Les villes de Daloa et de Duékoué seraient tombées aux mains des partisans d'Alassane Ouattara dans la nuit de lundi à mardi. Abengourou et Issia auraient également été reprises mardi.
Les partisans d'Alassane Ouattara, dont la victoire à la présidentielle ivoirienne a été reconnue par la communauté internationale mais qui bute sur un Laurent Gbagbo toujours en place et qui refuse de céder la main, se sont emparés dans la nuit de lundi à mardi de Daloa et de Duékoué. Cette victoire des anciens rebelles ivoiriens a été confirmée à la fois par des témoins et des combattants des deux camps. Daloa et Duékoué sont deux villes stratégiques dans la "boucle du cacao" dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Cette offensive pourrait mener les anciens rebelles jusqu'à San Pedro, grand port d'exportation du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial - ce qui pourrait contraindre à l'asphyxie le régime de Gbagbo, alors que la maîtrise du marché du cacao est un enjeu crucial pour les deux adversaires. Parallèlement, à l'est, des habitants de Bondoukou affirment que la ville est tombée aux mains des forces soutenant Ouattara.
L'offensive semblait se poursuivre dans la journée: les forces soutenant Alassane Ouattara ont pris la ville d'Abengourou, située à 220 km au nord-est d'Abidjan, coeur du régime du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, ont rapporté des habitants. Selon deux habitants, les forces de Gbagbo auraient abandonné mardi la ville d'Issia, dans l'ouest.
Appel au cessez-le-feu
Face à ces succès militaires, le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et à une "ouverture du dialogue" avec son rival Alassane Ouattara. "Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l'Union africaine (UA). Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense", a déclaré le porte-parole Ahoua Don Mello. "Nous avons reçu un courrier de l'UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l'UA, du 4 au 6 avril à Addis Abeba. On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", a-t-il ajouté.
Les forces soutenant le président ivoirien reconnu par la communauté internationale sont ainsi lancées dans une grande offensive militaire, de l'ouest à l'est du pays, qui a débuté quatre mois jour pour jour après le début d'une meurtrière crise post-électorale. "Il y a une offensive généralisée sur toute la ligne de front" qui coupe depuis 2002 le pays, le nord étant contrôlé par les combattants pro-Ouattara et le sud par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au président sortant, selon une source à l'état-major FDS. Jusqu'ici, les combats entre les hommes d'Alassane Ouattara et les fidèles du président sortant Laurent Gbagbo étaient limités à l'extrême ouest du pays et à Abidjan, la capitale économique.
La situation humanitaire se dégrade
Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où la situation humanitaire ne cesse de se dégrader - avec, selon l'ONU, près d'un million de déplacés - et font craindre de nouveaux mouvements massifs de population. Depuis le début de la crise post-électorale, les violences ont déjà fait 462 morts, essentiellement des civils, selon l'ONU. Mais selon le camp Ouattara, le bilan est beaucoup plus lourd: au moins 832 morts. Une issue pacifique paraît plus lointaine que jamais, Alassane Ouattara ayant récusé le haut représentant nommé par l'Union africaine, l'ex-ministre cap-verdien des Affaires étrangères José Brito, censé engager des négociations entre les parties.
"Le président Ouattara a ses raisons, que je respecte", a déclaré José Brito, rejeté par celui-ci pour ses "relations personnelles" avec Laurent Gbagbo. "Je pense qu'il n'est pas possible d'avancer davantage (dans la mission) si cette position persiste. Je présume que l'UA va analyser cette impasse et décider quelle est la meilleure voie à suivre", a-t-il ajouté. Les avocats d'Alassane Ouattara ont déploré à Paris qu'il y ait "deux poids deux mesures dans la mobilisation internationale", souhaitant en Côte d'Ivoire "l'usage de la force légitime" comme en Libye. Dans un communiqué, Ouattara et ses alliés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ont estimé mardi que "toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite sont épuisées."
Par TF1 News (d'après agence) le 29 mars 2011 à 11:13
Les partisans d'Alassane Ouattara, dont la victoire à la présidentielle ivoirienne a été reconnue par la communauté internationale mais qui bute sur un Laurent Gbagbo toujours en place et qui refuse de céder la main, se sont emparés dans la nuit de lundi à mardi de Daloa et de Duékoué. Cette victoire des anciens rebelles ivoiriens a été confirmée à la fois par des témoins et des combattants des deux camps. Daloa et Duékoué sont deux villes stratégiques dans la "boucle du cacao" dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Cette offensive pourrait mener les anciens rebelles jusqu'à San Pedro, grand port d'exportation du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial - ce qui pourrait contraindre à l'asphyxie le régime de Gbagbo, alors que la maîtrise du marché du cacao est un enjeu crucial pour les deux adversaires. Parallèlement, à l'est, des habitants de Bondoukou affirment que la ville est tombée aux mains des forces soutenant Ouattara.
L'offensive semblait se poursuivre dans la journée: les forces soutenant Alassane Ouattara ont pris la ville d'Abengourou, située à 220 km au nord-est d'Abidjan, coeur du régime du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, ont rapporté des habitants. Selon deux habitants, les forces de Gbagbo auraient abandonné mardi la ville d'Issia, dans l'ouest.
Appel au cessez-le-feu
Face à ces succès militaires, le gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" et à une "ouverture du dialogue" avec son rival Alassane Ouattara. "Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à l'ouverture du dialogue sous la médiation du haut représentant de l'Union africaine (UA). Faute de quoi, nous utiliserons notre droit légitime de défense", a déclaré le porte-parole Ahoua Don Mello. "Nous avons reçu un courrier de l'UA nous invitant à une négociation dans le cadre de l'UA, du 4 au 6 avril à Addis Abeba. On n'a pas encore répondu mais il n'y a pas de raison de refuser une occasion de dialoguer", a-t-il ajouté.
Les forces soutenant le président ivoirien reconnu par la communauté internationale sont ainsi lancées dans une grande offensive militaire, de l'ouest à l'est du pays, qui a débuté quatre mois jour pour jour après le début d'une meurtrière crise post-électorale. "Il y a une offensive généralisée sur toute la ligne de front" qui coupe depuis 2002 le pays, le nord étant contrôlé par les combattants pro-Ouattara et le sud par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles au président sortant, selon une source à l'état-major FDS. Jusqu'ici, les combats entre les hommes d'Alassane Ouattara et les fidèles du président sortant Laurent Gbagbo étaient limités à l'extrême ouest du pays et à Abidjan, la capitale économique.
La situation humanitaire se dégrade
Ces nouveaux affrontements interviennent au moment où la situation humanitaire ne cesse de se dégrader - avec, selon l'ONU, près d'un million de déplacés - et font craindre de nouveaux mouvements massifs de population. Depuis le début de la crise post-électorale, les violences ont déjà fait 462 morts, essentiellement des civils, selon l'ONU. Mais selon le camp Ouattara, le bilan est beaucoup plus lourd: au moins 832 morts. Une issue pacifique paraît plus lointaine que jamais, Alassane Ouattara ayant récusé le haut représentant nommé par l'Union africaine, l'ex-ministre cap-verdien des Affaires étrangères José Brito, censé engager des négociations entre les parties.
"Le président Ouattara a ses raisons, que je respecte", a déclaré José Brito, rejeté par celui-ci pour ses "relations personnelles" avec Laurent Gbagbo. "Je pense qu'il n'est pas possible d'avancer davantage (dans la mission) si cette position persiste. Je présume que l'UA va analyser cette impasse et décider quelle est la meilleure voie à suivre", a-t-il ajouté. Les avocats d'Alassane Ouattara ont déploré à Paris qu'il y ait "deux poids deux mesures dans la mobilisation internationale", souhaitant en Côte d'Ivoire "l'usage de la force légitime" comme en Libye. Dans un communiqué, Ouattara et ses alliés du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ont estimé mardi que "toutes les voies pacifiques pour amener Laurent Gabgbo à reconnaître sa défaite sont épuisées."
Par TF1 News (d'après agence) le 29 mars 2011 à 11:13