Dès l'annonce de la prise des villes de Duékoué, Daloa et Zuénoula hier, les autorités administratives des villes de Sinfra, Bouaflé et Yamoussoukro, ont eux aussi pris la poudre d'escampette. Dès 8h déjà, le préfet de Sinfra, Nianson Konian et sa famille ont quitté la ville. Le commandement de la brigade de la gendarmerie, les éléments du commissariat de la ville ont fermé les portes de leurs bureaux avant de disparaître dans la nature. A Bouaflé, dès que l'annonce a été faite comme quoi, les forces républicaines sont à l'entrée de la ville, dès 5h du matin, les autorités de tous ordres ont commencé à fuir. Quant à Yamoussoukro, selon des éléments de la préfecture de police et des deux commissariats de la ville, il s'est agi d'abord de l'évacuation des familles dans des villages et lieux sûrs de protection. Déjà aux environs de 11h, un calme plat régnait sur la ville. La gare routière ne grouillait plus de son monde habituel. Presque tous les maquis étaient désertés. La psychose a peu à peu gagné la ville. Les taxis devenaient rares et il était difficile de rallier les quartiers comme kokrénou, Fondation et les villages de la commune. Vers 14h, les marchés ont commencé à se vider. Personne ne veut être témoin de ce qui va se passer. A la sauvette, certaines personnes faisaient des achats pour la semaine. D'aucuns souhaitent la prise de toutes les villes et veulent que les FRCI aillent à Gagnoa, Mama et Ouagahio. Parce que, disent-ils, Gbagbo et son clan ont beaucoup tué ailleurs.
Jacquelin Mintoh
Jacquelin Mintoh
