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Politique Publié le vendredi 1 avril 2011 | Reuters

Les partisans de Ouattara attaquent la résidence de Gbagbo

Les partisans d'Alassane Ouattara ont attaqué vendredi matin la résidence du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à Abidjan et se sont emparés de la télévision nationale, a annoncé un porte-parole

Au terme d'une rapide offensive vers le Sud, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) fidèles à Ouattara étaient arrivée jeudi à Abidjan avec l'intention d'évincer Laurent Gbagbo. Le chef de l'Etat sortant refuse de céder le pouvoir à son rival, reconnu vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la quasi-totalité de la communauté internationale.

"Sa maison est attaquée, c'est certain. Il y a de la résistance, mais elle est attaquée", a déclaré à Reuters Patrick Achi, porte-parole du gouvernement mis sur pied par Alassane Ouattara. Aucune réaction n'est venue du camp Gbagbo.

Des tirs d'armes lourdes ont retenti pendant plusieurs heures, jeudi, dans le centre de la capitale économique. Selon des habitants, la Radio télévision ivoirienne (RTI) a cessé d'émettre à 22h45 GMT après avoir diffusé à plusieurs reprises des images de Laurent Gbagbo et de ses proches. Il devait prendre la parole devant les caméras ce vendredi.

"La RTI a été prise. Elle n'émet plus. Elle est sous contrôle", a indiqué Patrick Achi, précisant qu'une déclaration serait faite dans la journée.

Laurent Gbagbo, a-t-il poursuivi, "n'a manifesté aucune intention de céder le pouvoir.

"Je pense qu'il ne verra pas que la partie est terminée, parce qu'il pense vraiment que Dieu va le sauver (...) Gbagbo se trouve chez lui, j'en suis certain. Il n'est allé nulle part."

Le gouvernement d'Alassane Ouattara avait auparavant ordonné la fermeture jusqu'à nouvel ordre des frontières terrestres, aériennes et maritimes et imposé un couvre-feu nocturne.

SAN PEDRO ET YAMOUSSOUKRO AUX MAINS DES "NORDISTES"

Les forces fidèles à Laurent Gbagbo auraient en outre cédé le contrôle de l'aéroport d'Abidjan aux casques bleus de l'Onuci.

Des militaires français se sont déployés en plusieurs points d'Abidjan pour prévenir d'éventuelles attaques de ressortissants français par des partisans de Gbagbo, a-t-on rapporté de différentes sources.

Les militaires français de la force Licorne ont simplement renforcé leur dispositif de surveillance dans certains quartiers où opèrent des groupes crapuleux, a précisé à Paris l'état-major français des armées.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les partisans de Ouattara avaient pris le contrôle de San Pedro, port d'exportation du cacao, après s'être rendus maîtres de Yamoussoukro, la capitale administrative du pays.

Autre revers pour Gbagbo, le général Philippe Mangou, chef d'état-major de l'armée, s'est réfugié à la résidence de l'ambassadeur de Pretoria à Abidjan, a annoncé le gouvernement sud-africain.

Malgré les pressions de l'Union africaine et des pays occidentaux, Gbagbo refuse de se retirer depuis le scrutin de novembre, dont les résultats validés par l'Onu font apparaître qu'il a été battu de huit points par Ouattara.

Les forces de Ouattara ont déclenché lundi une offensive sur trois fronts vers le sud. Les villes sont tombées entre leurs mains une par une, la plupart du temps sans résistance.

Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement formé par Ouattara, a déclaré jeudi à Reuters que Gbagbo ne resterait pas plus de quelques heures au pouvoir et que la partie était terminée.

Soro a aussi affirmé à la chaîne France 24 que "plusieurs généraux" pro-Gbagbo avaient rejoint le camp du président élu et que les pro-Ouattara donnaient "la possibilité au maximum de gens de faire des ralliements" pendant quelques heures.

A Washington, le département d'Etat a lancé un appel à la retenue à toutes les parties au conflit et averti que Gbagbo et son épouse auraient à rendre des comptes au cas où de graves violences éclateraient.

Si Gbagbo est en mesure de résister aux forces de son rival, les pro-Ouattara risquent de s'enliser dans des combats de rue sanglants à Abidjan, où l'armée recrute parmi les jeunes partisans de Gbagbo.

A New York, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté mercredi une résolution rédigée par la France qui inflige de nouvelles sanctions à Gbagbo et à son entourage.
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