Psychose à Abidjan, prise dans la tourmente de violents combats à l`arme lourde: "les tirs ont duré toute la nuit, on n`a pas dormi, on est terrifié", raconte Sylvie, une habitante du quartier chic de
Cocody. "Si ça continue encore des jours, ca va être chaud".
"On entendait de fortes détonations qui s`arrêtaient pendant 30 minutes, 45
minutes avant de reprendre. Et ce matin, ça a repris. C`est assourdissant. On
est pris entre les tirs, on est terrifié ici", poursuit-elle, visiblement
ébranlée par la violence des affrontements dans cette zone résidentielle.
Depuis jeudi soir, la bataille d`Abidjan fait rage entre les combattants du
président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara et les
militaires du président sortant Laurent Gbagbo, qui s`accroche au pouvoir
alors que son régime vacille.
A Cocody, un quartier chic de la capitale ivoirienne, les combats se
déroulaient aux alentours de la résidence de M. Gbagbo et de la télévision
d`Etat RTI.
Sylvie (tous les prénoms ont été modifiés, ndlr) s`angoisse: "le pire,
c`est qu`on n`a plus de gaz pour faire la cuisine et le sac de charbon est
fini hier. C`est compliqué parce qu`on ne peut pas sortir. Si ça continue
encore des jours ça va être chaud".
Dans le secteur de la Riviera, dans Cocody, la situation n`est guère
meilleure: "on a tous la migraine actuellement à cause des tirs. On a dormi
sous les lits tellement ça tirait fort", témoigne Antoine.
Mais entre voisins, la solidarité est de mise, raconte Carole: "ceux qui
habitent les maisons situées en bordure de la route viennent s`abriter chez
des voisins ou des amis qui sont un peu plus à l`intérieur du quartier".
"Des gens sont arrêtés devant leur porte. Ils bavardent un peu mais dès
qu`il y a une détonation ils courent pour rentrer dans les maisons. On ne sait
pas qui tire".
Le quartier administratif du Plateau, où se trouve le palais présidentiel,
est également le théâtre de combats. Les tirs à l`arme lourde succèdent aux
rafales de kalachnikov. Un panache de fumée s`est élevé en début de matinée
près du palais, des hommes armés couraient à proximité.
Cette zone habituellement bourdonnante d`activités, qui abrite
administrations et commerces, a des allures de ville morte. Les rues ont été
désertées par la population et abandonnées aux combattants.
Plus au sud, le quartier populaire de Treichville s`est ranimé au petit
matin. "Il y a des gens dehors, quelques véhicules de transport en commun qui
circulent. Le petit marché est ouvert", raconte Cissé. Mais en milieu de
matinée des détonations ont été étendues du côté de la Garde républicaine,
unité d`élite de M. Gbagbo, selon des témoins.
Dans un secteur sud de Yopougon (ouest), bastion pro-Gbagbo, "des miliciens
armés de kalach (fusil d`assaut kalachnkov) tiraient en l`air en chantant
+Gbagbo, président+", avant de "casser et piller" des échoppes tenues par des
Mauritaniens, a rapporté un résident.
Cocody. "Si ça continue encore des jours, ca va être chaud".
"On entendait de fortes détonations qui s`arrêtaient pendant 30 minutes, 45
minutes avant de reprendre. Et ce matin, ça a repris. C`est assourdissant. On
est pris entre les tirs, on est terrifié ici", poursuit-elle, visiblement
ébranlée par la violence des affrontements dans cette zone résidentielle.
Depuis jeudi soir, la bataille d`Abidjan fait rage entre les combattants du
président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara et les
militaires du président sortant Laurent Gbagbo, qui s`accroche au pouvoir
alors que son régime vacille.
A Cocody, un quartier chic de la capitale ivoirienne, les combats se
déroulaient aux alentours de la résidence de M. Gbagbo et de la télévision
d`Etat RTI.
Sylvie (tous les prénoms ont été modifiés, ndlr) s`angoisse: "le pire,
c`est qu`on n`a plus de gaz pour faire la cuisine et le sac de charbon est
fini hier. C`est compliqué parce qu`on ne peut pas sortir. Si ça continue
encore des jours ça va être chaud".
Dans le secteur de la Riviera, dans Cocody, la situation n`est guère
meilleure: "on a tous la migraine actuellement à cause des tirs. On a dormi
sous les lits tellement ça tirait fort", témoigne Antoine.
Mais entre voisins, la solidarité est de mise, raconte Carole: "ceux qui
habitent les maisons situées en bordure de la route viennent s`abriter chez
des voisins ou des amis qui sont un peu plus à l`intérieur du quartier".
"Des gens sont arrêtés devant leur porte. Ils bavardent un peu mais dès
qu`il y a une détonation ils courent pour rentrer dans les maisons. On ne sait
pas qui tire".
Le quartier administratif du Plateau, où se trouve le palais présidentiel,
est également le théâtre de combats. Les tirs à l`arme lourde succèdent aux
rafales de kalachnikov. Un panache de fumée s`est élevé en début de matinée
près du palais, des hommes armés couraient à proximité.
Cette zone habituellement bourdonnante d`activités, qui abrite
administrations et commerces, a des allures de ville morte. Les rues ont été
désertées par la population et abandonnées aux combattants.
Plus au sud, le quartier populaire de Treichville s`est ranimé au petit
matin. "Il y a des gens dehors, quelques véhicules de transport en commun qui
circulent. Le petit marché est ouvert", raconte Cissé. Mais en milieu de
matinée des détonations ont été étendues du côté de la Garde républicaine,
unité d`élite de M. Gbagbo, selon des témoins.
Dans un secteur sud de Yopougon (ouest), bastion pro-Gbagbo, "des miliciens
armés de kalach (fusil d`assaut kalachnkov) tiraient en l`air en chantant
+Gbagbo, président+", avant de "casser et piller" des échoppes tenues par des
Mauritaniens, a rapporté un résident.