ABIDJAN - D`intenses combats se déroulaient vers minuit à Abidjan autour de la résidence du président sortant Laurent Gbagbo, le camp de son rival Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale, semblant se préparer à l`assaut final.
"Il y a des combats à l`arme lourde dans le périmètre de la résidence de
Gbagbo", située dans le quartier chic de Cocody (nord), a déclaré un habitant
à l`AFP. Depuis 22H00 (locales et GMT), "les tirs sont intenses, et ça tire
dans quatre ou cinq directions à la fois. Il y a du monde", a-t-il ajouté.
Les combats avaient commencé à moins d`un kilomètre de la résidence, autour
de la cité universitaire Mermoz, un fief des partisans de M. Gbagbo, et
s`étendaient dans ce secteur qui abrite aussi la télévision d`Etat RTI, a-t-il
indiqué.
"Ca ressemble à l`assaut final", a ajouté cet habitant. Deux autres
résidents de la zone ont confirmé que le quartier était secoué par le vacarme
des tirs.
"On a vu par la fenêtre énormément de combattants se diriger vers là d`où
venaient les tirs", a raconté l`un d`eux, enfermé chez lui. "Il y avait une
colonne de 2-300 personnes à pied, et ensuite il y a eu plusieurs dizaines de
voitures, tous phares éteints, qui sont passées", a-t-il précisé.
La résidence de M. Gbagbo est essentiellement protégée par des membres de
la Garde républicaine, une unité d`élite lourdement équipée, selon des sources
concordantes.
Ces combats se déroulent après l`expiration de l`ultimatum lancé par
Guillaume Soro, Premier ministre du président Alassane Ouattara, au président
sortant Laurent Gbagbo. M. Gbagbo a "jusqu`à 19H00 (locales et GMT) pour
démissionner", avait déclaré M. Soro à l`AFP. "Il faut que Laurent Gbagbo se
rende pour éviter un bain de sang" car "sinon on viendra le chercher là où il
est", avait-il dit.
"S`il démissionne, c`est bien, sinon il sera traduit devant la justice
internationale", a déclaré M. Soro. "On est aux portes d`Abidjan".
Le gouvernement de M. Ouattara avait annoncé auparavant l`instauration
d`un couvre-feu à Abidjan - à partir de jeudi et jusqu`à dimanche- ainsi que
la fermeture des frontières "jusqu`à nouvel ordre".
A Abidjan, hérissée de barrages de jeunes pro-Gbagbo, la plupart des
habitants ont préféré rester chez eux jeudi par crainte une bataille finale
dans cette métropole d`au moins quatre millions d`habitants.
"On s`est enfermé dans la chambre, ça tire très fort puis ça s`arrête", a
raconté à l`AFP une habitante de Cocody.
Des soldats de la force française Licorne (900 hommes) sont intervenus à la
suite de pillages dans un quartier sud de la ville habités par des
ressortissants européens, notamment français, et qui abrite de nombreux
commerces.
Une source diplomatique occidentale avait indiqué auparavant que "l`avancée
des forces de Ouattara a été étonnamment rapide". "Il reste à savoir si (...)
le camp Gbagbo comprend que le jeu est fini ou s`il préfère jouer Fort Alamo".
"Nous savons que l`entourage de Gbagbo est pour une renonciation" mais "sa
femme semble s`y opposer", a ajouté cette source, jugeant que "les sanctions
(contre Gbagbo) ont fait leur effet. Il n`a payé personne en fin de mois".
Au quatrième jour d`une offensive éclair, les troupes de M. Ouattara
présentes dans la moitié nord depuis 2002 avaient pris le contrôle de la
grande majorité du pays, sans rencontrer de résistance majeure sauf dans
quelques villes de l`ouest, région natale de M. Gbagbo.
"Les 50.000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo. Il n`y a
que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de
forces spéciales)" qui restent, a déclaré le chef de l`ONU en Côte d`Ivoire,
Choi Young-jin sur France-Info.
Depuis le début de la crise post-électorale fin novembre, qui a fait près
de 500 morts selon l`ONU, M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, a résisté aux
sanctions internationales, tant politiques qu`économiques, avant que son
régime ne vacille sous l`effet de la pression militaire et d`une défection de
poids.
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, s`est réfugié
mercredi à la résidence de l`ambassadeur sud-africain à Abidjan.
D`autres généraux se sont ralliés à Alassane Ouattara, a affirmé M. Soro
sur la chaîne de télévision France 24.
Au fil des jours, les principales villes du pays sont tombées aux mains des
combattants pro-Ouattara, souvent à bord de pick-up surmontés de
mitrailleuses: la capitale politique Yamoussoukro (centre) mercredi, et jeudi
le premier port d`exportation de cacao au monde, San Pedro (sud-ouest).
Washington, qui a de nouveau appelé Gbagbo à quitter le pouvoir, a demandé
aux deux camps de faire de la protection des civils "leur principale
priorité".
"Il y a des combats à l`arme lourde dans le périmètre de la résidence de
Gbagbo", située dans le quartier chic de Cocody (nord), a déclaré un habitant
à l`AFP. Depuis 22H00 (locales et GMT), "les tirs sont intenses, et ça tire
dans quatre ou cinq directions à la fois. Il y a du monde", a-t-il ajouté.
Les combats avaient commencé à moins d`un kilomètre de la résidence, autour
de la cité universitaire Mermoz, un fief des partisans de M. Gbagbo, et
s`étendaient dans ce secteur qui abrite aussi la télévision d`Etat RTI, a-t-il
indiqué.
"Ca ressemble à l`assaut final", a ajouté cet habitant. Deux autres
résidents de la zone ont confirmé que le quartier était secoué par le vacarme
des tirs.
"On a vu par la fenêtre énormément de combattants se diriger vers là d`où
venaient les tirs", a raconté l`un d`eux, enfermé chez lui. "Il y avait une
colonne de 2-300 personnes à pied, et ensuite il y a eu plusieurs dizaines de
voitures, tous phares éteints, qui sont passées", a-t-il précisé.
La résidence de M. Gbagbo est essentiellement protégée par des membres de
la Garde républicaine, une unité d`élite lourdement équipée, selon des sources
concordantes.
Ces combats se déroulent après l`expiration de l`ultimatum lancé par
Guillaume Soro, Premier ministre du président Alassane Ouattara, au président
sortant Laurent Gbagbo. M. Gbagbo a "jusqu`à 19H00 (locales et GMT) pour
démissionner", avait déclaré M. Soro à l`AFP. "Il faut que Laurent Gbagbo se
rende pour éviter un bain de sang" car "sinon on viendra le chercher là où il
est", avait-il dit.
"S`il démissionne, c`est bien, sinon il sera traduit devant la justice
internationale", a déclaré M. Soro. "On est aux portes d`Abidjan".
Le gouvernement de M. Ouattara avait annoncé auparavant l`instauration
d`un couvre-feu à Abidjan - à partir de jeudi et jusqu`à dimanche- ainsi que
la fermeture des frontières "jusqu`à nouvel ordre".
A Abidjan, hérissée de barrages de jeunes pro-Gbagbo, la plupart des
habitants ont préféré rester chez eux jeudi par crainte une bataille finale
dans cette métropole d`au moins quatre millions d`habitants.
"On s`est enfermé dans la chambre, ça tire très fort puis ça s`arrête", a
raconté à l`AFP une habitante de Cocody.
Des soldats de la force française Licorne (900 hommes) sont intervenus à la
suite de pillages dans un quartier sud de la ville habités par des
ressortissants européens, notamment français, et qui abrite de nombreux
commerces.
Une source diplomatique occidentale avait indiqué auparavant que "l`avancée
des forces de Ouattara a été étonnamment rapide". "Il reste à savoir si (...)
le camp Gbagbo comprend que le jeu est fini ou s`il préfère jouer Fort Alamo".
"Nous savons que l`entourage de Gbagbo est pour une renonciation" mais "sa
femme semble s`y opposer", a ajouté cette source, jugeant que "les sanctions
(contre Gbagbo) ont fait leur effet. Il n`a payé personne en fin de mois".
Au quatrième jour d`une offensive éclair, les troupes de M. Ouattara
présentes dans la moitié nord depuis 2002 avaient pris le contrôle de la
grande majorité du pays, sans rencontrer de résistance majeure sauf dans
quelques villes de l`ouest, région natale de M. Gbagbo.
"Les 50.000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo. Il n`y a
que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de
forces spéciales)" qui restent, a déclaré le chef de l`ONU en Côte d`Ivoire,
Choi Young-jin sur France-Info.
Depuis le début de la crise post-électorale fin novembre, qui a fait près
de 500 morts selon l`ONU, M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, a résisté aux
sanctions internationales, tant politiques qu`économiques, avant que son
régime ne vacille sous l`effet de la pression militaire et d`une défection de
poids.
Le chef d`état-major de l`armée, le général Philippe Mangou, s`est réfugié
mercredi à la résidence de l`ambassadeur sud-africain à Abidjan.
D`autres généraux se sont ralliés à Alassane Ouattara, a affirmé M. Soro
sur la chaîne de télévision France 24.
Au fil des jours, les principales villes du pays sont tombées aux mains des
combattants pro-Ouattara, souvent à bord de pick-up surmontés de
mitrailleuses: la capitale politique Yamoussoukro (centre) mercredi, et jeudi
le premier port d`exportation de cacao au monde, San Pedro (sud-ouest).
Washington, qui a de nouveau appelé Gbagbo à quitter le pouvoir, a demandé
aux deux camps de faire de la protection des civils "leur principale
priorité".