WASHINGTON - Les Etats-Unis ont fait pression jeudi pour obtenir de Laurent Gbagbo qu`il lâche la barre, prévenant le président ivoirien sortant qu`il devrait rendre des comptes en cas de violences à Abidjan où il semble acculé par les forces de son adversaire Alassane Ouattara.
"S`il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas
le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être
tenus responsables des actions qu`ils n`auront pas empêchées", a déclaré
Johnnie Carson, sous-secrétaire d`Etat chargé de l`Afrique.
Interrogé sur le fait de savoir si des poursuites internationales étaient
de toute façon envisagées contre M. Gbagbo, M. Carson a répondu par
l`affirmative.
"Mais il a vraiment une chance", a-t-il aussitôt ajouté, précisant que
"cette chance est en train de passer".
Le Premier ministre désigné par M. Ouattara, Guillaume Soro, avait en fin
de journée affirmé à l`AFP que M. Gbagbo avait "jusqu`à 19H00 (locales et GMT)
pour démissionner", sinon "on viendra, hélas, le chercher là où il est".
De son côté, interrogé par l`AFP sur la possibilité de voir les Etats-Unis
proposer à M. Gbagbo une porte de sortie, comme des responsables américains
l`ont évoqué depuis le début de la crise fin 2010, le porte-parole de la
Maison Blanche, Jay Carney, a répondu "attendre de voir si Laurent Gbagbo
parle".
Selon M. Carney, "nous espérons que (M. Gbagbo) agira dans le meilleur
intérêt des Ivoiriens en évitant la guerre, en démissionnant et en respectant
les résultats de l`élection" présidentielle de fin novembre.
Alors qu`aux portes d`Abidjan, les forces du président internationalement
reconnu Alassane Ouattara faisaient vaciller le régime en place, M. Carson a
aussi appelé "les deux camps" à "montrer de la retenue et à faire de la
protection des civils leur principale priorité".
M. Gbagbo restait silencieux jeudi, au quatrième jour d`une offensive
éclair de son rival, et alors que selon l`ONU, la plupart des forces armées
entourant le président sortant l`ont abandonné.
A Washington, M. Carson a lui aussi estimé que l`avancée rapide des forces
d`Alassane Ouattara était un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui
aurait "commencé à se désintégrer".
Depuis la présidentielle ivoirienne, dont M. Ouattara est sorti vainqueur
selon l`ONU et a été reconnu président légitime du pays par Washington, les
Etats-Unis ont exercé une forte pression, diplomatique et économique, contre
le régime de M. Gbagbo pour obtenir son départ.
Encore mardi, le président Barack Obama avait accusé M. Gbagbo de se servir
de "voyous" pour se maintenir indûment au pouvoir.
"Dans cette situation, nous utilisons tout une gamme de ressources
politiques en essayant d`isoler ce type, avec l`aide de pays africains et de
voisins (de la Côte d`Ivoire) pour l`encourager à partir, pour lui faire subir
de la pression", avait ajouté M. Obama.
"S`il y a des violences importantes à Abidjan et que Gbagbo ne quitte pas
le pouvoir, lui et ses proches, y compris sa femme Simone Gbagbo, devront être
tenus responsables des actions qu`ils n`auront pas empêchées", a déclaré
Johnnie Carson, sous-secrétaire d`Etat chargé de l`Afrique.
Interrogé sur le fait de savoir si des poursuites internationales étaient
de toute façon envisagées contre M. Gbagbo, M. Carson a répondu par
l`affirmative.
"Mais il a vraiment une chance", a-t-il aussitôt ajouté, précisant que
"cette chance est en train de passer".
Le Premier ministre désigné par M. Ouattara, Guillaume Soro, avait en fin
de journée affirmé à l`AFP que M. Gbagbo avait "jusqu`à 19H00 (locales et GMT)
pour démissionner", sinon "on viendra, hélas, le chercher là où il est".
De son côté, interrogé par l`AFP sur la possibilité de voir les Etats-Unis
proposer à M. Gbagbo une porte de sortie, comme des responsables américains
l`ont évoqué depuis le début de la crise fin 2010, le porte-parole de la
Maison Blanche, Jay Carney, a répondu "attendre de voir si Laurent Gbagbo
parle".
Selon M. Carney, "nous espérons que (M. Gbagbo) agira dans le meilleur
intérêt des Ivoiriens en évitant la guerre, en démissionnant et en respectant
les résultats de l`élection" présidentielle de fin novembre.
Alors qu`aux portes d`Abidjan, les forces du président internationalement
reconnu Alassane Ouattara faisaient vaciller le régime en place, M. Carson a
aussi appelé "les deux camps" à "montrer de la retenue et à faire de la
protection des civils leur principale priorité".
M. Gbagbo restait silencieux jeudi, au quatrième jour d`une offensive
éclair de son rival, et alors que selon l`ONU, la plupart des forces armées
entourant le président sortant l`ont abandonné.
A Washington, M. Carson a lui aussi estimé que l`avancée rapide des forces
d`Alassane Ouattara était un signe de la débandade dans le camp Gbagbo, qui
aurait "commencé à se désintégrer".
Depuis la présidentielle ivoirienne, dont M. Ouattara est sorti vainqueur
selon l`ONU et a été reconnu président légitime du pays par Washington, les
Etats-Unis ont exercé une forte pression, diplomatique et économique, contre
le régime de M. Gbagbo pour obtenir son départ.
Encore mardi, le président Barack Obama avait accusé M. Gbagbo de se servir
de "voyous" pour se maintenir indûment au pouvoir.
"Dans cette situation, nous utilisons tout une gamme de ressources
politiques en essayant d`isoler ce type, avec l`aide de pays africains et de
voisins (de la Côte d`Ivoire) pour l`encourager à partir, pour lui faire subir
de la pression", avait ajouté M. Obama.