ABIDJAN, 5 avr 2011 (AFP) - Le régime du président ivoirien sortant Laurent
Gbagbo vivait ses dernières heures mardi: des négociations étaient en cours
pour son départ, et le chef de son armée a affirmé avoir "arrêté les combats"
et demandé un cessez-le-feu.
Après des jours de combats à l`arme lourde qui ont fait des "dizaines de
morts" à Abidjan selon l`ONU, et une sanglante crise post-électorale de quatre
mois, les armes s`étaient tues dans la métropole ivoirienne, mais les
habitants restaient suspendus à l`annonce de la fin de l`ère Gbagbo.
"Retranché" d`après les Nations unies dans un "bunker" au sous-sol de sa
résidence, autour de laquelle avaient convergé les combattants du président
reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo
négociait les conditions de son départ.
Une reddition qui, selon une source proche du dossier, semblait acquise,
les discussions portant désormais sur ses modalités: restera-t-il sur ses
terres ou ce nationaliste farouche sera-t-il contraint à l`exil?
Selon le Premier ministre français François Fillon, "deux généraux proches"
de M. Gbagbo étaient actuellement "en train de négocier les conditions d`une
reddition".
Mais Paris et l`ONU exigent qu`il signe un document dans lequel il renonce
au pouvoir et reconnaisse Alassane Ouattara comme président, a déclaré le chef
de la diplomatie française, Alain Juppé.
Le président américain Barack Obama a appelé l`ex-homme fort d`Abidjan à
"démissionner immédiatement", soutenant "fermement" les frappes de l`ONU et de
la France lundi sur ses derniers bastions.
Ces bombardements sur l`armement lourd des forces pro-Gbagbo avaient
précipité l`effondrement de son régime, après plus d`une décennie de pouvoir
et huit jours d`une offensive éclair des forces pro-Ouattara, venues du Nord.
Ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo et proche parmi les proches,
Alcide Djédjé jouait un rôle-clé dans l`épilogue en cours.
Il s`est rendu chez l`ambassadeur de France, dont la résidence jouxte celle
de M. Gbagbo, pour négocier un cessez-le-feu "à la demande", selon lui, du
sortant.
Le chef d`état-major de l`armée loyale à M. Gbagbo, le général Philippe
Mangou, a peu après déclaré à l`AFP que ses troupes avaient "demandé au
général commandant (la mission onusienne) Onuci un cessez-le-feu". "Nous avons
arrêté les combats", a-t-il ajouté.
L`ex-opposant au "père de la Nation" Félix Houphouët-Boigny, devenu
président en 2000 lors d`un scrutin déjà contesté, n`a jamais reconnu sa
défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010, un vote pourtant certifié par
l`ONU. Il avait toujours refusé d`abdiquer ou de partir en exil.
Mais la résistance acharnée de ses troupes à Abidjan, qui comptait avant la
crise environ 5 millions d`habitants, a plongé la ville dans le chaos.
Le Haut commissariat de l`ONU aux droits de l`homme a fait état de
"dizaines de morts" ces derniers jours dans des combats à l`arme lourde.
"La situation humanitaire s`est encore détériorée et est devenue absolument
dramatique à Abidjan", pour le Bureau de coordination des Affaires
humanitaires des Nations unies.
Le président en exercice de l`Union africaine, le chef de l`Etat
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a condamné l`intervention de l`ONU et de
la France. La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, a dit "étudier
la légalité" de ces frappes.
Gbagbo vivait ses dernières heures mardi: des négociations étaient en cours
pour son départ, et le chef de son armée a affirmé avoir "arrêté les combats"
et demandé un cessez-le-feu.
Après des jours de combats à l`arme lourde qui ont fait des "dizaines de
morts" à Abidjan selon l`ONU, et une sanglante crise post-électorale de quatre
mois, les armes s`étaient tues dans la métropole ivoirienne, mais les
habitants restaient suspendus à l`annonce de la fin de l`ère Gbagbo.
"Retranché" d`après les Nations unies dans un "bunker" au sous-sol de sa
résidence, autour de laquelle avaient convergé les combattants du président
reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo
négociait les conditions de son départ.
Une reddition qui, selon une source proche du dossier, semblait acquise,
les discussions portant désormais sur ses modalités: restera-t-il sur ses
terres ou ce nationaliste farouche sera-t-il contraint à l`exil?
Selon le Premier ministre français François Fillon, "deux généraux proches"
de M. Gbagbo étaient actuellement "en train de négocier les conditions d`une
reddition".
Mais Paris et l`ONU exigent qu`il signe un document dans lequel il renonce
au pouvoir et reconnaisse Alassane Ouattara comme président, a déclaré le chef
de la diplomatie française, Alain Juppé.
Le président américain Barack Obama a appelé l`ex-homme fort d`Abidjan à
"démissionner immédiatement", soutenant "fermement" les frappes de l`ONU et de
la France lundi sur ses derniers bastions.
Ces bombardements sur l`armement lourd des forces pro-Gbagbo avaient
précipité l`effondrement de son régime, après plus d`une décennie de pouvoir
et huit jours d`une offensive éclair des forces pro-Ouattara, venues du Nord.
Ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo et proche parmi les proches,
Alcide Djédjé jouait un rôle-clé dans l`épilogue en cours.
Il s`est rendu chez l`ambassadeur de France, dont la résidence jouxte celle
de M. Gbagbo, pour négocier un cessez-le-feu "à la demande", selon lui, du
sortant.
Le chef d`état-major de l`armée loyale à M. Gbagbo, le général Philippe
Mangou, a peu après déclaré à l`AFP que ses troupes avaient "demandé au
général commandant (la mission onusienne) Onuci un cessez-le-feu". "Nous avons
arrêté les combats", a-t-il ajouté.
L`ex-opposant au "père de la Nation" Félix Houphouët-Boigny, devenu
président en 2000 lors d`un scrutin déjà contesté, n`a jamais reconnu sa
défaite à la présidentielle du 28 novembre 2010, un vote pourtant certifié par
l`ONU. Il avait toujours refusé d`abdiquer ou de partir en exil.
Mais la résistance acharnée de ses troupes à Abidjan, qui comptait avant la
crise environ 5 millions d`habitants, a plongé la ville dans le chaos.
Le Haut commissariat de l`ONU aux droits de l`homme a fait état de
"dizaines de morts" ces derniers jours dans des combats à l`arme lourde.
"La situation humanitaire s`est encore détériorée et est devenue absolument
dramatique à Abidjan", pour le Bureau de coordination des Affaires
humanitaires des Nations unies.
Le président en exercice de l`Union africaine, le chef de l`Etat
équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, a condamné l`intervention de l`ONU et de
la France. La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité, a dit "étudier
la légalité" de ces frappes.