DAKAR, Human Rights Watch (HRW) a accusé des milices
et mercenaires libériens soutenant le président sortant Laurent Gbagbo d`avoir
"massacré" des Africains de l`ouest, dont "au moins 37" en un jour, le 22
mars, dans la région cacaoyère (ouest) de la Côte d`Ivoire, selon un
communiqué reçu jeudi par l`AFP.
"Des milices ivoiriennes et des mercenaires libériens fidèles à Laurent
Gbagbo", opposé à son rival Alassane Ouattara, "ont tué au moins 37 immigrés
ouest-africains dans un village près de la frontière avec le Liberia le 22
mars 2011", affirme l`ONG dans un communiqué diffusé par son bureau de Dakar.
Ces tueries ont eu lieu à "Bedi-Gouzan, à 32 km de la ville de Guiglo
(ouest), au lendemain de la capture par des combattants loyaux à Ouattara de
la ville voisine de Bloléquin", précise HRW, affirmant se fonder sur des
récits de plusieurs témoins.
Selon ces témoignages, "la plupart des assaillants, qui parlaient anglais,
semblaient être des Libériens alors que la grande majorité des victimes
étaient des immigrés du Mali et du Burkina Faso".
Des dizaines d`hommes armés, "dont certains étaient en uniforme et d`autres
en civil", sont arrivés à Bedi-Gouzan dans "au moins quatre voitures. Ils ont
attaqué la partie du village où vivent les immigrés ouest-africains", dont
certains ont été tués dans leurs maisons ou en tentant de fuir.
"Bedi-Gouzan abrite à la fois des Ivoiriens et un nombre estimé à environ
400 autres Ouest-Africains, dont la plupart travaillent dans les plantations
de cacao dans l`ouest ivoirien", selon l`organisation des droits de l`homme,
qui dénonce un "massacre".
L`ONG attribue également aux forces pro-Gbagbo d`autres exactions contre
"des cibles ethniques" à Abidjan. Ainsi, selon elle, depuis mi-mars, "des
dizaines de civils ont été tués, soit délibérément ou par un usage excessif de
la force. Les immigrés ouest-africains et des membres actifs de partis alliés
à Ouattara étaient particulièrement visés".
Des hommes fidèles à Alassane Ouattara ont aussi commis des exactions,
note-t-elle.
"Etant donné les massacres perpétrés des deux côtés et l`incitation
continuelle à la violence" dans des médias pro-Gbagbo, "nous sommes
extrêmement préoccupés par la possibilité d`autres atrocités et violations des
droits humains", déclare le responsable Afrique de HRW, Daniel Bekele.
Il exhorte l`ONU à "se préparer au pire et à faire tout ce qu`elle peut
pour protéger en Côte d`Ivoire toute personne exposée à un risque élevé"
d`exaction.
et mercenaires libériens soutenant le président sortant Laurent Gbagbo d`avoir
"massacré" des Africains de l`ouest, dont "au moins 37" en un jour, le 22
mars, dans la région cacaoyère (ouest) de la Côte d`Ivoire, selon un
communiqué reçu jeudi par l`AFP.
"Des milices ivoiriennes et des mercenaires libériens fidèles à Laurent
Gbagbo", opposé à son rival Alassane Ouattara, "ont tué au moins 37 immigrés
ouest-africains dans un village près de la frontière avec le Liberia le 22
mars 2011", affirme l`ONG dans un communiqué diffusé par son bureau de Dakar.
Ces tueries ont eu lieu à "Bedi-Gouzan, à 32 km de la ville de Guiglo
(ouest), au lendemain de la capture par des combattants loyaux à Ouattara de
la ville voisine de Bloléquin", précise HRW, affirmant se fonder sur des
récits de plusieurs témoins.
Selon ces témoignages, "la plupart des assaillants, qui parlaient anglais,
semblaient être des Libériens alors que la grande majorité des victimes
étaient des immigrés du Mali et du Burkina Faso".
Des dizaines d`hommes armés, "dont certains étaient en uniforme et d`autres
en civil", sont arrivés à Bedi-Gouzan dans "au moins quatre voitures. Ils ont
attaqué la partie du village où vivent les immigrés ouest-africains", dont
certains ont été tués dans leurs maisons ou en tentant de fuir.
"Bedi-Gouzan abrite à la fois des Ivoiriens et un nombre estimé à environ
400 autres Ouest-Africains, dont la plupart travaillent dans les plantations
de cacao dans l`ouest ivoirien", selon l`organisation des droits de l`homme,
qui dénonce un "massacre".
L`ONG attribue également aux forces pro-Gbagbo d`autres exactions contre
"des cibles ethniques" à Abidjan. Ainsi, selon elle, depuis mi-mars, "des
dizaines de civils ont été tués, soit délibérément ou par un usage excessif de
la force. Les immigrés ouest-africains et des membres actifs de partis alliés
à Ouattara étaient particulièrement visés".
Des hommes fidèles à Alassane Ouattara ont aussi commis des exactions,
note-t-elle.
"Etant donné les massacres perpétrés des deux côtés et l`incitation
continuelle à la violence" dans des médias pro-Gbagbo, "nous sommes
extrêmement préoccupés par la possibilité d`autres atrocités et violations des
droits humains", déclare le responsable Afrique de HRW, Daniel Bekele.
Il exhorte l`ONU à "se préparer au pire et à faire tout ce qu`elle peut
pour protéger en Côte d`Ivoire toute personne exposée à un risque élevé"
d`exaction.