ABIDJAN - La situation restait volatile dimanche à Abidjan, des civils fuyant le secteur du Golf Hôtel, QG d`Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale, attaqué la veille par les forces du président sortant Laurent Gbagbo qui appelle à la "résistance".
Une résidente du secteur a dit par téléphone à l`AFP avoir vu "entre 200 et
300 personnes fuyant le quartier" lorsqu`elle est sortie acheter du pain.
"C`était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici," a expliqué
par téléphone une autre habitante, en évoquant les affrontements de la veille.
"Dès que ça c`est terminé, les gens ont commencé à faire leurs bagages, ils
partent avec leurs affaires".
"Ce matin (dimanche), on a vu des véhicules 4x4 avec des hommes armés
dedans qui ont commencé à rentrer dans la zone", a-t-elle ajouté sans pouvoir
préciser à quel camp appartenaient ces combattants.
La même habitante a indiqué qu`"il y a seulement eu quelques tirs ce matin,
peut-être des tirs de sommation".
Un employé du Golf Hôtel a affirmé que "la nuit a été très calme". "Le
personnel qui avait été mis en sécurité, a repris le travail après 18H00
(locales et GMT), il n`y a de rien de spécial ce matin".
Samedi en fin d`après-midi, le Golf Hôtel avait été pendant une heure
environ la cible de tirs aux armes lourdes et légères. C`était la première
fois que l`hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement était
directement visé depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y
a plus de quatre mois.
Mais le porte-parole du président sortant Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello,
avait vivement démenti que cette attaque ait été menée par ses forces: "C`est
absolument faux. Il n`y a pas eu d`attaque du Golf", avait-il dit à l`AFP,
parlant d`"attaque imaginaire".
"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et
les agissements de l`armée française en Côte d`Ivoire, car en définitive c`est
l`armée française qui nous attaque", avait ajouté le porte-parole. "Nos
troupes, avait-il poursuivi, sont en train de se reconstituer après avoir subi
une attaque barbare des rebelles appuyés par l`ONU et Licorne", la force
militaire française, basée à l`aéroport d`Abidjan, dans le sud de la ville.
L`ONU avait averti vendredi que les forces loyales à Laurent Gbagbo, qui
refuse de reconnaître les résultats certifiés par l`ONU donnant son rival
vainqueur de la présidentielle, avaient profité d`une accalmie mardi pour
"renforcer leurs positions" et progresser jusqu`à un kilomètre du Golf Hôtel,
défendu par des Casques bleus.
Le département d`Etat américain a également jugé samedi que "les tentatives
de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n`étaient rien
d`autre qu`une ruse pour se regrouper et réarmer".
Dans un communiqué lu sur Télé Côte d`Ivoire, du camp Ouattara, son
gouvernement a assuré samedi que les Forces républicaines de Côte d`Ivoire
(FRCI, pro-Ouattara) "continuent leur travail quartier par quartier" pour
"normaliser" la situation.
Il a accusé le camp Gbagbo d`avoir "en désespoir de cause décidé de jeter
dans une ultime bataille des jeunes miliciens lourdement armés, espérant que
ceux-ci pourraient compromettre le processus de normalisation".
Les troupes de Laurent Gbagbo se battent avec acharnement dans les fiefs
qu`elles ont conservés et où elles bénéficient d`une certaine mobilité, selon
des témoignages concordants.
Les troupes d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la
capitale économique, dont la population au début des combats le 31 mars était
évaluée à quatre millions d`habitants et qui est au bord d`une catastrophe
humanitaire.
L`eau et l`électricité sont coupés dans certains quartiers, les vivres
manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les
rues, alors que des quartiers entiers sont plongés dans l`anarchie et livrés
aux pillages de groupes d`hommes en armes.
La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1.650 hommes,
poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et regroupement des
étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement
cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.
L`organisation de défense des droits de l`homme Human Rights Watch a accusé
samedi les forces des deux camps adverses d`avoir commis des massacres dans
l`Ouest ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences
ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà
dénoncées par l`ONU et des ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara y ont tué ou violé des centaines de
personnes et brûlé des villages, fin mars, a affirmé HRW dans un rapport
publié à New York.
L`ONG affirme aussi avoir des preuves d`atrocités commises par les forces
de Laurent Gbagbo, dont un massacre à Bloléquin le 28 mars de plus de cent
hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d`Ivoire et de pays
voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit
Togolais dans un village près de Blolequin, selon HRW.
Une résidente du secteur a dit par téléphone à l`AFP avoir vu "entre 200 et
300 personnes fuyant le quartier" lorsqu`elle est sortie acheter du pain.
"C`était terrible, si tu as entendu ça tu ne peux rester ici," a expliqué
par téléphone une autre habitante, en évoquant les affrontements de la veille.
"Dès que ça c`est terminé, les gens ont commencé à faire leurs bagages, ils
partent avec leurs affaires".
"Ce matin (dimanche), on a vu des véhicules 4x4 avec des hommes armés
dedans qui ont commencé à rentrer dans la zone", a-t-elle ajouté sans pouvoir
préciser à quel camp appartenaient ces combattants.
La même habitante a indiqué qu`"il y a seulement eu quelques tirs ce matin,
peut-être des tirs de sommation".
Un employé du Golf Hôtel a affirmé que "la nuit a été très calme". "Le
personnel qui avait été mis en sécurité, a repris le travail après 18H00
(locales et GMT), il n`y a de rien de spécial ce matin".
Samedi en fin d`après-midi, le Golf Hôtel avait été pendant une heure
environ la cible de tirs aux armes lourdes et légères. C`était la première
fois que l`hôtel où sont retranchés M. Ouattara et son gouvernement était
directement visé depuis le début de la crise post-électorale ivoirienne, il y
a plus de quatre mois.
Mais le porte-parole du président sortant Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello,
avait vivement démenti que cette attaque ait été menée par ses forces: "C`est
absolument faux. Il n`y a pas eu d`attaque du Golf", avait-il dit à l`AFP,
parlant d`"attaque imaginaire".
"Le président Gbagbo appelle à la résistance contre les bombardements et
les agissements de l`armée française en Côte d`Ivoire, car en définitive c`est
l`armée française qui nous attaque", avait ajouté le porte-parole. "Nos
troupes, avait-il poursuivi, sont en train de se reconstituer après avoir subi
une attaque barbare des rebelles appuyés par l`ONU et Licorne", la force
militaire française, basée à l`aéroport d`Abidjan, dans le sud de la ville.
L`ONU avait averti vendredi que les forces loyales à Laurent Gbagbo, qui
refuse de reconnaître les résultats certifiés par l`ONU donnant son rival
vainqueur de la présidentielle, avaient profité d`une accalmie mardi pour
"renforcer leurs positions" et progresser jusqu`à un kilomètre du Golf Hôtel,
défendu par des Casques bleus.
Le département d`Etat américain a également jugé samedi que "les tentatives
de négociation cette semaine de la part de Laurent Gbagbo n`étaient rien
d`autre qu`une ruse pour se regrouper et réarmer".
Dans un communiqué lu sur Télé Côte d`Ivoire, du camp Ouattara, son
gouvernement a assuré samedi que les Forces républicaines de Côte d`Ivoire
(FRCI, pro-Ouattara) "continuent leur travail quartier par quartier" pour
"normaliser" la situation.
Il a accusé le camp Gbagbo d`avoir "en désespoir de cause décidé de jeter
dans une ultime bataille des jeunes miliciens lourdement armés, espérant que
ceux-ci pourraient compromettre le processus de normalisation".
Les troupes de Laurent Gbagbo se battent avec acharnement dans les fiefs
qu`elles ont conservés et où elles bénéficient d`une certaine mobilité, selon
des témoignages concordants.
Les troupes d`Alassane Ouattarra essaient de sécuriser le reste de la
capitale économique, dont la population au début des combats le 31 mars était
évaluée à quatre millions d`habitants et qui est au bord d`une catastrophe
humanitaire.
L`eau et l`électricité sont coupés dans certains quartiers, les vivres
manquent, les hôpitaux sont débordés et des cadavres sont abandonnés dans les
rues, alors que des quartiers entiers sont plongés dans l`anarchie et livrés
aux pillages de groupes d`hommes en armes.
La force Licorne, dont les effectifs ont été portés à environ 1.650 hommes,
poursuit avec difficulté sa mission de sécurisation et regroupement des
étrangers. Elle ne peut accéder à certains quartiers et est régulièrement
cible de tirs de combattants du camp Gbagbo.
L`organisation de défense des droits de l`homme Human Rights Watch a accusé
samedi les forces des deux camps adverses d`avoir commis des massacres dans
l`Ouest ivoirien, zone connue pour être régulièrement le théâtre de violences
ethniques, affirmant détenir de nouvelles preuves de ces atrocités déjà
dénoncées par l`ONU et des ONG.
Les forces loyales à Alassane Ouattara y ont tué ou violé des centaines de
personnes et brûlé des villages, fin mars, a affirmé HRW dans un rapport
publié à New York.
L`ONG affirme aussi avoir des preuves d`atrocités commises par les forces
de Laurent Gbagbo, dont un massacre à Bloléquin le 28 mars de plus de cent
hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d`Ivoire et de pays
voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit
Togolais dans un village près de Blolequin, selon HRW.