Des tirs de mortier ont visé samedi l'hôtel du Golf à Abidjan, où est installé depuis plusieurs mois sous protection de l'Onu Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne de novembre.
"Des mortiers visent en ce moment l'hôtel du Golf", a déclaré à New York un responsable des Nations unies qui a requis l'anonymat.
Il a précisé qu'il n'y avait apparemment pas de victimes et que les tirs semblaient provenir de la zone du palais présidentiel contrôlée par les pro-Gbagbo.
Les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo, que l'on disait au bord de la défaite il y a trois jours, ont gagné du terrain dans les quartiers administratifs du Plateau et diplomatique de Cocody, tout en se rapprochant de l'hôtel du Golf.
A la demande d'Alassane Ouattara, les soldats français de la force "Licorne" qui appuient l'Onuci, l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, ont sécurisé samedi le port d'Abidjan et confirmé que les quartiers de Cocody et du Plateau étaient toujours âprement disputés entre les deux camps.
"Elles (les forces de Gbagbo) ont progressé la nuit dernière mais ont de nouveau perdu ce matin le terrain qu'elles avaient gagné", a dit Frédéric Daguillon, porte-parole de la force "Licorne", ajoutant que les soldats du président sortant avaient apparemment repris en partie confiance.
LES FRANÇAIS DE "LICORNE" SÉCURISENT LE PORT D'ABIDJAN
Les militaires français dépêchés au port étaient appuyés par des gendarmes ivoiriens fidèles à Alassane Ouattara.
Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, a déclaré que les partisans du président sortant avaient profité d'une pause, mardi dernier, dans les combats pour des pourparlers de paix afin de renforcer leurs positions.
Samedi, la cité lagunaire était une ville fantôme, avec de rares habitants se risquant dans les rues à la recherche de nourriture et d'eau ou tentant de fuir avant une reprise des combats.
La France a annoncé que des partisans de Laurent Gbgabo avaient ouvert le feu vendredi soir sur la résidence de France, qui jouxte celle du président sortant à Cocody, déclenchant une contre-attaque d'hélicoptères français.
Laurent Gbagbo, qui s'accroche à son poste malgré la victoire de son opposant nordiste Ouattara validée par la quasi-totalité de la communauté internationale, demeure isolé dans son bunker situé au sous-sol de sa résidence.
Il y a trois jours, sa défaite semblait pourtant imminente et les deux camps avaient engagé des pourparlers en vue d'une sortie honorable pour Laurent Gbagbo.
A Paris, son porte-parole, Toussaint Alain, a démenti que la résidence de l'ambassadeur de France ait été attaquée.
"La France cherche une bonne raison d'en finir avec le président Gbagbo et nous mettons en garde contre le projet de la France d'assassiner le président Gbagbo", a-t-il dit.
Le porte-parole de l'état-major français à Paris, le colonel Thierry Burkhard, a démenti ces informations.
ABANDON D'UNE OPÉRATION D'EXFILTRATION
Autre signe de l'influence retrouvée du camp Gbagbo - la Radio-télévision ivoirienne (RTI), silencieuse depuis le début des combats à Abidjan, a repris ses émissions et lancé un appel à la population. "Le régime de Gbagbo est toujours en place, une forte mobilisation de la population est nécessaire", a-t-elle dit.
Laurent Gbagbo, au pouvoir en Côte d'Ivoire depuis 2000 bien qu'il n'ait été élu que pour un quinquennat, est retranché sous la protection d'un millier de combattants - la garde présidentielle et les Jeunes Patriotes plus, d'après le camp Ouattara, des civils en armes.
Des témoins ont raconté que des hélicoptères français ont tiré vendredi en fin de journée sur le complexe de la résidence présidentielle quelques heures après une attaque des forces de Gbagbo contre la résidence de France.
Le porte-parole de "Licorne" a déclaré que les efforts militaires déployés pour évacuer le personnel d'une mission diplomatique dont l'identité n'a pas été révélée ont été abandonnés dans le secteur en raison de la présence de nombreux combattants de Gbagbo.
"Le commandant de la force a jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour extraire ces personnes", a-t-il expliqué, ajoutant qu'au moins un véhicule blindé de transport de troupes a été détruit lors d'un échange de tirs entre les hélicoptères français et les forces de Gbagbo.
Par suite, des habitants de Cocody ont fait savoir que la situation était redevenue calme.
Un journaliste de l'agence Reuters dans le quartier nord de Gesco a rapporté que les seules personnes à s'aventurer dans les rues étaient celles à la recherche d'eau et de nourriture, ou bien celles qui voulaient fuir les violences.
Les vols commerciaux entre Paris et Abidjan, suspendus depuis le 1er avril, ont repris. Un premier vol ayant quitté Paris vendredi soir est arrivé samedi matin dans la capitale économique ivoirienne, a précisé Air France.
"Des mortiers visent en ce moment l'hôtel du Golf", a déclaré à New York un responsable des Nations unies qui a requis l'anonymat.
Il a précisé qu'il n'y avait apparemment pas de victimes et que les tirs semblaient provenir de la zone du palais présidentiel contrôlée par les pro-Gbagbo.
Les forces loyales au président sortant Laurent Gbagbo, que l'on disait au bord de la défaite il y a trois jours, ont gagné du terrain dans les quartiers administratifs du Plateau et diplomatique de Cocody, tout en se rapprochant de l'hôtel du Golf.
A la demande d'Alassane Ouattara, les soldats français de la force "Licorne" qui appuient l'Onuci, l'opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, ont sécurisé samedi le port d'Abidjan et confirmé que les quartiers de Cocody et du Plateau étaient toujours âprement disputés entre les deux camps.
"Elles (les forces de Gbagbo) ont progressé la nuit dernière mais ont de nouveau perdu ce matin le terrain qu'elles avaient gagné", a dit Frédéric Daguillon, porte-parole de la force "Licorne", ajoutant que les soldats du président sortant avaient apparemment repris en partie confiance.
LES FRANÇAIS DE "LICORNE" SÉCURISENT LE PORT D'ABIDJAN
Les militaires français dépêchés au port étaient appuyés par des gendarmes ivoiriens fidèles à Alassane Ouattara.
Alain Le Roy, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix, a déclaré que les partisans du président sortant avaient profité d'une pause, mardi dernier, dans les combats pour des pourparlers de paix afin de renforcer leurs positions.
Samedi, la cité lagunaire était une ville fantôme, avec de rares habitants se risquant dans les rues à la recherche de nourriture et d'eau ou tentant de fuir avant une reprise des combats.
La France a annoncé que des partisans de Laurent Gbgabo avaient ouvert le feu vendredi soir sur la résidence de France, qui jouxte celle du président sortant à Cocody, déclenchant une contre-attaque d'hélicoptères français.
Laurent Gbagbo, qui s'accroche à son poste malgré la victoire de son opposant nordiste Ouattara validée par la quasi-totalité de la communauté internationale, demeure isolé dans son bunker situé au sous-sol de sa résidence.
Il y a trois jours, sa défaite semblait pourtant imminente et les deux camps avaient engagé des pourparlers en vue d'une sortie honorable pour Laurent Gbagbo.
A Paris, son porte-parole, Toussaint Alain, a démenti que la résidence de l'ambassadeur de France ait été attaquée.
"La France cherche une bonne raison d'en finir avec le président Gbagbo et nous mettons en garde contre le projet de la France d'assassiner le président Gbagbo", a-t-il dit.
Le porte-parole de l'état-major français à Paris, le colonel Thierry Burkhard, a démenti ces informations.
ABANDON D'UNE OPÉRATION D'EXFILTRATION
Autre signe de l'influence retrouvée du camp Gbagbo - la Radio-télévision ivoirienne (RTI), silencieuse depuis le début des combats à Abidjan, a repris ses émissions et lancé un appel à la population. "Le régime de Gbagbo est toujours en place, une forte mobilisation de la population est nécessaire", a-t-elle dit.
Laurent Gbagbo, au pouvoir en Côte d'Ivoire depuis 2000 bien qu'il n'ait été élu que pour un quinquennat, est retranché sous la protection d'un millier de combattants - la garde présidentielle et les Jeunes Patriotes plus, d'après le camp Ouattara, des civils en armes.
Des témoins ont raconté que des hélicoptères français ont tiré vendredi en fin de journée sur le complexe de la résidence présidentielle quelques heures après une attaque des forces de Gbagbo contre la résidence de France.
Le porte-parole de "Licorne" a déclaré que les efforts militaires déployés pour évacuer le personnel d'une mission diplomatique dont l'identité n'a pas été révélée ont été abandonnés dans le secteur en raison de la présence de nombreux combattants de Gbagbo.
"Le commandant de la force a jugé que les conditions n'étaient pas réunies pour extraire ces personnes", a-t-il expliqué, ajoutant qu'au moins un véhicule blindé de transport de troupes a été détruit lors d'un échange de tirs entre les hélicoptères français et les forces de Gbagbo.
Par suite, des habitants de Cocody ont fait savoir que la situation était redevenue calme.
Un journaliste de l'agence Reuters dans le quartier nord de Gesco a rapporté que les seules personnes à s'aventurer dans les rues étaient celles à la recherche d'eau et de nourriture, ou bien celles qui voulaient fuir les violences.
Les vols commerciaux entre Paris et Abidjan, suspendus depuis le 1er avril, ont repris. Un premier vol ayant quitté Paris vendredi soir est arrivé samedi matin dans la capitale économique ivoirienne, a précisé Air France.