Les combattants du président reconnu par la
communauté internationale Alassane Ouattara ont vite progressé mardi vers le
Sud ivoirien, menaçant le régime du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, dont
les forces sont accusées par l'ONU d'avoir tué "une dizaine de civils".
M. Ouattara et ses alliés ont donné le ton: "toutes les voies pacifiques
pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite (à la présidentielle de
novembre) sont épuisées", ont-ils dit dans un communiqué.
C'est la première fois que le camp Ouattara choisit clairement la force
pour tenter de clore une crise post-électorale qui a fait plus de 460 morts
selon l'ONU, et menace de faire basculer le premier exportateur mondial de
cacao dans la guerre civile.
Les combattants pro-Ouattara ont notamment pris le contrôle d'Abengourou,
une ville située à seulement 220 km au nord-est d'Abidjan. Cette dernière,
capitale économique et coeur du pouvoir du régime Gbagbo, n'a jamais été aussi
menacé en quatre mois.
Alors que près d'un million de personnes ont déjà été déplacées et que
quelque 112.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia, les Nations unies se
préparaient à un fort afflux de réfugiés au Ghana.
Au lendemain du lancement de la vaste offensive des Forces républicaines de
M. Ouattara, plusieurs grandes villes sont tombées au fil de la journée de
mardi sous le contrôle des adversaires de M. Gbagbo, isolé diplomatiquement,
de plus en plus asphyxié économiquement et sur la défensive militairement.
Il s'agit de Bondoukou (est), près de la frontière ghanéenne, Abengourou
(sud-est), Daloa (centre-ouest) et Duékoué (ouest), important carrefour
stratégique menant à San Pedro, le plus important port d'exportation du cacao
au monde, situé 300 km plus au sud.
C'est à Duékoué que les Forces républicaines, qui regroupent
essentiellement l'ex-rébellion pro-Ouattara tenant le Nord depuis son putsch
raté de 2002, ont rencontré la plus vive résistance, les combats - à l'arme
lourde notamment - ayant duré toute la journée de lundi et plusieurs heures
mardi.
Un correspondant de l'AFP a pu voir mardi après-midi des maisons en feu et
des impacts d'obus et de balles sur des bâtiments.
Dans les villes tombées, des habitants ont rapporté des scènes de liesse
autour des combattants pro-Ouattara qui circulaient à bord de 4X4. "Ils
paradent dans la ville en tirant des coups de feu en l'air", a dit un résident
de Bondoukou.
Et à Abengourou, il n'ont quasiment pas rencontré de résistance. "J'ai
assisté à leur arrivée à la gendarmerie. Il n'y a pas eu d'échanges de tirs.
Ils ont demandé où se trouvaient les armes. Et ils ont tout chargé dans le
véhicule de type 4X4 de la gendarmerie", a raconté un témoin.
Dans la capitale économique ivoirienne, la situation restait très tendue.
L'Onuci a accusé "des forces loyales" au président sortant d'avoir "tiré
sur des civils innocents" lundi dans le quartier de Williamsville, "faisant
une dizaine de morts".
En outre, "un groupe de jeunes pro-Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à
un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a
sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'Onuci qui vaquaient à leurs
occupations", a affirmé la force onusienne.
"Au vu de l'accroissement des cas de violations des droits de l'Homme et de
ces pratiques barbares, l'on est fondé à s'interroger sur le contrôle du
président Gbagbo sur ses forces et ses partisans", selon l'Onuci.
La voie des armes choisie par le camp Ouattara fait suite à l'échec de tous
les efforts diplomatiques tendant à résoudre pacifiquement la crise née du
scrutin présidentiel du 28 novembre, qui devait sortir le pays d'une décennie
de crise politico-militaire.
La France a de nouveau "souhaité l'adoption rapide" d'une résolution de
l'ONU interdisant l'utilisation d'armes lourdes en Côte d'Ivoire, surtout à
Abidjan, et estimé que l'Onuci doit exercer son mandat "avec toute la fermeté
requise".
communauté internationale Alassane Ouattara ont vite progressé mardi vers le
Sud ivoirien, menaçant le régime du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, dont
les forces sont accusées par l'ONU d'avoir tué "une dizaine de civils".
M. Ouattara et ses alliés ont donné le ton: "toutes les voies pacifiques
pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite (à la présidentielle de
novembre) sont épuisées", ont-ils dit dans un communiqué.
C'est la première fois que le camp Ouattara choisit clairement la force
pour tenter de clore une crise post-électorale qui a fait plus de 460 morts
selon l'ONU, et menace de faire basculer le premier exportateur mondial de
cacao dans la guerre civile.
Les combattants pro-Ouattara ont notamment pris le contrôle d'Abengourou,
une ville située à seulement 220 km au nord-est d'Abidjan. Cette dernière,
capitale économique et coeur du pouvoir du régime Gbagbo, n'a jamais été aussi
menacé en quatre mois.
Alors que près d'un million de personnes ont déjà été déplacées et que
quelque 112.000 Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia, les Nations unies se
préparaient à un fort afflux de réfugiés au Ghana.
Au lendemain du lancement de la vaste offensive des Forces républicaines de
M. Ouattara, plusieurs grandes villes sont tombées au fil de la journée de
mardi sous le contrôle des adversaires de M. Gbagbo, isolé diplomatiquement,
de plus en plus asphyxié économiquement et sur la défensive militairement.
Il s'agit de Bondoukou (est), près de la frontière ghanéenne, Abengourou
(sud-est), Daloa (centre-ouest) et Duékoué (ouest), important carrefour
stratégique menant à San Pedro, le plus important port d'exportation du cacao
au monde, situé 300 km plus au sud.
C'est à Duékoué que les Forces républicaines, qui regroupent
essentiellement l'ex-rébellion pro-Ouattara tenant le Nord depuis son putsch
raté de 2002, ont rencontré la plus vive résistance, les combats - à l'arme
lourde notamment - ayant duré toute la journée de lundi et plusieurs heures
mardi.
Un correspondant de l'AFP a pu voir mardi après-midi des maisons en feu et
des impacts d'obus et de balles sur des bâtiments.
Dans les villes tombées, des habitants ont rapporté des scènes de liesse
autour des combattants pro-Ouattara qui circulaient à bord de 4X4. "Ils
paradent dans la ville en tirant des coups de feu en l'air", a dit un résident
de Bondoukou.
Et à Abengourou, il n'ont quasiment pas rencontré de résistance. "J'ai
assisté à leur arrivée à la gendarmerie. Il n'y a pas eu d'échanges de tirs.
Ils ont demandé où se trouvaient les armes. Et ils ont tout chargé dans le
véhicule de type 4X4 de la gendarmerie", a raconté un témoin.
Dans la capitale économique ivoirienne, la situation restait très tendue.
L'Onuci a accusé "des forces loyales" au président sortant d'avoir "tiré
sur des civils innocents" lundi dans le quartier de Williamsville, "faisant
une dizaine de morts".
En outre, "un groupe de jeunes pro-Gbagbo ont imposé le supplice du pneu à
un jeune homme brûlé vif dans le quartier de la Riviera. Un autre groupe a
sauvagement agressé deux fonctionnaires de l'Onuci qui vaquaient à leurs
occupations", a affirmé la force onusienne.
"Au vu de l'accroissement des cas de violations des droits de l'Homme et de
ces pratiques barbares, l'on est fondé à s'interroger sur le contrôle du
président Gbagbo sur ses forces et ses partisans", selon l'Onuci.
La voie des armes choisie par le camp Ouattara fait suite à l'échec de tous
les efforts diplomatiques tendant à résoudre pacifiquement la crise née du
scrutin présidentiel du 28 novembre, qui devait sortir le pays d'une décennie
de crise politico-militaire.
La France a de nouveau "souhaité l'adoption rapide" d'une résolution de
l'ONU interdisant l'utilisation d'armes lourdes en Côte d'Ivoire, surtout à
Abidjan, et estimé que l'Onuci doit exercer son mandat "avec toute la fermeté
requise".