PARIS - L`évacuation massive de civils, qui n`était toujours pas à l`ordre du jour lundi en Côte d`Ivoire, est une opération délicate que les forces françaises ont déjà conduite avec succès en 2004 à Abidjan, puis en 2006 au Liban.
Le regroupement des expatriés dans la capitale économique ivoirienne s`est
accéléré après la décision annoncée dimanche par Nicolas Sarkozy de rassembler
les Français "sans délai" pour assurer leur protection.
Mais "on est toujours dans une phase de regroupement", "on ne parle pas
d`évacuation pour le moment", a souligné le Premier ministre François Fillon.
Sur le terrain, on assiste à un montée en puissance, avec un renforcement
de la force française Licorne, dont l`effectif a été porté lundi à 1.650
hommes.
L`appel à se regrouper est diffusé par les services de l`ambassade et les
patrouilles ont été renforcées pour rassembler Français et étrangers dans
trois points d`accueil : le camp militaire de Port-Bouët, l`hôtel le Wafou au
Sud de la ville, l`Ambassade de France au Nord.
Lundi en milieu de journée, Port-Bouët, près de l`aéroport, accueillait
selon le ministère de la Défense 1.800 personnes, dont la moitié de Français.
"Des gens ne veulent pas quitter leurs habitations, ils savent que s`ils
partent ils sont à peu près sûrs d`être pillés. D`autres veulent être mis en
sécurité, mais ne veulent pas s`éloigner plus que ça", a indiqué à l`AFP le
porte-parole de l`état-major, le colonel Thierry Burkhard.
Nombre d`entre eux espèrent pouvoir rentrer chez eux quand les combats
auront cessé. 12.200 Français sont actuellement présents en Côte d`Ivoire,
selon le Quai d`Orsay, dont 11.800 à Abidjan.
Un premier groupe de 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, a
quitté Abidjan dimanche à bord des avions militaires qui venaient d`acheminer
des renforts. Mais, selon les militaires, le nombre de volontaires pour
quitter la ville était inférieur à celui des places disponibles.
La décision de se rassembler reste du ressort des personnes elles-même.
Si l`ordre d`évacuation devait ensuite être donné, la France dispose en
Côte d`Ivoire et dans les pays limitrophes de moyens militaires et de
transport qui lui permettrait d`agir rapidement.
Une opération pour laquelle elle bénéficie de l`expérience de 2004. Quand
en pleine crise ivoirienne, l`armée française avaient évacué 8.000 Français et
étrangers, essentiellement par voie aérienne.
Deux ans plus tard, elle avait encore évacué par mer environ 8.000
personnes de Beyrouth vers Chypre, durant l`opération israélienne au Liban.
Les hommes de Licorne ont pris ce week-end le contrôle de l`aéroport
d`Abidjan, crucial pour une évacuation qui se ferait essentiellement par voie
aérienne.
Plusieurs unités sont en alerte permanente en France et peuvent être
projetées rapidement. Des troupes, des avions de transport et des
hélicoptères, sont également prépositionnés en permanence en Afrique.
Les quelque 450 hommes envoyés en renfort ces derniers jours à Abidjan
venaient d`ailleurs des bases françaises au Tchad et au Gabon.
Les évacués pourraient être acheminés vers un autre pays africain, avant de
gagner la métropole. Et si la voie aérienne s`avérait impraticable, une
évacuation par la mer est également envisagée. Un bâtiment de la marine
française, le TCD La Foudre, croise dans le golfe de Guinée.
Le regroupement des expatriés dans la capitale économique ivoirienne s`est
accéléré après la décision annoncée dimanche par Nicolas Sarkozy de rassembler
les Français "sans délai" pour assurer leur protection.
Mais "on est toujours dans une phase de regroupement", "on ne parle pas
d`évacuation pour le moment", a souligné le Premier ministre François Fillon.
Sur le terrain, on assiste à un montée en puissance, avec un renforcement
de la force française Licorne, dont l`effectif a été porté lundi à 1.650
hommes.
L`appel à se regrouper est diffusé par les services de l`ambassade et les
patrouilles ont été renforcées pour rassembler Français et étrangers dans
trois points d`accueil : le camp militaire de Port-Bouët, l`hôtel le Wafou au
Sud de la ville, l`Ambassade de France au Nord.
Lundi en milieu de journée, Port-Bouët, près de l`aéroport, accueillait
selon le ministère de la Défense 1.800 personnes, dont la moitié de Français.
"Des gens ne veulent pas quitter leurs habitations, ils savent que s`ils
partent ils sont à peu près sûrs d`être pillés. D`autres veulent être mis en
sécurité, mais ne veulent pas s`éloigner plus que ça", a indiqué à l`AFP le
porte-parole de l`état-major, le colonel Thierry Burkhard.
Nombre d`entre eux espèrent pouvoir rentrer chez eux quand les combats
auront cessé. 12.200 Français sont actuellement présents en Côte d`Ivoire,
selon le Quai d`Orsay, dont 11.800 à Abidjan.
Un premier groupe de 167 étrangers, dont des Français et des Libanais, a
quitté Abidjan dimanche à bord des avions militaires qui venaient d`acheminer
des renforts. Mais, selon les militaires, le nombre de volontaires pour
quitter la ville était inférieur à celui des places disponibles.
La décision de se rassembler reste du ressort des personnes elles-même.
Si l`ordre d`évacuation devait ensuite être donné, la France dispose en
Côte d`Ivoire et dans les pays limitrophes de moyens militaires et de
transport qui lui permettrait d`agir rapidement.
Une opération pour laquelle elle bénéficie de l`expérience de 2004. Quand
en pleine crise ivoirienne, l`armée française avaient évacué 8.000 Français et
étrangers, essentiellement par voie aérienne.
Deux ans plus tard, elle avait encore évacué par mer environ 8.000
personnes de Beyrouth vers Chypre, durant l`opération israélienne au Liban.
Les hommes de Licorne ont pris ce week-end le contrôle de l`aéroport
d`Abidjan, crucial pour une évacuation qui se ferait essentiellement par voie
aérienne.
Plusieurs unités sont en alerte permanente en France et peuvent être
projetées rapidement. Des troupes, des avions de transport et des
hélicoptères, sont également prépositionnés en permanence en Afrique.
Les quelque 450 hommes envoyés en renfort ces derniers jours à Abidjan
venaient d`ailleurs des bases françaises au Tchad et au Gabon.
Les évacués pourraient être acheminés vers un autre pays africain, avant de
gagner la métropole. Et si la voie aérienne s`avérait impraticable, une
évacuation par la mer est également envisagée. Un bâtiment de la marine
française, le TCD La Foudre, croise dans le golfe de Guinée.