ABIDJAN - Vissés à leur téléphone, avec une valise et quelques affaires comme unique fortune, des habitants d`Abidjan évacués par des soldats français, fuyant l`effroi et le chaos, se préparent désormais à quitter la Côte d`Ivoire.
Regroupés par la Force française Licorne sur le parking d`un hôtel du
Plateau, à quelques centaines de mètres du Palais présidentiel, ces habitants
attendent d`être transférés vers le camp militaire de la Force à Port Bouët,
près de l`aéroport international d`Abidjan, où plus de 1.500 habitants ont
déjà été évacués.
Sous une chaleur moite, une Ivoirienne, Danie-Laure Gnazalé, arrive avec
ses deux enfants, Yohan et Yanis, sur ce parking après avoir été évacués par
des soldats de la Force Licorne.
Un obus, dit-elle, est tombé sur leur maison en début de semaine alors que
les combats faisaient rage à Abidjan entre forces pro-Gbagbo, le président
sortant ivoirien qui refuse de céder le pouvoir, et soldats pro-Ouattara,
reconnu comme unique président légitime par la communauté internationale.
La priorité pour cette femme au visage creusé par la fatigue est surtout
dans "l`immédiat" de mettre ses enfants à l`abri. "Après on verra. Au moins,
on veut juste être dans un endroit on sera un peu plus en sécurité, c`est
tout".
Un de ses enfants se serre contre elle comme pour trouver refuge dans ses
bras. Des militaires circulent au milieu des personnes évacuées qui semblent
désorientées tandis que d`autres arrivent en tirant leur valise.
Mais certains habitants pensent déjà à leur retour, même s`il faudra tout
reconstruire.
Ainsi, Idrissi Ali, un Marocain vivant en Côte d`Ivoire, ne cache pas sa
tristesse ni sa colère: "On a tout perdu, j`ai perdu ma maison, j`ai perdu mes
deux magasins".
"Je travaillais, dit-il, dans une fabrique de matelas, tout est parti".
"Dans la fabrique de matelas, même les machines ont été démontées".
Dans le brouhaha qui règne, une Française, Amel M`Salem, espère de son côté
que la situation va s`améliorer.
"J`espère que ça va s`améliorer et que d`ici là, on va retourner. On se
sent chez nous ici, mais pour le moment, on doit partir. Il n`y a plus rien".
Soudain, un soldat crie: "On va faire partir en priorité les femmes et les
enfants, de toute manière tout le monde va partir", donnant ainsi le signal du
transfert des évacués vers le camp militaire de Port Bouët, situé à quelque
kilomètres de là.
Sur la route, la désolation est totale dans les rues d`Abidjan, jonchées de
détritus.
Une fois arrivés à Port Bouët, c`est le soulagement parmi les personnes
évacuées. Pour beaucoup, une étape avant un autre départ, peut-être sans
retour.
Regroupés par la Force française Licorne sur le parking d`un hôtel du
Plateau, à quelques centaines de mètres du Palais présidentiel, ces habitants
attendent d`être transférés vers le camp militaire de la Force à Port Bouët,
près de l`aéroport international d`Abidjan, où plus de 1.500 habitants ont
déjà été évacués.
Sous une chaleur moite, une Ivoirienne, Danie-Laure Gnazalé, arrive avec
ses deux enfants, Yohan et Yanis, sur ce parking après avoir été évacués par
des soldats de la Force Licorne.
Un obus, dit-elle, est tombé sur leur maison en début de semaine alors que
les combats faisaient rage à Abidjan entre forces pro-Gbagbo, le président
sortant ivoirien qui refuse de céder le pouvoir, et soldats pro-Ouattara,
reconnu comme unique président légitime par la communauté internationale.
La priorité pour cette femme au visage creusé par la fatigue est surtout
dans "l`immédiat" de mettre ses enfants à l`abri. "Après on verra. Au moins,
on veut juste être dans un endroit on sera un peu plus en sécurité, c`est
tout".
Un de ses enfants se serre contre elle comme pour trouver refuge dans ses
bras. Des militaires circulent au milieu des personnes évacuées qui semblent
désorientées tandis que d`autres arrivent en tirant leur valise.
Mais certains habitants pensent déjà à leur retour, même s`il faudra tout
reconstruire.
Ainsi, Idrissi Ali, un Marocain vivant en Côte d`Ivoire, ne cache pas sa
tristesse ni sa colère: "On a tout perdu, j`ai perdu ma maison, j`ai perdu mes
deux magasins".
"Je travaillais, dit-il, dans une fabrique de matelas, tout est parti".
"Dans la fabrique de matelas, même les machines ont été démontées".
Dans le brouhaha qui règne, une Française, Amel M`Salem, espère de son côté
que la situation va s`améliorer.
"J`espère que ça va s`améliorer et que d`ici là, on va retourner. On se
sent chez nous ici, mais pour le moment, on doit partir. Il n`y a plus rien".
Soudain, un soldat crie: "On va faire partir en priorité les femmes et les
enfants, de toute manière tout le monde va partir", donnant ainsi le signal du
transfert des évacués vers le camp militaire de Port Bouët, situé à quelque
kilomètres de là.
Sur la route, la désolation est totale dans les rues d`Abidjan, jonchées de
détritus.
Une fois arrivés à Port Bouët, c`est le soulagement parmi les personnes
évacuées. Pour beaucoup, une étape avant un autre départ, peut-être sans
retour.