin février, ont attaqué vers 05H00 (locales et GMT) la ville
de Duékoué (ouest), ville stratégique et porte d`entrée de la principale zone
de production du cacao.
Les combats contre l`armée fidèle au président sortant Laurent Gbagbo,
appuyée par des miliciens, ont duré plusieurs heures. Dans la soirée, les
forces pro-Ouattara affirmaient contrôler "entièrement" la ville après avoir
"éteint une poche de résistance", alors qu`auparavant l`armée avait assuré que
les combats se poursuivaient.
La ville constitue un important carrefour de l`Ouest ivoirien: la route de
l`est mène à la capitale politique Yamoussoukro et celle du sud au port de San
Pedro, plus grand port d`exportation de cacao au monde, dont la Côte d`Ivoire
est le premier producteur mondial.
Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où la situation
humanitaire ne cesse de se dégrader - avec, selon l`ONU, près d`un million de
déplacés - et font craindre de nouveaux mouvements massifs de population.
"Il y a une offensive généralisée sur toute la ligne de front" qui coupe
depuis 2002 le pays, le nord étant contrôlé par les combattants pro-Ouattara
et le sud par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au président
sortant, selon une source à l`état-major FDS.
"Il y a eu une attaque des rebelles à Duékoué (ouest), une attaque sur le
2ème bataillon de Daloa (centre-ouest) et une autre près de Bondoukou (est)",
a-t-elle dit. "A Duékoué, les combats se poursuivent. A Daloa et Bondoukou,
les attaques ont été repoussées", a-t-elle affirmé dans l`après-midi.
A l`état-major des Forces républicaines, nouvelle dénomination des forces
pro-Ouattara, rassemblant essentiellement les ex-rebelles des Forces nouvelles
(FN), cette offensive sur plusieurs fronts a été confirmée.
A Bondoukou, près de la frontière ghanéenne, les forces pro-Ouattara se
trouvaient lundi soir dans la ville après des combats.
"Les gens sont sortis, ils applaudissent, certains crient +guerrier,
guerrier!+ en voyant les combattants pro-Ouattara" à bord de 4x4 ou à pied, a
indiqué une femme.
Une source à l`état-major des Forces républicaines, basé à Bouaké (centre),
a affirmé à l`AFP: "on a pris Bondoukou et nos gars progressent vers Tanda",
au sud.
"On ne voit que les Forces républicaines à travers la ville", a rapporté un
journaliste local.
Il n`était cependant pas possible dans l`immédiat de dire si le camp
Ouattara contrôlait en totalité la ville.
Depuis le début de la crise post-électorale, les violences ont déjà fait
462 morts, essentiellement des civils, selon l`ONU. Mais selon le camp
Ouattara, le bilan est beaucoup plus lourd: au moins 832 morts.
Une issue pacifique paraît plus lointaine que jamais, M. Ouattara ayant
récusé le haut représentant nommé par l`Union africaine, l`ex-ministre
cap-verdien des Affaires étrangères José Brito, censé engager des négociations
entre les parties.
"Le président Ouattara a ses raisons, que je respecte", a déclaré M. Brito,
rejeté par celui-ci pour ses "relations personnelles" avec M. Gbagbo.
"Je pense qu`il n`est pas possible d`avancer davantage (dans la mission) si
cette position persiste. Je présume que l`UA va analyser cette impasse et
décider quelle est la meilleure voie à suivre", a-t-il ajouté.
Les avocats de M. Ouattara ont déploré à Paris qu`il y ait "deux poids deux
mesures dans la mobilisation internationale", souhaitant en Côte d`Ivoire
"l`usage de la force légitime" comme en Libye.
reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara ont lancé lundi une
grande offensive militaire, de l`ouest à l`est du pays, quatre mois jour pour
jour après le début d`une meurtrière crise post-électorale.
Les combattants pro-Ouattara, qui progressent dans l`Ouest frontalier du
Liberia depuis fin février, ont attaqué vers 05H00 (locales et GMT) la ville
de Duékoué (ouest), ville stratégique et porte d`entrée de la principale zone
de production du cacao.
Les combats contre l`armée fidèle au président sortant Laurent Gbagbo,
appuyée par des miliciens, ont duré plusieurs heures. Dans la soirée, les
forces pro-Ouattara affirmaient contrôler "entièrement" la ville après avoir
"éteint une poche de résistance", alors qu`auparavant l`armée avait assuré que
les combats se poursuivaient.
La ville constitue un important carrefour de l`Ouest ivoirien: la route de
l`est mène à la capitale politique Yamoussoukro et celle du sud au port de San
Pedro, plus grand port d`exportation de cacao au monde, dont la Côte d`Ivoire
est le premier producteur mondial.
Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où la situation
humanitaire ne cesse de se dégrader - avec, selon l`ONU, près d`un million de
déplacés - et font craindre de nouveaux mouvements massifs de population.
"Il y a une offensive généralisée sur toute la ligne de front" qui coupe
depuis 2002 le pays, le nord étant contrôlé par les combattants pro-Ouattara
et le sud par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au président
sortant, selon une source à l`état-major FDS.
"Il y a eu une attaque des rebelles à Duékoué (ouest), une attaque sur le
2ème bataillon de Daloa (centre-ouest) et une autre près de Bondoukou (est)",
a-t-elle dit. "A Duékoué, les combats se poursuivent. A Daloa et Bondoukou,
les attaques ont été repoussées", a-t-elle affirmé dans l`après-midi.
A l`état-major des Forces républicaines, nouvelle dénomination des forces
pro-Ouattara, rassemblant essentiellement les ex-rebelles des Forces nouvelles
(FN), cette offensive sur plusieurs fronts a été confirmée.
A Bondoukou, près de la frontière ghanéenne, les forces pro-Ouattara se
trouvaient lundi soir dans la ville après des combats.
"Les gens sont sortis, ils applaudissent, certains crient +guerrier,
guerrier!+ en voyant les combattants pro-Ouattara" à bord de 4x4 ou à pied, a
indiqué une femme.
Une source à l`état-major des Forces républicaines, basé à Bouaké (centre),
a affirmé à l`AFP: "on a pris Bondoukou et nos gars progressent vers Tanda",
au sud.
"On ne voit que les Forces républicaines à travers la ville", a rapporté un
journaliste local.
Il n`était cependant pas possible dans l`immédiat de dire si le camp
Ouattara contrôlait en totalité la ville.
Depuis le début de la crise post-électorale, les violences ont déjà fait
462 morts, essentiellement des civils, selon l`ONU. Mais selon le camp
Ouattara, le bilan est beaucoup plus lourd: au moins 832 morts.
Une issue pacifique paraît plus lointaine que jamais, M. Ouattara ayant
récusé le haut représentant nommé par l`Union africaine, l`ex-ministre
cap-verdien des Affaires étrangères José Brito, censé engager des négociations
entre les parties.
"Le président Ouattara a ses raisons, que je respecte", a déclaré M. Brito,
rejeté par celui-ci pour ses "relations personnelles" avec M. Gbagbo.
"Je pense qu`il n`est pas possible d`avancer davantage (dans la mission) si
cette position persiste. Je présume que l`UA va analyser cette impasse et
décider quelle est la meilleure voie à suivre", a-t-il ajouté.
Les avocats de M. Ouattara ont déploré à Paris qu`il y ait "deux poids deux
mesures dans la mobilisation internationale", souhaitant en Côte d`Ivoire
"l`usage de la force légitime" comme en Libye.