NEW YORK (Nations unies), Les frappes menées en Côte
d`Ivoire par l`ONU contre le camp Gbagbo montrent, après la Libye, que les
résolutions du Conseil de sécurité autorisant "toutes les mesures nécessaires"
pour protéger les civils ne sont pas à prendre à la légère.
Ces quelques mots ont donné le coup d`envoi lundi d`une intervention
inédite des hélicoptères de la mission de l`ONU (Onuci) aux côtés de ceux des
forces françaises Licorne, pour détruire les armes lourdes des troupes de
Laurent Gbagbo.
Des responsables de l`ONU affirment que d`autres attaques sont prévues
contre le camp du président ivoirien sortant, qui refuse de céder le pouvoir à
Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale.
Ces frappes ont porté un coup sévère aux capacités militaires de Laurent
Gbagbo, comme d`ailleurs les frappes menées en Libye l`ont fait à celles de
Mouammar Kadhafi. Dans les deux cas, le Conseil de sécurité de l`ONU a
autorisé "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, à défaut
de renverser le régime en place.
"Cela doit être un avertissement. Dans le langage du Conseil de sécurité,
l`expression `toutes les mesures nécessaires` signifie une action militaire",
décrypte Mark Quarterman, spécialiste des crises et des conflits au Center for
Strategic and International Studies à Washington, et ancien conseiller
politique à l`ONU.
Les mêmes termes ont été employés pour imposer des zones d`exclusion
aérienne en Irak au début des années 1990 et pour soutenir l`action des
Casques bleus au Timor oriental en 1999.
L`offensive d`Abidjan est exceptionnelle, mais pas sans précédent: des
Casques bleus ont déjà été à l`offensive en Bosnie et en Somalie dans les
années 1990, ainsi qu`au Timor.
La résolution adoptée mercredi à l`unanimité des 15 membres du Conseil de
sécurité autorisait "toutes les mesures nécessaires" pour mettre hors d`état
de nuire les "armes lourdes" menaçant les civils en Côte d`Ivoire. Or, les
attaques menées par les forces fidèles à Gbagbo ont connu depuis une escalade,
affirme l`ONU.
Ainsi, la base des Nations unies à Abidjan a été la cible "d`attaques
presque continuelles depuis trois jours", a expliqué le chef des Casques
bleus, Alain Le Roy, qui a raconté avoir téléphoné à l`émissaire spécial de
l`ONU, Choi Yong-Jin, depuis le sous-sol pour se protéger des attaques de
mortiers.
Après que le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a demandé dimanche
au président français Nicolas Sarkozy le renfort de ses forces pour mener une
action militaire, la mise au point du plan d`intervention n`a été l`affaire
que de quelques heures.
Et alors que la Chine et la Russie, parmi d`autres, continuent de s`opposer
aux frappes aériennes en Libye, aucune objection n`est apparue parmi les 15
amabssadeurs dimanche soir concernant l`intervention en Côte d`Ivoire, a
souligné M. Le Roy.
Mais Moscou a dit mardi "étudier la légalité" des frappes de l`ONU et de la
France à Abidjan.
M. Ban a fermement démenti que ces frappes signifient que l`ONU prend parti
pour Alassane Ouattara, dont les forces encerclent désormais Abidjan.
"Nos frappes sont dirigées contre les armes lourdes, pas contre la
présidence", a insisté M. Le Roy.
Pour Mark Quarterman, cela illustre peut-être une tendance des Nations
unies à repousser les frontières du droit humanitaire pour protéger les civils
dans les conflits.
Désormais, estime-t-il, "il est impossible de faire rentrer le génie dans
la bouteille". "Beaucoup d`acteurs internationaux manifestent la volonté de
disposer d`une meilleure capacité à répondre aux attaques contre les civils.
Mais le Conseil de sécurité ne pourra pas forcément s`en servir dans tous les
conflits", selon cet expert.
d`Ivoire par l`ONU contre le camp Gbagbo montrent, après la Libye, que les
résolutions du Conseil de sécurité autorisant "toutes les mesures nécessaires"
pour protéger les civils ne sont pas à prendre à la légère.
Ces quelques mots ont donné le coup d`envoi lundi d`une intervention
inédite des hélicoptères de la mission de l`ONU (Onuci) aux côtés de ceux des
forces françaises Licorne, pour détruire les armes lourdes des troupes de
Laurent Gbagbo.
Des responsables de l`ONU affirment que d`autres attaques sont prévues
contre le camp du président ivoirien sortant, qui refuse de céder le pouvoir à
Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale.
Ces frappes ont porté un coup sévère aux capacités militaires de Laurent
Gbagbo, comme d`ailleurs les frappes menées en Libye l`ont fait à celles de
Mouammar Kadhafi. Dans les deux cas, le Conseil de sécurité de l`ONU a
autorisé "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, à défaut
de renverser le régime en place.
"Cela doit être un avertissement. Dans le langage du Conseil de sécurité,
l`expression `toutes les mesures nécessaires` signifie une action militaire",
décrypte Mark Quarterman, spécialiste des crises et des conflits au Center for
Strategic and International Studies à Washington, et ancien conseiller
politique à l`ONU.
Les mêmes termes ont été employés pour imposer des zones d`exclusion
aérienne en Irak au début des années 1990 et pour soutenir l`action des
Casques bleus au Timor oriental en 1999.
L`offensive d`Abidjan est exceptionnelle, mais pas sans précédent: des
Casques bleus ont déjà été à l`offensive en Bosnie et en Somalie dans les
années 1990, ainsi qu`au Timor.
La résolution adoptée mercredi à l`unanimité des 15 membres du Conseil de
sécurité autorisait "toutes les mesures nécessaires" pour mettre hors d`état
de nuire les "armes lourdes" menaçant les civils en Côte d`Ivoire. Or, les
attaques menées par les forces fidèles à Gbagbo ont connu depuis une escalade,
affirme l`ONU.
Ainsi, la base des Nations unies à Abidjan a été la cible "d`attaques
presque continuelles depuis trois jours", a expliqué le chef des Casques
bleus, Alain Le Roy, qui a raconté avoir téléphoné à l`émissaire spécial de
l`ONU, Choi Yong-Jin, depuis le sous-sol pour se protéger des attaques de
mortiers.
Après que le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon, a demandé dimanche
au président français Nicolas Sarkozy le renfort de ses forces pour mener une
action militaire, la mise au point du plan d`intervention n`a été l`affaire
que de quelques heures.
Et alors que la Chine et la Russie, parmi d`autres, continuent de s`opposer
aux frappes aériennes en Libye, aucune objection n`est apparue parmi les 15
amabssadeurs dimanche soir concernant l`intervention en Côte d`Ivoire, a
souligné M. Le Roy.
Mais Moscou a dit mardi "étudier la légalité" des frappes de l`ONU et de la
France à Abidjan.
M. Ban a fermement démenti que ces frappes signifient que l`ONU prend parti
pour Alassane Ouattara, dont les forces encerclent désormais Abidjan.
"Nos frappes sont dirigées contre les armes lourdes, pas contre la
présidence", a insisté M. Le Roy.
Pour Mark Quarterman, cela illustre peut-être une tendance des Nations
unies à repousser les frontières du droit humanitaire pour protéger les civils
dans les conflits.
Désormais, estime-t-il, "il est impossible de faire rentrer le génie dans
la bouteille". "Beaucoup d`acteurs internationaux manifestent la volonté de
disposer d`une meilleure capacité à répondre aux attaques contre les civils.
Mais le Conseil de sécurité ne pourra pas forcément s`en servir dans tous les
conflits", selon cet expert.